Les participants au 6ème séminaire nationale Nounia sur "le rôle de la chanson sahraouie dans la préservation de la poésie populaire, exemples des défunts Khelifi Ahmed et El Bar Omar", ouvert samedi à Ouled Djellal, ont insisté sur "la nécessaire préservation de la chanson sahraouie en tant que patrimoine authentique de la société algérienne".
Dans son intervention durant la rencontre tenue à la salle des conférences de l’INSFP "Semati Bouzid" sur "la relation de la chanson sahraouie à la poésie malhoune", le chercheur Ahmed Bourayou spécialisé dans la littérature de l’université Alger-2 a considéré que la poésie populaire "jaillit des tréfonds de la société algérienne et en exprime les douleurs et les aspirations", relevant qu’elle "a accompagné la résistance populaire présente dans les odes de ses poètes".
"La société algérienne est riche par sa diversité culturelle et ses chansons sahraouies qui en ont accompagné l’histoire", a ajouté le conférencier mettant l’accent sur "l’importance de l’attachement à cet important patrimoine culturel et la multiplication des manifestations de sa mise en valeur".
Il a également considéré que Khelifi Ahmed (1921-2012) et El Bar Omar (1870-1970) sont des figures éminentes de la région et de la chanson sahraouie qui ont marqué de leur empreinte la société et culture algériennes exprimant par leur chant l’âme profonde de l’homme algérien.
La chanson populaire n’a pas la place qui lui revient dans les programmes scolaire, selon le même universitaire qui a invité les chercheurs à mettre l’accent sur la grande valeur de ce patrimoine et le faire connaitre aux générations montantes en tant que pan de la mémoire de la nation.
Dr. Ali Rahmani enseignant et critique littéraire de l’université de Biskra a souligné, dans sa communication sur la dualité de la vie et de la mort dans la chanson populaire sahraouie, que "l’environnement du Sahara a enfanté une chanson caractéristique palpitante qui a réussi à faire la jonction entre la vie et la mort".
Initiée par l’association "Noun oua El Qalam" de la commune de Sidi Khaled, ce séminaire de deux jours a été ouvert par le wali, Abderrahmane Dehimi.