Carburant : Le nombre de véhicules roulant au GPL/c franchit le seuil de 1 million à la fin de 2023 (CEREFE)

Publié par DK NEWS le 27-03-2024, 14h25 | 5

Le parc automobile national roulant au gaz de  pétrole liquéfié carburant (GPL/c) a franchi le seuil d’un million de  véhicules à la fin de  2023, a indiqué mardi le Commissariat aux énergies  renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE). 

Dans un rapport consacré au «développement de GPL/c et de GNC (Gaz  naturel comprimé) en tant que leviers de la transition énergétique dans le  secteur du transport en Algérie», le CEREFE a précisé que «le parc national  roulant au GPL/c comptait 850.000 véhicules au premier semestre 2023 et  devrait franchir le seuil d’un million à la fin de l’année 2023».

S’appuyant sur les statistiques les plus récentes du secteur énergétique,  le Commissariat a évoqué également une «croissance fulgurante» de  l’utilisation de GPL/c en Algérie, enregistrée à partir de 2015, notamment  à la suite de l’augmentation du prix à la pompe de l’essence et du gasoil,  opérée à travers les lois de Finances de 2016, 2017, 2018 et 2020, et en  raison de la subvention accordée pour la fourniture et l’installation des  kits GPL/c.

Selon le rapport, élaboré par le groupe de travail «Mobilité propre»  composé de représentants de plusieurs ministères, le prix du GPL/c en  Algérie est le moins cher au monde, cédé aux utilisateurs à un tarif cinq  fois moins cher que celui de l’essence et trois fois moins cher que celui  du gasoil. De ce fait, la demande sur le GPL/c n’a cessé de croitre en Algérie depuis  2016, passant de 290 Ktep (kilotonne équivalent pétrole) en 2015 à plus de  1800 Ktep en 2022.

La demande sur le GPL/c a permis aussi une baisse «significative» de la  consommation de l’essence, passant de 4,4 millions de tonnes en 2015 à 3,3  millions de tonnes en 2022, soit des économies d’essence d’un peu plus d’un  million de tonnes en 2022 par rapport à 2015, est-il mentionné dans le  document. Soulignant que l’Algérie dispose d’un grand potentiel en matière de  production de GPL/c et de GNC, le CEREFE a assuré que le développement de  ces deux produits représente «la solution la mieux adaptée sur le plan tant  économique, sanitaire et environnemental».

Dans ce contexte, il a formulé une série de recommandations en vue  d’accélérer davantage la cadence de conversion de véhicules en GPL/c. Il s’agit notamment de doter tous les centres d’emplissage existants de  moyens de distribution de GPL/c, de multiplier le nombre de ces centres à  l’ensemble du pays, de renforcer la flotte de camions citernes de transport de GPL/c pour assurer l’approvisionnement continu des stations de services,  ainsi que d’augmenter le nombre de distributeurs GPL/c au niveau des  stations de services pour éliminer les longues files d’attentes.

Le rapport appelé également à encourager et soutenir la construction de  stations de services dédiées exclusivement à la distribution de GPL/c, à  examiner la suspension voire la suppression progressive ou totale de la  subvention dédiée à la conversion des véhicules automobiles au GPL/c et  l’orienter vers la réalisation d’infrastructures de distribution de GPL/c  et d’encourager et de soutenir la fabrication locale des kits et des  citernes de stockage du GPL/c. La mise en place des mesures règlementaires et techniques permettant  l’accès de des véhicules équipés de kits GPL/C aux parkings sous terrains  et couverts, ainsi l’introduction d’une clause spécifique au niveau des  cahiers des charges réglementant les véhicules importés et ceux fabriqués  localement, exigeant un quota de modèles équipés de kits GPL/c avec  l’homologation nécessaire figurent aussi parmi les recommandations  formulées par le CEREFE. S’agissant du GNC, le Commissariat a relevé que ce carburant n’a pas  dépassé, à ce jour, le stade expérimental, malgré la réalisation d’un  nombre non-négligeable d’actions en faveur du développement de son  utilisation comme carburant de véhicules automobiles. Afin de relancer le programme de développement de ce carburant, il est  essentiel d’envisager une stratégie devant conduire à l’accélération du  processus de création de l’écosystème favorable au déploiement de GNC dans  les secteurs des transports, a exhorté le CEREFE.

Dans ce cadre, il a énuméré plusieurs actions à mener, notamment la mise  en place un cadre réglementaire nécessaire à la généralisation du GNC, d’un  dispositif de soutien aux investisseurs dans des stations GNC, le soutien  financier pour l’acquisition de bus et camions roulant au GNC.