Palestine ONU : réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur les attaques contre Rafah

Publié par DK NEWS le 29-05-2024, 15h52 | 7

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a tenu ce mardi une séance de consultations à huis clos, à la demande de l'Algérie, pour discuter de l’action appropriée que le Conseil doit prendre à la suite des attaques de l'entité sioniste contre les tentes de réfugiés à Rafah qui ont eu lieu le weekend dernier.

Selon des sources diplomatiques, le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, l’Ambassadeur Amar Bendjama, a exprimé, lors de cette réunion, la ferme condamnation de l’Algérie de ces frappes aériennes injustifiables qui ont tragiquement fait plus de 45 martyrs palestiniens, dont des femmes et des enfants.

Le Représentant de l’Algérie a, selon les mêmes sources, rappelé que ces attaques ont eu lieu à peine 48 heures après l’ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ) demandant à la puissance occupante de mettre un terme à son offensive dans et autour de Rafah.

Il a souligné que l’ordonnance de la CIJ est juridiquement contraignante et que l’occupant sioniste a l’obligation, en vertu de la Charte des Nations Unies, notamment l’article 94/1, de se conformer à la décision de la Cour internationale de Justice dans tout litige auquel il est partie.

M. Bendjama a ajouté que le Conseil de sécurité est mandaté par la même Charte pour faire des recommandations ou décider des mesures à prendre pour faire exécuter l'arrêt, et qu’il lui appartient maintenant d’assurer le respect de la légalité internationale.

Il a, dans ce cadre, appelé les membres du Conseil à assumer leur responsabilité, l’occupant sioniste, qui a choisi de répondre à la CIJ par l’effusion de sang ne devant pas faire l’exception dans ce monde.

"Que l’on nous dise si, par ailleurs, les pères fondateurs de l’ONU ont-ils donné dérogation à l’occupant israélien pour choisir d’accepter ou non les jugements de la Cour", aurait-il insisté lors de cette réunion.

A rappeler que cette réunion constitue la première réaction du Conseil depuis les attaques abominables perpétrées par les forces d’occupation contre les tentes de refugies à Rafah où près d’un million de palestiniens se sont réfugiés.

Des images choquantes ont fait la Une partout dans le monde où l’on voit des enfants et même des bébés brûlés, des femmes et des hommes blessées.

Le commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini a écrit sur X : "Les images de la nuit dernière témoignent de la façon dont Rafah s'est transformée en enfer sur terre".

Selon des sources diplomatiques, cette réunion sera suivie par d’autres actions que l'Algérie compte initier au sein du Conseil de sécurité.

                 

Le SG de l'ONU condamne la frappe sioniste contre un camp de déplacés à Rafah

  

Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, condamne fermement la frappe sioniste contre un camp de personnes déplacées à Rafah, qui a tué 45 Palestiniens, a rapporté mardi son porte-parole.  

M. Guterres a condamné dans les termes les plus fermes les frappes aériennes du 26 mai sur Rafah qui ont frappé des tentes abritant des personnes déplacées. Il a dit avoir "le cœur brisé" par les images des morts et des blessés, parmi lesquels de nombreux jeunes enfants, a déclaré le porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué.  

Comme M. Guterres l'a déjà dit auparavant, l'horreur et la souffrance doivent cesser immédiatement, souligne le communiqué.

Le secrétaire général a réitéré son exigence d'un cessez-le-feu immédiat, et à l'obligation de respecter   les récentes ordonnances de la Cour internationale de Justice qui sont contraignantes.

La Cour internationale de Justice a ordonné à l'entité sioniste de mettre fin à son offensive militaire à Rafah.  

"Les autorités sionistes doivent autoriser, faciliter et permettre l'acheminement immédiat, sûr et sans entrave de fournitures humanitaires à ceux qui en ont besoin et tous les points de passage doivent être ouverts. Les organisations humanitaires doivent disposer d'un accès humanitaire complet, rapide, sûr et sans entrave pour atteindre tous les civils dans le besoin à travers Ghaza", peut-on lire dans le communiqué.

               

Italie : Des  députés brandissent des drapeaux palestiniens en séance

 

Plusieurs députés italiens du Mouvement 5 Etoiles ont brandi mardi des drapeaux palestiniens et de la paix lors d'un débat à la chambre sur le Proche-Orient, ont rapporté des médias.

Plusieurs députés de cette formation d'opposition se sont levés et ont brandi cinq drapeaux palestiniens et un de la paix pendant le discours de leur collègue Riccardo Ricciardi, membre de leur groupe, qui plaidait pour la reconnaissance d'un Etat palestinien par l'Italie.

"Nous ne devons jamais avoir peur de reconnaître à une communauté la possibilité de se rassembler autour d'un drapeau", a déclaré l'élu.

La présidente de séance a rappelé qu'il n'est pas admis "d'exposer des symboles quels qu'ils soient" et les députés ont rapidement remis les drapeaux aux huissiers, sans subir de sanction dans l'immédiat.

A Paris, un député de La France insoumise (gauche radicale), Sébastien Delogu, a brandi dans l'hémicycle de l'Assemblée un drapeau palestinien, lors d'une question au gouvernement sur la situation en Palestine, ce qui lui a valu une exclusion de 15 jours.

En Italie, le gouvernement est favorable à une solution à deux Etats, mais il s'est abstenu lors du vote, début mai à New York, d'une résolution en faveur d'une adhésion de plein droit de la Palestine à l'ONU.