Soudan du Sud : Reprise de pourparlers entre gouvernement et groupes rebelles

Publié par DK NEWS le 11-05-2024, 15h11 | 14

Une nouvelle série de pourparlers entre le gouvernement du Soudan du Sud et des groupes armés non-signataires de l'accord de paix de 2018, qui avait mis fin à la guerre civile, se sont ouverts, jeudi, dans la capitale kényane Nairobi.

Depuis un accord de cessez-le-feu de 2020, qui n'a pas été respecté, les négociations sont au point mort. Le gouvernement sud-soudanais avait annoncé en novembre 2022 suspendre sa participation à ce processus, accusant les rebelles de l'utiliser "pour gagner du temps et se préparer à la guerre".

Fin 2023, il a demandé au gouvernement kényan d'assurer la médiation, qui a été confiée à l'ancien chef d'Etat-major des armées Lazarus Sumbeiywo. Ce dernier avait déjà négocié un accord de paix signé à Naivasha (Kenya) en 2005 entre le Soudan et les rebelles sud-soudanais, ouvrant la voie à l'indépendance du Soudan du Sud six ans plus tard.

Les organisations rebelles participant aux négociations comprennent notamment le Front uni du Soudan du Sud (SSUF), le Real-SPLM, le Mouvement du peuple du Soudan du Sud (SSPM) et le Front national du Salut-Conseil du commandement révolutionnaire - faction dissidente du Front national du salut (NAS) qui, lui, n'est pas présent.

Le président Salva Kiir a assuré que le gouvernement venait négocier "de bonne foi et avec un esprit ouvert", disant espérer que les non-signataires avaient "des convictions et un désir de paix similaires".

Près de 13 ans après son indépendance en 2011, le plus jeune pays du monde est toujours en proie à l'instabilité et aux violences.

L'accord de 2018 a prévu la création d'un gouvernement d'union nationale, avec Salva Kiir au poste de président et son rival Riek Machar comme vice-président. Les deux hommes ont été au centre de la guerre civile qui a fait près de 400.000 morts et des millions de déplacés entre 2013 et 2018.

Mais ce gouvernement est en proie à d'incessantes luttes de pouvoir entre les deux rivaux, qui retardent la mise en application de l'accord de paix et alimentent la violence endémique et la crise économique qui minent le pays.