République démocratique du Congo : Bombardement des camps de déplacés : le bilan passe à 18 morts (OCHA)

Publié par DK NEWS le 08-05-2024, 14h55 | 1

Le bilan du bombardement contre des camps de déplacés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), s'est alourdi à 18 morts, a indiqué mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).  

Selon un communiqué relayé par des médias, 18 morts ont été signalés après la chute d'au moins cinq roquettes vendredi aux environs des sites de déplacés situés à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est).  

Trente-deux déplacés ont été blessés, dont certains grièvement, en majorité des femmes et des enfants, a précisé l'OCHA, citant la division provinciale de santé du Nord-Kivu, soulignant que les activités des humanitaires ont repris le lendemain sur le terrain à la suite d'une suspension quasi généralisée.  

Un précédent bilan faisait état d'au moins 14 morts et 35 blessés. 

Cependant, a ajouté l'OCHA, le risque de nouvelles explosions d'obus "n'est pas à exclure", avec l'un des obus tombés restant encore non explosés au sol, et l'escalade des hostilités qui ont lieu aux environs des camps de déplacés.  

"Plusieurs personnes déplacées dans les sites sur l'axe Goma-Sake sont ainsi exposées à des risques élevés d'insécurité et de protection", a alerté le Bureau des affaires humanitaires onusien.  

Vendredi, une dizaine de bombes sont tombées sur des sites de déplacés dans les quartiers du Lac Vert, de Lushagala et de Mugunga à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est).

Le gouvernement de la RDC a imputé ces attaques aux rebelles du M23, qui se sont engagés dans des combats contre l'armée de la RDC et ont pris le contrôle des territoires de la province du Nord-Kivu.

          

Plus  de 80.000 nouveaux déplacés en quelques jours de combats au Nord-Kivu (ONU)

 

Les derniers combats dans la ville de Nyanzale, dans la province du Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont entraîné le déplacement de plus de 80.000 personnes vers le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, a indiqué mardi le bureau de coordination humanitaire de l'ONU.

"Entre le 1er et le 5 mai, plusieurs vagues de nouveaux déplacés en provenance du territoire de Masisi, estimée à plus de 15.000 ménages, soit plus de 80.000 personnes, auraient été accueillies par des familles dans le Haut Plateau de Lumbishi, Numbi, Shanje, Bihovu et Chambombo, ainsi que vers le groupement de Mbinga Nord (à Nyabibwe) dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu ", a détaillé dans son dernier rapport de situation, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Des sources humanitaires rapportent que depuis le 1er mai, des localités proches de Minova ont été le théâtre de violents affrontements, notamment les localités de Ngungu et Bitonga où de lourdes détonations ont été entendues jusque dans la matinée du 5 mai, a souligné l'OCHA.

Vendredi, une dizaine de bombes sont tombées sur des sites de déplacés dans les quartiers du Lac Vert, de Lushagala et de Mugunga à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu (est), causant la mort d'au moins 18 personnes, selon l'ONU.

"L'accès humanitaire risque de se restreindre davantage avec la persistance des combats, et ce malgré les multiples rappels au respect des principes humanitaire et du droit international humanitaire", a rappelé l'OCHA.

Selon l'ONU, près de sept millions de personnes sont déplacées en RDC, dont 5,7 millions dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l'Ituri.

          

Les  inondations provoquent une catastrophe humanitaire dans l'est (PAM)

 

Les inondations provoquent une catastrophe humanitaire dans les provinces du Sud-Kivu et du Tanganyika en République démocratique du Congo (RDC), indique mardi le programme alimentaire mondial (PAM).

"Tout autour du lac Tanganyika et dans les zones situées en amont du bassin du fleuve Congo, les populations ont perdu leurs maisons, leurs champs et leurs moyens de subsistance", selon le PAM.

D'après l'agence onusienne, "le débordement du lac Tanganyika perturbe la vie quotidienne depuis janvier, les routes inondées coupant les villes les unes des autres et limitant le passage de la nourriture et d'autres produits essentiels.

La route entre Bujumbura (Burundi) et Uvira (RDC) notamment est submergée par des eaux, obligeant les commerçants, y compris les petits commerçants dont les moyens de subsistance dépendent de ce trajet quotidien sur cette route commerciale majeure vers la RDC, à patauger dans les eaux sales du lac. avec leurs marchandises".

"Les personnes vivant dans les zones inondées ont besoin de nourriture, d’un abri, d’eau potable, d’un soutien en matière de santé et d’assainissement, ainsi que d’un soutien pour rétablir leurs moyens de subsistance", prévient le PAM.

Cependant, le programme des Nations unies affirme disposer de ressources "très limitées" pour répondre à la crise des inondations en raison des niveaux de financement actuels et de la situation de l'approvisionnement en aide alimentaire.