Soudan : 6,7 millions de personnes déplacées par le conflit (HCR)

Publié par DK NEWS le 04-05-2024, 14h21 | 4

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré vendredi qu'environ 6,7 millions de personnes ont été contraintes de se déplacer à l'intérieur du Soudan en raison de la guerre en cours.

Lors d'une conférence de presse au siège des Nations Unies à Genève, la porte-parole de l'agence onusienne, Olga Sarado, a déclaré que la mission du HCR est arrivée dans la ville d'Omdurman, dans la capitale Khartoum, pour la première fois depuis avril 2023, lorsque la guerre civile a éclaté dans le pays.

La responsable onusienne a ajouté que l'équipe du HCR a été témoin d'une dévastation massive dans la région, l'aide humanitaire n'ayant pas été acheminée depuis des mois.

Mme. Sarado a souligné que "les familles déplacées ont du mal à obtenir une nourriture adéquate en raison des prix élevés, ce qui fait que les enfants souffrent de malnutrition".

Elle a expliqué que "seuls deux hôpitaux assurent ce service à Omdurman et qu'il n'y a pas assez de médicaments, notamment pour les personnes souffrant de maladies chroniques".

La porte-parole du HCR a ajouté qu'"environ 6,7 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du Soudan et que la situation dans le pays reste dangereuse et instable".

Elle a souligné que "1,8 million de personnes ont trouvé refuge au Tchad, en Egypte, au Soudan du Sud, en Ethiopie et en République centrafricaine".

Enfin, elle a appelé à la fin des combats au Soudan pour assurer la sécurité des civils et à la poursuite du travail des organisations humanitaires.

Depuis la mi-avril 2023, l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) mènent une guerre qui a fait environ 13 900 morts.

 

  L’attaque contre El Fasher mettra en danger la vie de milliers d'enfants (UNICEF)

 

Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a mis en garde, vendredi, contre une menace pour la vie et le bien-être de centaines de milliers d'enfants d'El Fasher en cas d'attaque militaire imminente contre cette ville du Soudan.

Dans un communiqué de presse, la directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell, a mis en garde contre "une menace pour la vie et le bien-être de 750 000 enfants d'El Fasher, et peut-être de millions d'autres, en cas d'attaque militaire imminente contre la ville, qui abrite au moins 500 000 personnes déplacées par les violences ailleurs dans le pays".

Elle a déclaré que "l'escalade des combats dans l'Etat du Nord-Darfour a causé des pertes humaines mortelles parmi les enfants, notant qu'au moins 43 personnes, dont des enfants et des femmes, ont été tuées depuis l'intensification des combats à El Fasher et dans les régions voisines il y a plus de deux semaines".

Catherine Russell a averti que "la poursuite des attaques – y compris l'utilisation d'armes explosives dans les quartiers résidentiels – représente un danger particulier pour les enfants et ne fera qu'entraîner le déplacement, la blessure et la mort d'un nombre croissant d'enfants".

Elle a évoqué des informations "horribles" faisant état d'actes de violence tels que des violences sexuelles, des blessures et des meurtres d'enfants, des incendies de maisons et la destruction de fournitures et d'infrastructures civiles vitales lors des récentes attaques contre plus d'une douzaine de villages à l'ouest d'El. Fasher.

La responsable de l'UNICEF a appelé les parties au conflit à tout "mettre en œuvre pour calmer la situation, permettre la circulation en toute sécurité des civils, y compris les malades et les blessés, qui souhaitent se déplacer vers des zones plus sûres, et assurer la protection des civils et des infrastructures civiles".

Elle a également souligné la nécessité pour les parties au conflit de "garantir un accès rapide, durable et sans entrave à l'aide humanitaire, que ce soit au-delà des lignes de conflit au Soudan ou au-delà des frontières avec les pays voisins".