Timimoun : L’importante de la rationalisation de l'utilisation de l’eau dans l'agriculture soulignée (rencontre)

Publié par DK NEWS le 07-05-2024, 14h23 | 48

L’exploitation optimale des ressources hydriques dans le développement agricole a été au centre des travaux d’une journée d’étude tenue, lundi à Timimoun, à l’initiative de l’Agence nationale intégrée des ressources en eau (Agire), représentée en Agence du bassin hydrographique pour le Sahara (ABHS), dont le siège est à Ouargla.

        Dans son intervention, le directeur de l’ABHS, Mohamed Belghout, a souligné que la stratégie de l’Etat tendant à réaliser le développement durable requiert l’adhésion de l’Agire dans cette démarche par la concertation et la coordination avec les différents acteurs et partenaires, avant de relever que "cette rencontre constitue une opportunité pour avancer des visions et suggestions allant dans le sens de l’utilisation optimale des ressources en eau dans le développement de l’agronomie saharienne".

        M. Belghout a, à ce titre, mis en avant l’importance d’exploiter les systèmes informatiques dans le perfectionnement de la gestion durable des ressources en eau, car, a-t-il expliqué, offrent des capacités analytiques avancées et modernes permettant de concevoir les caractéristiques géographiques, climatiques et hydrologiques, et déterminer les meilleures stratégies et mesures susceptibles de préserver les ressources en eau et assurer leur partage d’une manière équitable et durable.

        "Le ministère de tutelle a mis au point une base de données numérique riche en informations inhérentes aux installations hydrauliques, dont les taux de remplissage des barrages, les quantités d’eau potable et celles traitées au niveau des stations d’épuration", a fait savoir le même responsable.

        Le président de l’Assemblée populaire de la wilaya (APW) de Timimoun, Salem Yedda, a, pour sa part, signalé  l’impact négatif des réalisations des forages profonds dans la région sur les débits des foggaras (puits traditionnels) influant négativement sur le développement des cultures agricoles oasiennes.

        De son coté, la représentante de l’Institut technique pour le développement de l’Agronomie saharienne (ITDAS),  Halima Khaled, a mis en relief l’importance de recourir à d’autres ressources d’eau modernes pour l’irrigation des surfaces agricoles à l’ère des défis auxquels fait face l’Algérie à l’instar d’autres pays et liés aux changements climatiques, pénuries des eaux pour le développement agricole, la surexploitation des ressources traditionnelles et le manque de l’eau renouvelée.

        La même responsable a estimé, par ailleurs, que l’exploitation des eaux traitées en régions agricoles, appuyée par la mise en œuvre des techniques agricoles appropriées avec des cultures adéquates ont contribué largement à l’extension des surfaces agricoles, avant d’ajouter que l’exploitation des eaux épurées est en tête des suggestions avancées en Algérie qui recense plus de 250 stations d’épuration.

        Abondant dans le même sens, Sofiane Seggai, de l’école supérieure de l'agriculture saharienne à El Oued, a présenté quelques suggestions visant à augmenter les réserves hydriques par l’utilisation des systèmes d’irrigation plus performants.

        Initiée avec le concours des directions des ressources en eau et d’agriculture, cette rencontre s’assigne comme objectifs, a indiqué le chargé de la communication à l’ABHS, Fares Charafeddine, à sensibiliser les responsables d’agriculture à œuvrer à préserver les ressources hydriques, notamment en milieu saharien.