Deux fois plus de chances de survie pour les non-fumeurs

Publié par DK NEWS le 01-05-2024, 14h02 | 1

Chez les patients atteints d'un cancer du poumon, une meilleure survie est observée chez les non-fumeurs par rapport aux fumeurs, malgré un diagnostic plus tardif.

Le premier responsable de cancer du poumon est, sans surprise, le tabac. Pourtant, des non-fumeurs peuvent également développer ce type de cancer. L'équipe du Docteur Saraiva, du département de Pneumologie de l'Institut Portugais d'Oncologie de Lisbonne (Portugal) a étudié la survie de patients fumeur et non-fumeurs atteints de cancer du poumon. Résultat : la survie moyenne après diagnostic est jusque deux fois supérieure pour les non-fumeurs (51 mois) que pour les fumeurs (25 mois).

 

PLUS DE FEMMES CHEZ LES PATIENTS NON-FUMEURS

Pour réaliser cette recherche, les scientifiques ont suivi 504 patients non-fumeurs et 904 fumeurs, tous atteints d'un cancer "non à petites cellules" (NSCLC pour non-small cell lung cancer), forme la plus fréquente des cancers du poumon. Non seulement la survie des non-fumeurs était supérieure à celle des fumeurs, mais les symptômes observés étaient différents. Tout d'abord, les patients non-fumeurs comprenaient une majorité de femmes. De plus, les non-fumeurs souffraient en moins grand nombre de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et de maladies cardiaques. Autre observation de cette équipe de chercheurs : pour les patients fumeurs, il s'agissait plus souvent d'un second cancer, qui faisait suite à celui du larynx.

 

DES DIAGNOSTICS PLUS TARDIFS CHEZ LES NON-FUMEURS

Bien que les fumeurs aient une survie moyenne plus courte, ils semblent être diagnostiqués plus tôt. En effet, les non-fumeurs sont généralement moins bien avertis sur les risques de cancer du poumon, ce qui fait qu'ils sont diagnostiqués à un stade plus avancé. Dans cette étude, 59 % des non-fumeurs avaient atteint le stade IV au moment du diagnostic, phase où le cancer s'est déjà répandu à d'autres parties du corps telles que le second poumon, les os ou encore le cerveau.