Palestine : Hamas informe les médiateurs qataris et égyptiens de son approbation de leur proposition concernant un cessez-le-feu à Ghaza

Publié par DK NEWS le 07-05-2024, 15h05 | 6

Le Mouvement de résistance palestinien "Hamas" a informé, lundi, les médiateurs qataris et égyptiens de son approbation de leur proposition concernant l'accord de cessez-le-feu à Ghaza.

"Le chef du bureau politique du Mouvement Hamas, Ismail Haniyeh, s'est entretenu par téléphone avec le Premier ministre qatari, Mohammed bin Abdul Rahman al Thani, et le Chef des renseignements égyptiens, Abbas Kamel, qu'il a informés de l'approbation par le Hamas de leur proposition concernant un accord de cessez-le-feu à Ghaza", lit-on dans le communiqué rendu public sur le site officiel du Hamas.

Le Conseiller médiatique du chef du bureau politique du Hamas, Taher Al-Nounou a indiqué dans des déclarations à la presse que "le mouvement a accepté une proposition qui comprend un cessez-le-feu, la reconstruction de Ghaza, le retour des personnes déplacées et la libération des prisonniers."

Dans une déclaration à l'APS, Mahmoud Mardawi, dirigeants au Hamas, a affirmé que "les médiateurs ont été informés de l'approbation de la proposition après que ses clauses ont été bien ficelés, de manière à répondre aux objectifs et aux intérêts du peuple palestinien et aux exigences fondamentales auxquelles le mouvement est attaché depuis le début des négociations."        

"Les clauses de cet accord comprennent trois phases: En premier lieu, un accord a été conclu et consigné sur les prisonniers, répondant aux attentes de la résistance palestinienne, première revendication réalisée", a ajouté l'intervenant, relevant que "des négociations auront lieu sur le reste des soldats de l'occupation sioniste détenus par la Résistance, et le reste des prisonniers palestiniens détenus dans les prisons de l'occupation, pour les libérer tous".

"La proposition portant un cessez-le-feu est scindée en trois phases de 42 jours chacune, avec accord sur l'arrêt des opérations militaires et des hostilités de manière permanente, pour une deuxième étape", a-t-il indiqué, ajoutant que la proposition "comprend un énoncé sur l'approbation de la levée du blocus de manière intégrale dans la troisième phase".

Parmi les points forts de la proposition, "le retrait des forces d'occupation du corridor +Netzarim+ complètement (reliant l'est et l'ouest de la bande de Ghaza) lors de la première phase, le retour volontiers des personnes déplacées et le retrait de toutes les forces d'occupation de la bande de Ghaza dans la deuxième phase du cessez-le-feu", a-t-il précisé.

Des sources concordantes du "Hamas" ont indiqué que le Mouvement avait accepté la proposition des médiateurs "après avoir reçu des réponses à des demandes d'éclaircissements" et qu'une délégation du Mouvement se rendra dans les prochaines heures au Caire (Egypte), pour poursuivre les discussions avec les médiateurs au sujet de l'accord du cessez-le-feu à Ghaza.

               

L'évacuation par l'entité sioniste des habitants de Rafah est "inhumaine et inconcevable" (ONU)

 

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a jugé lundi "inhumain et inconcevable" l'ordre d'évacuation donné par l'entité sioniste aux habitants de l'est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza.

"Les habitants de Ghaza continuent d'être frappés par les bombes, les maladies et même la famine. Et aujourd'hui, on leur a dit qu'ils devaient à nouveau se déplacer" quand "les opérations militaires (sionistes) à Rafah s'intensifient", s'est indigne M. Türk dans un communiqué.

"C'est inhumain. C'est contraire aux principes fondamentaux du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme", a-t-il ajouté.

L'entité sioniste a lancé lundi une opération visant à faire évacuer des dizaines de milliers de familles palestiniennes de l'est de Rafah, une ville contre laquelle l'armée d'occupation prépare une offensive d'ampleur dans le cadre de son agression enclenchée le 7 octobre 2023.

Le Haut-Commissaire juge, par ailleurs, "inconcevable de déplacer de force des centaines de milliers de personnes de Rafah vers des zones qui ont déjà été rasées et où il n'y a que peu d'abris et pratiquement aucun accès à l'aide humanitaire nécessaire à leur survie".

"Cela ne fera que les exposer à plus de danger et de misère", a-t-il averti. Selon le Haut-Commissaire, après plus de six mois de frappes incessantes des forces sionistes sur la bande de Ghaza, "il n'y a pas d'endroit en dehors de Rafah disposant des infrastructures et des ressources nécessaires pour accueillir le déplacement massif de plus d'un million de personnes".

Il a également souligné que le droit international humanitaire interdit d'ordonner le déplacement de civils pour des raisons liées au conflit, "à moins que la sécurité des civils concernés ou des raisons militaires impératives ne l'exigent, et même dans ce cas, sous réserve d'exigences juridiques strictes".

"Le non-respect de ces obligations peut constituer un déplacement forcé, ce qui est un crime de guerre", a fait valoir M. Türk.

"Il faut avant tout un cessez-le-feu. L'aide humanitaire doit pouvoir circuler librement et à grande échelle. Les otages et les personnes détenues arbitrairement doivent être libérés immédiatement", a-t-il conclu.

Rafah, à la lisière sud de la bande de Ghaza, est transformée en un gigantesque camp de réfugiés abritant, selon l'ONU, 1,2 million de Palestiniens, soit la moitié de la population du territoire, pour la plupart des déplacés.

               

Un  campement d'étudiants en soutien à la Palestine à l'université de Gand en Belgique

 

Une centaine d'étudiants ont commencé lundi à manifester devant un bâtiment universitaire à Gand, en Belgique, pour dénoncer l'agression sioniste barbare contre la Palestine et exiger que leur université rompe tout lien avec l'entité sioniste, selon des médias.

Les manifestants, soutenus par des professeurs, dénoncent que la direction de l'université soit "complice d'un génocide" en cours à Ghaza, en ne cessant pas ses collaborations avec l'entité sioniste, ont rapporté ces médias.

Les protestataires avaient annoncé cette manifestation qui est prévue jusqu'à mercredi, a déclaré une porte-parole de la direction de l'université (UGent), citée par ces médias.

L'organisation "Gent students for Palestine" avait averti vendredi de son intention d'entamer lundi un "sit-in" de trois jours si elle n'obtenait pas gain de cause.

Les manifestant ont ainsi entamé lundi à la mi-journée leur mouvement, déployant quelques tentes à l'intérieur des locaux, selon des images diffusées par des médias flamands.

Des étudiants, pour certains vêtus de keffiehs, appelaient au boycott de l'entité sioniste.

En Belgique, les manifestations contre l'agression sioniste barbare contre la Palestine sont fréquentes depuis le 7 octobre.

Le Premier ministre belge Alexander De Croo compte parmi les quelques dirigeants de l'UE critiquant ouvertement la politique sioniste et appelant notamment à "un cessez-le-feu immédiat".

Lundi, M. De Croo a appelé ses partenaires européens à discuter de la mise en place d'un embargo commercial ciblant les produits en provenance des territoires occupés par l'entité sioniste.