PALESTINE : Agression sioniste: la déclaration de Biden constitue une "rétractation" par rapport aux négociations pour un cessez-le-feu à Ghaza (Hamas)

Publié par DK NEWS le 13-05-2024, 15h19 | 9

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a souligné, dimanche, que la déclaration du président américain Joe Biden sur le cessez-le-feu à Ghaza constituait une "rétraction" par rapport aux résultats du dernier round de négociations tenues au Caire.

Le Hamas a réagi dans un communiqué aux déclarations faites samedi par le président américain dans lesquelles il a conditionné un cessez-le feu immédiat à Ghaza, soumise à une sauvage agression sioniste, par la libération des otages.

Dénonçant cette position, le mouvement Hamas a rappelé avoir fait preuve tout au long des négociations de la souplesse nécessaire pour parvenir à un accord.

Le mouvement souligne par ailleurs que l'escalade sanguinaire de l'entité sioniste dans les différentes régions de la bande de Ghaza confirme la volonté de l'occupant de poursuivre la guerre génocidaire contre l'enclave palestinienne.

 Le Hamas affirme, en outre, que "la position de Biden confirme le parti pris américain pour la politique criminelle menée par le gouvernement nazi-sioniste" tout en "poursuivant son soutien militaire à la guerre d'extermination" menée contre le peuple palestinien.

Samedi, l'armée d'occupation sioniste a étendu ses attaques terrestres et aériennes simultanément dans tous les gouvernorats de la bande de Ghaza après avoir ordonné à la population d'évacuer plusieurs zones du nord de l'enclave et du centre de Rafah (sud). (APS)

                 

Agression sioniste contre Ghaza : 300 000 personnes forcées de fuir Rafah (UNRWA)

 

L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué, dimanche, que 300 000 Palestiniens ont été forcés à fuir la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis plus de 7 mois.

"L'on estime qu'environ 300 000 personnes ont désormais fui Rafah, alors que le déplacement forcé et inhumain des Palestiniens se poursuit. Il n’y a nulle part où aller en toute sécurité", a déclaré l'UNRWA sur la plateforme "X".

"Les gens ici sont au point de rupture, alors que les déplacements forcés à travers la bande de Ghaza se poursuivent et qu'aucune aide n'est reçue à Rafah", a averti l'agence.

Malgré les avertissements internationaux croissants concernant l'extension de l'agression contre Rafah, l'entité sioniste a donné, samedi, de nouveaux ordres d'évacuation dans plusieurs quartiers de la ville.

Les zones d'évacuation comprennent les quartiers d'Al-Jnaina, de Khirbet al-Adas, d'al-Adari et le camp de Shaboura. Les résidents ont été invités à se rendre à al-Mawasi.

Evoquant les conditions terribles auxquelles sont confrontées les personnes déplacées après avoir été contraintes de fuir une fois de plus, le directeur de la planification à l'UNRWA, Sam Rose, a expliqué sur "X" qu'"il n’y a pas de réseau d’eau, pas d’infrastructures, pas d’égouts et pas d’assainissement".

               

Canada : Campements pro-palestiniens: plusieurs arrestations dans des universités   

  

La police d'Edmonton a dispersé samedi à l'aube un campement pro-palestinien érigé dans l'Université de l'Alberta, dans l'ouest canadien, et interpellé trois individus, deux jours après l'évacuation musclée d'un autre campus dans la même province, à Calgary.

Installés depuis jeudi en soutien à Ghaza contre l'agression sioniste et pour exiger que l'université divulgue ses investissements et coupe tout lien avec l'occupant, une centaine de manifestants ont été délogés à la demande du président de l'établissement.

Une cinquantaine ont résisté et trois personnes ne faisant pas partie de l'établissement ont été arrêtées, a précisé la police.

Le groupe étudiant People's University for Palestine a fait état de quatre étudiants blessés, dont un hospitalisé. En s'appuyant sur des vidéos publiées en ligne, il dénonce l'utilisation de "gaz et de balles au poivre" mais aussi de "matraques et de vélos pour agresser physiquement les manifestants".

Dans un communiqué, un porte-parole de la police reconnait avoir utilisé des "munitions spéciales" mais pas de gaz lacrymogène.

Ailleurs au Canada, des campements similaires ont été érigés dans plusieurs campus comme celui de McGill, à Montréal, où la direction compte déposer une injonction lundi afin de demander l'évacuation forcée des manifestants.

Suivant l'exemple des initiatives pro-palestiniennes sur les campus américains, quelques centaines de personnes campent au cœur de l'université de renom depuis deux semaines.