Marchés boursiers : Wall Street finit en ordre dispersé

Publié par DK NEWS le 12-05-2024, 14h23 | 3

 La Bourse de New York a fini en ordre dispersé vendredi, surmontant globalement une série d'obstacles, d'un mauvais indicateur macroéconomique aux commentaires fermes de membres de la Fed (la banque centrale américaine), gardant l'espoir de voir l'inflation se calmer.

Le Dow Jones est monté de 0,32%, engrangeant ainsi une huitième séance consécutive de gains, sa meilleure performance depuis une série de neuf hausses consécutives en décembre.

L'indice à dominante technologique Nasdaq a fini proche de l'équilibre (-0,03%) et l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 0,16%.

La place new-yorkaise a pourtant eu plusieurs raisons de courber l'échine durant la journée.

L'indice de confiance des consommateurs, mesuré par l'enquête mensuelle de l'université du Michigan, est tombé à 67,4 points, au plus bas depuis six mois.

Selon les auteurs de l'enquête, les ménages américains "font part d'inquiétudes liées au fait que l'inflation, le chômage et les taux d'intérêt pourraient tous évoluer dans la mauvaise direction durant l'année à venir".

Les investisseurs se sont aussi émus du dérapage des anticipations d'inflation, les personnes interrogées voyant, en moyenne la hausse des prix à 3,5% par an d'ici douze mois, contre 3,2% en avril.

Les anticipations d'inflation sont un paramètre crucial pour la banque centrale américaine (Fed), qui ne veut surtout pas les voir s'éloigner de son objectif d'inflation à long terme, soit 2%, car cela entraînerait une spirale inflationniste.

La séance a également été ternie par les déclarations d'une gouverneure de la Fed, Michelle Bowman, qui a expliqué ne pas s'attendre, à ce stade, à une baisse du taux directeur de l'institution cette année.

"Il est trop tôt pour penser à des baisses de taux", a surenchéri la présidente de l'antenne de la Fed à Boston, Susan Collins.

Dans la foulée, les taux obligataires se sont tendus. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est remonté à 4,50%, contre 4,45% la veille en clôture.

Mais la Bourse de New York a refusé de plier, malgré ces vents contraires.

 

La Bourse de Paris clôture en hausse

 

 

La Bourse de Paris a atteint de nouveaux records en séance et en clôture vendredi, à l'unisson des autres places européennes qui retrouvent du dynamisme avec la reprise économique en Europe et les espoirs de voir les taux d'intérêt baisser prochainement.

L'indice phare CAC 40 a terminé à 8.219,14 points, son nouveau record de clôture, après une hausse de 0,38%. En cours de séance il a atteint le pic de 8.259,19 points, dépassant ses précédents plus hauts du 28 mars.

La cote parisienne emboîte le pas aux autres places financières en Europe: Londres repousse ses sommets presque à chaque séance depuis le 23 avril, Francfort a aussi établi un nouveau record jeudi, amélioré vendredi.

La Bourse d'Amsterdam est également à un sommet, tout comme l'indice européen Stoxx600, tandis que les principaux indices italien, espagnol ou polonais sont proches de leur plus haut de 2024.

Et à Wall Street, les trois principaux indices ne sont qu'à quelques encablures de leur record.

Sur la semaine, le CAC 40 est monté de 3,29%, sa meilleure performance hebdomadaire depuis janvier, et la progression enregistrée au cours des dix derniers jours a effacé toutes les pertes d'avril, mois au cours duquel la cote parisienne s'était bien éloignée de ses records.