Eboulement en Papouasie-Nouvelle-Guinée : L’ONU estime "peu probable" qu'il y ait des survivants

Publié par DK NEWS le 28-05-2024, 14h58 | 5

 Un représentant de l'Unicef en Papouasie-Nouvelle-Guinée a jugé mardi "très peu probable" que les secours retrouvent des survivants sur les lieux de l'important glissement de terrain qui a enseveli un village du centre du pays.

"Il ne s'agit pas d'une mission de sauvetage, mais d'une mission de récupération" des corps, a indiqué Niels Kraaier à la presse. "Il est très peu probable qu'ils aient survécu", a-t-il ajouté.

Un vaste glissement de terrain a enseveli plus de 2.000 personnes dans les hautes terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont annoncé lundi les autorités de ce pays du Pacifique, appelant la communauté internationale à fournir de l'aide.

"Le glissement de terrain a enterré vivantes plus de 2.000 personnes et a causé d'importantes destructions", a déclaré le centre de gestion des catastrophes de cet archipel au bureau de l'ONU dans la capitale Port Moresby.

Un village à flanc de montagne de la province d'Enga, dans le centre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a été presque totalement anéanti lorsqu'un pan du mont Mungalo s'est effondré vendredi vers 03H00 (17H00 GMT jeudi), engloutissant des dizaines de maisons et surprenant leurs habitants dans leur sommeil.

Le nombre estimé des morts avait déjà été relevé à 670 ce week-end.

 

Crainte d'un nouvel éboulement, 7.900 personnes évacuées

 

Les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont entamé l'évacuation d'environ 7.900 personnes menacées par un possible nouveau glissement de terrain dans les hautes terres du centre du pays, a annoncé mardi un haut responsable régional.

"Nous essayons d'évacuer", a déclaré à la presse Sandis Tsaka, administrateur de la province d'Enga.

"Toutes les heures, on entend la roche se briser. C'est comme une bombe ou un coup de feu et les rochers continuent de tomber", a-t-il ajouté.

Ces évacuations interviennent après le gigantesque glissement de terrain qui a quasiment anéanti un village de la province d'Enga vendredi.

Selon les services de secours, plus de 2.000 personnes pourraient avoir été enterrées vivantes, mais jusqu'à présent les sauveteurs n'ont retrouvé que cinq corps, ainsi que la jambe d'un sixième.

Le nombre d'habitants présents dans le village au moment où un pan du mont Mugalo s'est effondré dessus en pleine nuit est difficile à estimer, les listes électorales étant obsolètes et ne recensant que les personnes âgées de plus de 18 ans.

M. Tsaka, qui s'est rendu sur place deux fois, a raconté que les habitants creusent le sol à l'aide de leurs mains pour tenter de retrouver les disparus dans ce secteur "complètement dévasté".

"C'était une zone très peuplée, avec des maisons, des entreprises, des églises et des écoles, et elle a été complètement anéantie. C'est la surface de la lune. Ce ne sont plus que des rochers", a-t-il dit.

Les survivants sont "traumatisés", a poursuivi ce responsable. "Des familles entières ont été ensevelies sous les débris. (...) Chaque habitant de la province d'Enga a un ami ou un membre de sa famille qui a été tué, qui est porté disparu ou qui a été touché par cette tragédie", a-t-il affirmé.

M. Tsaka s'est exprimé lors d'une visioconférence qui a réuni mardi matin les responsables de plusieurs pays en vue de fournir une aide internationale d'urgence. Quelques pays et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déjà proposé leur assistance.

"Je ne suis pas équipé pour faire face à cette tragédie", s'est plaint le responsable provincial.

La police et l'armée doivent arriver sur le site mardi pour boucler les zones les plus dangereuses.  

 

Destructions  de bâtiments, de jardins vivriers

 

Le vaste glissement de terrain qui a enseveli plus de 2.000 personnes dans les hautes terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée a causé d'"importantes destructions de bâtiments, de jardins vivriers et a eu un impact majeur sur l'économie du pays", selon le centre de gestion des catastrophes.

"La situation reste instable car le glissement de terrain continue à se déplacer lentement, ce qui constitue un danger permanent pour les équipes de secours et les survivants", avertit-il dans son courrier.

Cet organisme a appelé à l'aide la communauté internationale et l'ONU a invité ses pays membres à une réunion en ligne mardi matin en vue d'une aide d'urgence, selon l'ambassade de France à Port Moresby.

Un vaste glissement de terrain a enseveli plus de 2.000 personnes dans les hautes terres de Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont annoncé lundi les autorités de ce pays du Pacifique, appelant la communauté internationale à fournir de l'aide.

"Le glissement de terrain a enterré vivantes plus de 2.000 personnes et a causé d'importantes destructions", a déclaré le centre de gestion des catastrophes de cet archipel au bureau de l'ONU dans la capitale Port Moresby, Un village à flanc de montagne de la province d'Enga, dans le centre de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, a été presque totalement anéanti lorsqu'un pan du mont Mungalo s'est effondré vendredi vers 03H00 (17H00 GMT jeudi), engloutissant des dizaines de maisons et surprenant leurs habitants dans leur sommeil.

Le nombre estimé des morts avait déjà été relevé à 670 ce week-end.

 Serhan Aktoprak, le responsable de l'agence de l'ONU pour les migrations basé à Port Moresby, a expliqué que les sauveteurs étaient engagés dans "une course contre la montre" pour retrouver des survivants.

Les secours travaillent dans des conditions dangereuses, notamment en raison "des pierres (qui) continuent de tomber et de faire bouger le sol" et de l'écoulement d'eaux souterraines, a-t-il précisé.

"Cela pourrait déclencher un nouveau glissement" de terrain, a averti le responsable et constitue un "grave risque" pour les sauveteurs et la population.

Les habitants des villages voisins aident à déterrer les corps à l'aide de bêches et d'autres outils agricoles dans la coulée de boue qui a emporté roches et arbres, atteignant une profondeur évaluée à huit mètres.

Situé sur le flanc du Mungalo, une montagne recouverte d'une forêt dense, le village abritait une population de passage qui pouvait atteindre plus de 4.000 personnes. Il faisait office de comptoir pour les mineurs cherchant de l'or dans les hautes terres.