Tébessa : Le rôle pionnier de Larbi Tébessi et l'impact de sa pensée réformiste sur le cours de la Révolution unanimement reconnus (Colloque)

Publié par DK NEWS le 26-05-2024, 13h58 | 10

Les participants à un colloque national consacré à Cheikh Larbi Tébessi (1895-1957), ouvert samedi à l'Université de Tébessa, ont unanimement reconnu le "rôle pionnier" de cet érudit et "l'impact de sa pensée réformiste sur le cours de la glorieuse Révolution".

Cheikh Larbi Tébessi a "énormément contribué à la Révolution algérienne par sa pensée réformiste et par les leçons qu'il a données, à travers lesquelles il a appelé à l'unité des rangs du peuple algérien et à la révolte contre le colonisateur français pour recouvrer la souveraineté nationale ", ont-ils déclaré lors de cette rencontre de deux jours, organisée à l'occasion du 67ème anniversaire de sa mort.

Le Dr Youcef Menasria, de l'Université de Batna-1, a indiqué que le Martyr Larbi Tébessi, dont le lieu de sépulture est inconnu, a "toujours appelé au ralliement des Algériens autour de l’identité nationale", notant que la déclaration du 1er novembre 1954 a été "grandement influencée par la pensée réformiste du Cheikh, notamment ses idées qui ont précédé la Révolution de plusieurs années".

Pour sa part, le Pr Boubaker Hafdhallah, de l'Université de Tébessa, a présenté un certain nombre de documents et de certificats appartenant au Martyr, obtenus des archives françaises, y compris ses certificats d'études à la mosquée Zitouna, à Tunis, et à la mosquée El Azhar, en Egypte, ainsi qu'un document du Tribunal de Tébessa, daté du 28 avril 1948, par lequel les autorités françaises l’avaient condamné à une amende de 228.000 francs français pour avoir représenté "un réel danger pour la France".

De son côté, le Dr Abdelouahab Chelali, de l'Université de Tébessa, a présenté un document d'archives des services de sécurité français dans lequel Lamine Djadri, fils du Cheikh Larbi Tébessi, raconte l'enlèvement de son père par un commando français, au domicile familial, à Alger le 4 avril 1957, à 23 heures.

Présidant l'ouverture de cette rencontre, le wali de Tébessa, Saïd Khalil, avait souligné "la nécessité de faire connaître les grands hommes et les Martyrs du pays qui ont contribué à l'écriture de l'Histoire et au rétablissement de la souveraineté et de l'unité nationales", révélant que des efforts étaient déployés pour "réhabiliter la maison du Cheikh, au centre-ville de Tébessa, qui sera transformée en musée et en bibliothèque ouverts à tous, en particulier aux chercheurs".

Pour sa part, la petite-fille du Cheikh Larbi Tébessi, Fadila Bestandji, a salué l'organisation de ce colloque qui réunit plus de 60 professeurs d'universités de plusieurs wilayas telles que Guelma, Constantine, Ghardaïa, Jijel, Biskra et Ouargla.

Elle a souligné que la vie de Larbi Djadri, connu sous le nom de Cheikh Larbi Tébessi, est "jalonnée, depuis sa naissance en 1895 jusqu'à son enlèvement et son assassinat en 1957, d’étapes et d'événements qui nécessitent des recherches approfondies, d'autant qu'il était un religieux, un savant, un penseur réformateur et un Révolutionnaire farouchement opposé au colonialisme français".

Il convient de noter que le programme de ce colloque, initié par l'association culturelle "Cheikh Larbi Tébessi", comprend 6 sessions scientifiques entrecoupées d'interventions sur la vie du Cheikh, sa méthodologie, sa pensée réformiste et son rôle dans la glorieuse Révolution.