République démocratique du Congo : L’UA condamne le bombardement contre des camps de déplacés dans l'Est

Publié par DK NEWS le 07-05-2024, 14h54 | 2

Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a condamné le bombardement vendredi, contre des camps de déplacés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).  

Dans un communiqué relayé dimanche par des médias, le président de la Commission de l'UA a déploré l'escalade continue de la violence sous toutes ses formes dans l'est de la RDC, où opèrent de multiples groupes armés, réitérant la position de l'UA en faveur d'une solution politique globale aux défis de paix et de sécurité dans la région.  

Il a rappelé que de telles violences contreviennent à l'esprit et à la lettre des conclusions de la réunion ministérielle de Luanda du 21 mars 2024, qui appelaient notamment à un cessez-le-feu complet et immédiat dans le pays.  

M. Faki a, en outre, réaffirmé son soutien aux processus de Luanda et de Nairobi dans la quête des voies et moyens d'une paix durable dans l'Est de la RDC ainsi que dans toute la région des Grands Lacs en Afrique.  

Vendredi, une dizaine de bombes sont tombées sur trois sites de déplacés dans les quartiers du Lac Vert, de Lushagala et de Mugunga à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est). Au moins 14 personnes ont été tuées et 35 autres blessées, principalement des femmes et des enfants, selon le gouverneur militaire de la province du Nord-Kivu

Le gouvernement de la RDC a imputé ces attaques aux rebelles du M23, qui se sont engagés dans des combats contre l'armée de la RDC et ont pris le contrôle des territoires de la province du Nord-Kivu.

 

L'UE condamne le bombardement de trois sites de déplacés près de Goma

 

L'Union européenne (UE) a condamné fermement le bombardement, vendredi dernier, de trois sites de personnes déplacées, dans les quartiers du Lac-vert, Lushagala et de Mugunga à Goma, en République démocratique du Congo (RDC).

Ces bombardements, attribués aux rebelles du M23, ont coûté la vie à "au moins 12 personnes déplacées et ont blessé au moins 30 personnes, principalement des femmes et des enfants. Des dommages matériels ont également été causés aux abris et à d'autres structures humanitaires", selon des organisations des Nations unies.

La délégation de l’Union européenne et les ambassades des Etats membres de cette organisation en RDC, ont dénoncé dimanche l’escalade des violences aveugles contre les civils dans le Nord-Kivu.

Ils condamnent aussi "l’utilisation de plus en plus régulière de l’artillerie lourde à proximité des sites de déplacés. Cette situation présente des conséquences tragiques pour la population, prise au piège".

Les diplomates soulignent que cette agression armée constitue "une violation flagrante des droits de l’homme et du droit international humanitaire et pourrait être assimilée à un crime de guerre".

Ces violences ont entrainé une série de condamnations, notamment de la part du gouvernement congolais, de la société civile et des Nations Unies.