PALESTINE : 45 martyrs dans une attaque sioniste contre des déplacés à Rafah, vaste indignation internationale

Publié par DK NEWS le 28-05-2024, 15h31 | 6

Le bilan du massacre sioniste commis dimanche soir contre un camp de déplacés palestiniens à Rafah a atteint les 45 martyrs, suscitant une vive indignation internationale.

La Défense civile palestinienne a fait état de nombreux corps "carbonisés" dans un incendie qui a ravagé le camp de déplacés de Barkasat, géré par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), dans le nord-ouest de Rafah après une attaque de l'aviation sioniste.

Ce nouveau crime sioniste a provoqué une vague d'indignation à l'échelle mondiale. L'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, a condamné cette agression criminelle exigeant une enquête "complète et transparente".

"Je condamne les frappes (sionistes) d'hier soir qui ont touché des tentes de personnes déplacés" à Rafah, a-t-il écrit dans un communiqué.

L'UNRWA a considéré que "les horribles images du massacre (sioniste) de Rafah sont la preuve que Ghaza est l’enfer sur terre".

"Il n'y a aucun endroit sûr et personne n'est en sécurité" à Ghaza, a ajouté l'agence onusienne.

L'Union africaine a dénoncé, de son côté, un "mépris" pour l'arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l'ONU, qui avait ordonné vendredi à l'entité sioniste de suspendre ses opérations à Rafah.

De son côté, le chef de la diplomatie de l'Union européenne (UE), Josep Borrell, s'est dit "horrifié par les informations en provenance de Rafah sur des frappes (sionistes) ayant tué des dizaines de personnes déplacées, dont des enfants". Il a ajouté que ces attaques devaient "cesser immédiatement".

Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Volker Türk, s'est également dit "horrifié" par le bombardement du camp de déplacés à Rafah. "Les images du camp sont horribles et montrent que les méthodes et moyens militaires utilisés par (l'entité sioniste), qui ont déjà conduit à tant de morts civiles, ne changent pas", a-t-il dénoncé.

Le Parlement arabe a dénoncé le massacre "odieux" perpétré par l'occupation sioniste contre les civils palestiniens dans les camps de déplacés de Rafah, soulignant que l'occupation avait violé les lois et les résolutions de l'ONU.

Il a affirmé que l'"incapacité à tenir l'occupation (sioniste) responsable des crimes et des massacres commis contre le peuple palestinien, et l'incapacité à prendre des mesures dissuasives à son encontre, l'incitent à continuer de tuer et détruire".

L'Arabie saoudite a condamné "dans les termes les plus fermes la poursuite des massacres" à Ghaza au moment où le Koweït a dénoncé des "crimes de guerre flagrants". L'Egypte a évoqué un "bombardement délibéré des forces (sionistes) sur des tentes de déplacés".

Le Qatar a assuré que le massacre commis par l'armée sioniste à Rafah pourraient "entraver" les pourparlers de trêve à Ghaza. La Jordanie a parlé, quant à elle, de "crime de guerre".

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a promis que son pays ferait "tout son possible pour que les autorités (sionistes) barbares rendent des comptes" alors que son homologue français, Emmanuel Macron, s'est dit "indigné" et a appelé à un "cessez-le-feu immédiat".

L'Espagne, la Norvège et l'Irlande qui vont reconnaître l'Etat de Palestine de manière officielle mardi, ont dénoncé ce nouveau crime sioniste.

Pour sa part, Amnesty International a demandé lundi à la Cour Pénale Internationale (CPI) ''d'ouvrir une enquête pour crimes de guerre" de l'armée et des responsables sionistes.

     

L 'Australie dénonce le massacre sioniste à Rafah

 

La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a dénoncé le massacre perpétré dimanche soir par l'armée de l'occupation sioniste à Rafah dans le sud de la bande de Ghaza qui a fait des dizaines de martyrs, appelant à un cessez-le-feu immédiat dans l'enclave palestinienne.

"Les frappes (sionistes) à Rafah ont eu des conséquences horribles et inacceptables", a déclaré Wong dans un communiqué publié mardi sur la plateforme de médias sociaux X.

"Les événements des dernières 24 heures confirment que nous devons maintenant mettre en place un cessez-le-feu humanitaire afin que les civils puissent être protégés", a ajouté la ministre australienne.

Le bilan du massacre sioniste commis dimanche soir contre un camp de déplacés palestiniens à Rafah a atteint les 45 martyrs, suscitant une vive indignation internationale.

Depuis le 6 mai, l'entité sioniste a lancé une offensive terrestre contre Rafah et s'est emparé du côté palestinien du point de passage séparant cette ville du sud de la bande de Ghaza de l'Egypte.

Et depuis le 7 octobre, l'agression génocidaire sioniste en cours contre Ghaza a fait 36.050 martyrs et 81.026 blessés, selon un bilan communiqué lundi par les autorités palestiniennes de la Santé.

        

Environ 10.000 personnes à Paris pour dénoncer les derniers bombardements à Rafah

 

Quelque 10.000 personnes ont manifesté lundi à Paris contre les bombardements à Rafah qui ont fait, selon le ministère Palestinien de la Santé, au moins 45 morts dans la nuit de dimanche à lundi, ont rapporté des médias.

Une foule compacte s'est rassemblée en fin d'après-midi à quelques centaines de mètres de l'ambassade de l'entité sioniste aux cris de "Nous sommes tous des enfants de Ghaza", "vive la lutte du peuple palestinien", "free Ghaza", ou encore "Ghaza, Paris est avec toi".

Des drapeaux palestiniens étaient brandis par la foule, au sein de laquelle des participants arboraient des keffieh et des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : "On ne tue pas un enfant, qu'il soit juif ou palestinien: Stop aux bombardements, free Palestine", "Rafah, Ghaza on est avec toi".

"Hier, des Palestiniens ont été brûlés vifs par des bombardements (de l'armée de l'entité sioniste) sur un camp de réfugiés. On a vu des vidéos de familles qui tirent leurs proches de tentes enflammées. C'est le massacre de trop", a dénoncé François Rippe, vice-président de l'Association France Palestine solidarité (AFPS), un organisateur du rassemblement.

"Plusieurs milliers" de personnes étaient présentes selon lui. La préfecture de police de Paris a fait état d'environ 10.000 personnes.

"Ils mettent le feu dans un camp de réfugiés, ils brûlent des gens et on ne convoque pas l'ambassadrice (de l'entité sioniste) pour lui demander des comptes. C'est juste insupportable", a poursuivi M. Rippe.

Le député de gauche radicale, Eric Coquerel, a déclaré espérer "que la mobilisation va finir par faire réfléchir le gouvernement.       Dans les paroles, la position de la France est un peu plus juste qu'elle ne l'a été. Mais tant qu'il n'y a pas des actes, ça veut dire qu'en réalité vous ne faites rien".

L'ONU et nombre de pays ont condamné cette frappe sioniste sur un camp de déplacés à Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza.