Afrique du Sud : L’ex-présidente du Parlement inculpée pour corruption

Publié par DK NEWS le 05-04-2024, 14h53 | 12

L'ex-présidente du Parlement en Afrique du Sud a été inculpée jeudi de treize chefs de corruption et blanchiment, ont rapporté des médias.

Nosiviwe Mapisa-Nqakula, nommée à la tête du Parlement en 2021 et membre du Comité exécutif national (NEC) du Congrès national africain (ANC) a été présentée à un tribunal de Pretoria à la mi-journée, selon ces médias.

Quelques heures plus tôt, elle avait été arrêtée après s'être présentée d'elle-même dans un commissariat au sud de Pretoria.

"Mme Mapisa-Nqakula doit répondre de douze chefs d'accusation de corruption et d'un chef de blanchiment d'argent", a déclaré au tribunal le représentant du parquet national sud-africain (NPA), Bheki Manyathi.

Le parquet a affirmé au tribunal qu'il ne s'opposerait pas à une mise en liberté sous caution de Mme Mapisa-Nqakula.

Nosiviwe Mapisa-Nqakula est accusée d'avoir perçu d'importantes sommes d'un contractant militaire lorsqu'elle était ministre de la Défense (2014-2021). L'affaire datant de plusieurs années a ressurgi le mois dernier par le biais d'un mystérieux témoin à charge.

Une perquisition a déjà été menée au domicile de Mme Mapisa-Nqakula, dans un quartier cossu de Johannesburg, il y a un peu plus de deux semaines. Sous la menace d'une arrestation imminente depuis cette fouille, l'ancienne présidente du Parlement avait déposé une requête en urgence pour ne pas se retrouver en détention, invoquant des preuves "minces" rassemblées contre elle. Mais ce recours a été rejeté mardi par la justice.

La juge, siégeant dans un tribunal de Pretoria, a souligné qu'un suspect ne peut "invoquer la faiblesse des charges retenues et empêcher son arrestation" et noté "l'indulgence" des autorités envers Mme Mapisa-Nqakula, à qui du temps a été laissé notamment pour organiser une défense, depuis la perquisition. Mercredi, la présidente du Parlement a présenté sa démission. Elle a déclaré quitter ses fonctions afin de préserver l'intégrité de l'institution et se concentrer sur l'enquête ouverte contre elle.