Populations : Rebond de la mobilité humaine mondiale après les fortes baisses durant la pandémie de Covid-19 (OIM)

Publié par DK NEWS le 26-04-2024, 16h18 | 3

La mobilité humaine a pleinement rebondi après  les fortes récessions observées lors de la pandémie de la  Covid-19, selon un rapport publié jeudi par l’Organisation internationale  pour les migrations (OIM) et le Migration Policy Institute (MPI).

Dans le rapport intitulé «L’état de la mobilité mondiale au lendemain de  la pandémie de Covid-19», les analystes du MPI décrivent comment les  mouvements se sont complètement remis des restrictions imposées par la  pandémie, ainsi que la manière dont ils sont façonnés par les chocs  climatiques et les déplacements de population.

L’étude montre que la Covid-19 a conduit à «des options plus limitées en  matière de déplacements réguliers, détournant les migrants vers des  itinéraires irréguliers plus dangereux». Le rapport note également que «les événements climatiques et  environnementaux ont commencé à déclencher des déplacements plus importants  et sur de plus longues distances. Les inondations cataclysmiques au  Pakistan, qui ont provoqué le déplacement de 8 millions de personnes à  l’intérieur du pays et catalysé une crise économique, ont poussé un nombre  croissant de personnes à quitter leur pays pour trouver de meilleures  opportunités ailleurs».

«La mobilité a atteint une nouvelle ampleur et une nouvelle complexité au  milieu de transformations rapides, allant de la crise climatique à  l’urbanisation et à la numérisation en passant par le changement  démographique», écrivent les chercheurs du MPI Meghan Benton, Lawrence  Huang, Jeanne Batalova et Tino Tirado.

Selon le rapport de l’OIM  et le MPI, «les conflits et les crises dans des  pays comme l’Afghanistan, la Syrie et le Soudan ont contraint des millions  de personnes à partir, tout comme le réchauffement climatique a transformé  le déplacement climatique d’un avertissement futur en une réalité actuelle.  Parallèlement, les asymétries démographiques croissantes (certains pays  vieillissant rapidement tandis que d’autres voient leur population de  jeunes exploser) continueront d’aggraver les facteurs de migration dans les  décennies à venir».

Les auteurs concluent : «Ce paysage inégal indique que le monde entre dans  une ère de perturbation de la mobilité humaine, dont les impacts sont  difficiles à prévoir».  «Le rapport souligne la nécessité d’une gestion collaborative des  migrations pour mieux répondre aux chocs mondiaux», a déclaré Ugochi  Daniels, directeur général adjoint de l’OIM pour les opérations.