Palestine Ghaza : l'ONU appelle à la protection des travailleurs humanitaires après le meurtre d'un employé de l'ONU

Publié par DK NEWS le 14-05-2024, 15h48 | 6

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé à la protection des civils et des travailleurs humanitaires à Ghaza, après l'assassinat d'un employé de l'ONU et la blessure d'un autre, lors d'une frappe sioniste ayant ciblé leur véhicule à l'est de Rafah, dans le sud de Ghaza.

"Le secrétaire général est profondément attristé d'apprendre le décès d'un membre du personnel du Département de la sûreté et de la sécurité (DSS) des Nations unies et les blessures d'un autre membre du personnel du DSS" lorsque leur véhicule de l'ONU a été la cible d'une frappe de l'armée d'occupation sioniste sur son chemin vers l'hôpital européen, à Rafah, lundi matin, a déclaré son porte-parole adjoint, Farhan Haq, lors d'un point de presse.

Guterres "condamne toutes les attaques contre le personnel de l'ONU et appelle à la protection des civils et des travailleurs humanitaires à Ghaza".

Alors que l'agression sioniste à Ghaza "continue de faire de lourdes victimes", le secrétaire général réitère son "appel urgent à un cessez-le-feu humanitaire immédiat".

Farhan Haq a souligné à l'occasion que '"l'ONU reste profondément préoccupée par le manque de protection des civils - et par le manque de sécurité des opérations humanitaires. Les civils doivent être protégés et leurs besoins fondamentaux doivent être satisfaits, qu'ils déménagent ou restent. Ceux qui partent doivent disposer de suffisamment de temps pour le faire, ainsi que d’un itinéraire et d’un endroit sûrs où aller".

Il a rappelé en outre que l'ONU "continue de plaider en faveur d'assurances concrètes et de mesures concrètes pour faciliter le mouvement sûr et sécurisé du fret humanitaire, via toutes les routes, vers et à travers la bande de Ghaza".

               

Les universités belges se mobilisent en soutien à la Palestine

 

La mobilisation pro-Palestine sur les campus américains, ces dernières semaines, a gagné les universités belges où des centaines d'étudiants sont mobilisés, à leur tour, pour afficher leur soutien à la Palestine et réclamer un "boycott académique" des institutions de l'entité sioniste.

Une quarantaine d'étudiants appartenant au groupe "Palestine Solidarity Network" ont investi, lundi, un local de la "Vrije Universiteit Brussel (VUB). Les étudiants dénoncent les liens académiques entre l'université et l'entité sioniste, et réclament un boycott académique, à l'image de celui qui a été récemment décidé par la Conférence des recteurs des universités espagnoles (Crue).

Cette action s'inscrit "dans le cadre des manifestations internationales d'étudiants qui militent dans le monde entier pour une Palestine libre et pour un boycott académique" de l'entité sioniste, a souligné Isa Tomasevic, l'une des organisatrices de la contestation. Les étudiants entendent investir le bâtiment "aussi longtemps que nécessaire".

Parmi les revendications du "Palestine Solidarity Network" figure l'arrêt immédiat des collaborations académiques avec les institutions universitaires de l'entité sioniste et les entreprises qui soutiennent l'occupation de la Palestine.

Le groupe souhaite également que la VUB fasse preuve de transparence quant à ses liens avec les entités figurant sur la liste du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions).

Les étudiants attendent du recteur de la VUB qu'il exerce des pressions sur le Conseil interuniversitaire flamand pour qu'il emboîte le pas à la Conférence des recteurs des universités espagnoles, qui a décidé, le week-end dernier, de rompre tous ses liens académiques avec les institutions de l'entité sioniste.

Cette action des étudiants de la VUB rejoint le mouvement de contestation qui a déjà gagné d'autres universités en Belgique dont l'Université de Gand (U Gent), de Liège (ULiège) et les institutions bruxelloises de l'Université libre de Bruxelles (ULB).

Vendredi, une manifestation pacifique organisée par le collectif "étudiants de Liège pour la Palestine" a réuni environ 300 étudiants.

"Free free Palestine", "Viva Palestina", "ULiège complice, Belgique complice", tant de slogans scandés durant près de deux heures par les étudiants présents.

Deux jours à peine après le lancement de l'événement, ils sont venus en nombre afficher leur soutien à la Palestine. "C'est important de montrer que dans chaque ville belge, on est nombreux à y penser et que ce n'est pas oublié, que ça ne s’arrête pas", confie Mahi, un étudiant présent. Constantin, un autre étudiant, ajoute "je pense que même dans l'histoire de l'ULiège, ça n'est que la troisième fois en plusieurs décennies qu'il y a une occupation d'une telle envergure".     

Il y a une semaine, une centaine d'étudiants ont commencé l'occupation d'un bâtiment universitaire de l'UGent pour dénoncer l'agression menée par I'entité sioniste à Ghaza et exiger que leur université rompt tout lien avec elle. Les manifestants, soutenus par certains professeurs, accusent la direction de l'université d'être "complice d'un génocide" en cours à Ghaza, en ne cessant pas ses collaborations avec des universités de cette entité.

Au même moment, des étudiants de l'Université libre de Bruxelles ont investi un bâtiment de cette institution pour dénoncer le "génocide en cours à Ghaza" et appeler les autorités de l'ULB à rompre "immédiatement et sans équivoque toutes formes de collaboration avec les institutions académiques et les entreprises sionistes qui participent à l'oppression systématique du peuple palestinien".

En Belgique, les manifestations de soutien aux Palestiniens sont fréquentes depuis le déclenchement de la guerre à Ghaza. La mobilisation fait écho au mouvement solidaire des universités à travers le monde, notamment aux Etats-Unis.