AFRIQUE : Les femmes africaines, 130 fois plus susceptibles de mourir de complications liées à la grossesse (ONU)

Publié par DK NEWS le 23-04-2024, 17h06 | 5

Les femmes africaines sont  130 fois plus susceptibles de mourir de complications liées à la grossesse  ou à l’accouchement que les femmes d’Europe et d’Amérique du Nord, a  déclaré mercredi, l’agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et  reproductive (UNFPA). Dans un nouveau rapport intitulé «Vies entrelacées, fils d’espoir : mettre  fin aux inégalités en matière de santé et de droits sexuels et génésiques»,  l’UNFPA révèle que plus de la moitié des décès maternels évitables  surviennent dans des pays en situation de crise ou de détresse, constatant  que les violations des droits de santé reproductive des femmes entraînaient  une augmentation des décès évitables.

 L’étude met en évidence le rôle que jouent le racisme, le sexisme et  d’autres formes de discrimination dans le blocage des progrès en matière de  santé sexuelle et génésique. Selon les conclusions du document, les femmes et les jeunes filles piégées  dans la pauvreté risquent davantage de mourir prématurément faute de soins  de santé suffisants si elles appartiennent à des groupes minoritaires ou si  elles sont prises au piège d’un conflit.

  Par ailleurs, des progrès significatifs ont été réalisés dans le domaine  de la santé sexuelle et génésique, qui est devenue une priorité mondiale en  matière de développement durable il y a trente ans. «En l’espace d’une génération, nous avons réduit le taux de grossesse non  désirée de près d’un cinquième, diminué le taux de mortalité maternelle  d’un tiers et obtenu des lois contre la violence domestique dans plus de  160 pays», a déclaré la Directrice exécutive de l’UNFPA, Natalia Kanem,  lors de la présentation du rapport. Selon l’ONU, 800 femmes meurent chaque jour dans le monde, en donnant  naissance - un chiffre inquiétant qui n’a pas changé depuis 2016. Près de  500 de ces décès évitables surviennent chaque jour dans des pays en proie à  des crises humanitaires et à des conflits. L’étude estime que si 79 milliards de dollars supplémentaires sont  investis dans les pays à revenu faible et intermédiaire d’ici à 2030, 400  millions de grossesses non planifiées pourraient être évitées, un million  de vies sauvées et 660 milliards de dollars de bénéfices économiques  pourraient être générés.