La mort en martyr d'un célèbre chirurgien orthopédiste palestinien après près de quatre mois de détention dans une prison de l'entité sioniste est "horrible", a réagi, jeudi, une experte de l'ONU, exigeant une enquête internationale indépendante sur les circonstances de sa disparition.
"Je suis horrifiée par la nouvelle de la mort du Dr Adnan Al Bursh" alors qu'il était détenu par les forces d'occupation sionistes, a déclaré Tlaleng Mofokeng, Rapporteuse spéciale sur le droit de toute personne à jouir du meilleur état de santé physique et mental possible.
Le Dr Al Bursh, 50 ans, était chef du service d'orthopédie à l'hôpital Al-Shifa, dans la ville de Ghaza. Il est décédé le 19 avril 2024 dans la prison d'Ofer, un centre de détention des forces sionistes en Cisjordanie occupée, et son corps n'a pas encore été restitué par l'occupant.
"Il a été arrêté alors qu'il accomplissait son devoir envers les patients et prenait soin d'eux, conformément au serment qu'il avait prêté en tant que médecin", a ajouté Mofokeng dans un communiqué.
Avant sa mort en martyr, le Dr Al Bursh aurait été battu en prison et son corps portait des traces de torture, souligne la même source.
"Je suis profondément attristé de continuer à recevoir des informations faisant état de médecins tués dans ce conflit", a conclu Mofokeng.
Le ministère de la Santé à Ghaza a signalé qu'au moins 493 agents de santé de l'enclave palestinienne sont tombés en martyrs depuis le 7 octobre 2023. Il s'agit notamment d'infirmières, d'ambulanciers paramédicaux, de médecins et d'autres membres du personnel médical, et de nombreux autres ont été blessés.
L'Organisation mondiale de la santé a rapporté de son côté qu'au moins 214 agents de santé ont été arrêtés par les forces d'occupation sionistes alors qu'ils étaient en service.
L'experte onusienne a appelé l'entité sioniste à libérer immédiatement tous les professionnels de santé arbitrairement détenus, à mener des enquêtes urgentes, indépendantes et impartiales et à responsabiliser ceux qui les ont illégalement détenus et tués, précise le communiqué.