Accidents domestiques pendant le Ramadhan : L’importance de la sensibilisation mise en avant

Publié par DK NEWS le 30-03-2024, 16h12 | 4

L’Institut national de la santé publique (INSP)  a organisé, lundi à Alger, une journée d’étude et d’information sur les  accidents domestiques durant le mois de Ramadan, où l’accent a été mis sur  l’importance de la sensibilisation à différents niveaux afin d’éviter la  survenue de ce type d’accidents.  

Intervenant à cette occasion, le directeur général de l’INSP, Abderrezak  Bouamra, a souligné «l’importance de sensibiliser les acteurs de santé  publique ainsi que les parents sur ce type d’accidents qui prend, selon  lui, de l’ampleur chaque année», ajoutant que l’INSP a instauré, à cet  effet, «un système de surveillance où tous les cas signalés sont  enregistrés». 

De son côté, Mme Assia Lazazi Attig, médecin épidémiologiste à l’INSP a  indiqué que l’enquête menée en 2022 chez les enfants de 0-15 ans, a  démontré que «344.071 accidents ont été colligés au niveau des structures  de santé ayant transmis leurs données à travers le territoire national».

 Elle a relevé que «la proportion des chutes est la plus élevée, avec 28,7%  des cas, suivie des blessures et des brûlures cutanées avec des taux  respectifs de 26,6% et 12,1%». «Les accidents par corps étranger occupent 14,2% des cas et l’ingestion de  produits toxiques ou caustiques suivent avec 6,6% des cas», a-t-elle  ajouté, notant que «ces chiffres ne reflètent pas totalement la réalité et  ce, dû à l’instabilité des déclarations».

 Parmi les mesures préventives à prendre pour diminuer le nombre  d’accidents, Mme Attig a proposé, pour la prévention primaire, la  sensibilisation et l’information des parents à travers des méthodes  audio-visuelles, des brochures et de la presse spécialisée. Elle a souligné en outre, que la prévention secondaire vise à diminuer les  conséquences des accidents domestiques en apprenant à «entreprendre les  bons réflexes et en impliquant le personnel médical et paramédical qui  doivent collaborer avec les Centres antipoison». A ce propos, la cheffe du département antipoison par intérim, Mounia  Zebiouche, a indiqué que le centre a reçu en 2023, «13.275 appels, dont  12.563 concernent les intoxications, 153 pour information et 559 pour  analyse». Elle a ajouté que le Centre antipoison a enregistré pour la population  pédiatrique, «8.570 cas, dont 8.172 cas d’intoxications accidentelles, 391  cas d’intoxications volontaires et 7 cas indéterminés».