Pharmacie : Plateforme numérique pour une meilleure gestion des pharmacies d’officine (ministre)

Publié par DK NEWS le 23-04-2024, 15h58 | 2

Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a  affirmé, lundi à Alger, que la plateforme numérique de gestion des  pharmacies d’officine conférerait davantage de transparence et d’efficacité  à leur gestion, ce qui permettra de contrôler la traçabilité des  médicaments et d’anticiper les pénuries en produits pharmaceutiques.

Dans une allocution d’ouverture des travaux de la 17e conférence nationale  du Syndicat national algérien des pharmaciens d’officine (SNAPO), consacrée  au thème du «rôle du pharmacien dans la prise en charge des patients  atteints de cancer et de maladies chroniques», M. Saihi a précisé que cette  plateforme instituera «un nouveau mode moderne, efficace et transparent, de  gestion de tous les aspects relatifs aux pharmacies d’officine, et  contribuera à la prévention contre l’automédication et au contrôle de la  traçabilité des médicaments psychotropes, en plus d’anticiper les pénuries  et les ruptures de stocks des produits pharmaceutiques».

Cette plateforme «a pris en compte tous les aspects relatifs à la gestion  des pharmacies d’officine, en matière de stock de médicaments, de  fournitures médicales vendues au niveau des pharmacies, de recensement des  quantités d’antibiotiques et de psychotropes consommées, et de numération  de leur traçabilité», a-t-il relevé, ajoutant que ce même projet a pris en  charge «la numérisation des procédures administratives d’installation,  d’ouverture et de transfert de pharmacies d’officine et leur fermeture».

Par la même occasion, le ministre a salué les efforts des pharmaciens qui  veillent à servir les malades et à faciliter leur accès aux soins,  notamment dans les régions isolées, les appelant à «renforcer leur rôle  dans les programmes de prévention et de sensibilisation des citoyens,  notamment en matière de cancer».

A son tour, le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique,  Ali Aoun, s’est félicité de la position du SNAPO, contre «les campagnes  acharnées» qui ont ciblé les médicaments de production locale, soulignant  que l’objectif de ces campagnes «est de soumettre l’Algérie à la merci de  l’importation».

Il a, à cet égard, souligné que pour la première fois, et grâce à l’entrée  en production de certaines usines, aucune pénurie d’insuline n’a été  enregistrée durant le mois de Ramadhan», réitérant « l’engagement de l’Etat  à œuvrer pour répondre aux besoins des patients en médicaments par un  produit local».

Pour sa part, le ministre du Commerce et de la Promotion des  exportations, Tayeb Zitouni, a affirmé la disponibilité de son secteur à  s’engager dans les efforts nationaux visant à «maîtriser et organiser le  marché du médicament et à protéger le produit national, ainsi qu’à  actualiser le contenu des activités des pharmaciens conformément à la loi  sur la santé». A également assisté à la conférence, le vice-président de l’Assemblée  populaire nationale (APN), Moundir Bouden, qui a souligné les  responsabilités incombant aux pharmaciens, «appelés à être au diapason des  derniers développements afin d’offrir les meilleurs services de santé aux  patients».

De son côté, le président du Syndicat national algérien des pharmaciens  d’officine (SNAPO), Karim Merghemi, a salué les efforts des autorités  publiques visant à améliorer la prise en charge des patients, notamment les  cancéreux et les malades chroniques.

Parmi les propositions formulées par le SNAPO, selon son président,  figurent «l’accélération de l’adoption de textes d’application relatifs à  la profession de pharmacien, la révision du décret exécutif fixant les  marges bénéficiaires des médicaments destinés à la médecine humaine». Le syndicat a également proposé «l’inscription de 30 médicaments  anticancéreux à la commercialisation dans les pharmacies d’officine, après  que leur commercialisation eut été réservée aux pharmacies des  hôpitaux».