Brésil : Suppression des taxes d'importation sur le riz après les inondations

Publié par DK NEWS le 22-05-2024, 14h47 | 7

Le Brésil a supprimé temporairement les taxes d'importation sur trois variétés de riz pour éviter une hausse des prix de cet aliment incontournable de l'assiette des Brésiliens, dont la production a été affectée par les terribles inondations dans le sud du pays.

Cette mesure est entrée en vigueur mardi, et jusqu'au 31 décembre, selon une publication du Journal officiel brésilien.

L'Etat brésilien du Rio Grande do Sul, touché par des inondations historiques ces dernières semaines, produit à lui seul près de 70% du riz récolté dans le pays.

"En réduisant les taxes (d'importation) à zéro, nous visons à pallier tout problème d'approvisionnement et à éviter l'augmentation du prix (du riz) au Brésil, en raison de réduction de l'offre", a expliqué dans un communiqué le vice-président Geraldo Alckmin, qui est également ministre du Développement, de l'Industrie et du Commerce.

Jusqu'à présent, seuls les pays du Mercosur - marché commun qui comprend, en plus du Brésil, l'Argentine, l'Uruguay, le Paraguay, et l'Uruguay  - bénéficiaient de l'exemption de taxes d'importation.

Le ministre brésilien de l'Agriculture, Carlos Favaro, a dénoncé lors d'un entretien au site d'informations G1 une hausse "spéculative" d'environ 30% des tarifs du riz offerts pas les autres pays du Mercosur.

La mesure permet donc au Brésil de s'approvisionner à moindre coût dans d'autres pays.

"Nous voulons montrer au Mercosur que, s'ils veulent spéculer, nous irons chercher (le riz) ailleurs", a déclaré M. Favaro.

Le gouvernement a indiqué que le Brésil pourrait notamment s'approvisionner en Thaïlande, provenance de 18,2% des importations de riz jusqu'au mois d'avril.

Face aux préoccupations des agriculteurs locaux, M. Favaro a garanti que le riz importé n'allait pas "entrer en concurrence" avec la production locale.

Les associations qui représentent les producteurs de riz dans le Rio Grande do Sul assurent qu'il n'y a "pas de risque d'approvisionnement", étant donné que les récoltes avaient été effectuées avant les inondations "dans 84% des zones de plantation" de la région.