Comment augmenter l’espérance de vie des patientes atteintes d’un cancer du sein ? Quel est le taux d’incidence, de prévalence et de mortalité liée à cette pathologie dans notre pays ? Quels sont les moyens de prévention, de dépistage, de diagnostic et de traitement ? C’est pour apporter des éclaircissements à ces questions fondamentales que le Pr Bounedjar est intervenu hier au Forum de DK News.
Le cancer du sein tue chaque année en moyenne entre 2500 et 300 femmes algériennes. Bien que ce taux de mortalité soit inférieur à celui enregistré dans les pays développés il n’en demeure pas moins qu’il pourrait être davantage réduit grâce à une prise en charge thérapeutique précoce. Ce problème de santé publique qui requiert la plus grande importance à suscité l’intérêt de la presse nationale qui a suivi de très près l’intervention du Pr Bounedjar.
Avec une présence distinguée lors de la conférence, la gent féminine a soulevé plusieurs interrogations au professeur Bounedjar concernant les facteurs de risque liés au développement du cancer du sein à l’image de l’âge, l’environnement, les habitudes alimentaires, la consommation de tabac, le surpoids, l’obésité, l’absence de maternité ou une première maternité tardive, l’allaitement maternel etc. La prise en charge thérapeutique notamment en matière de radiothérapie qui enregistre un déficit et les conséquences de la prise en charge tardive sur les chances de survie des malades a également été soulevée par les journalistes.
En ce sens, l’éminent intervenant qui a avoué faire face à certaines difficultés notamment sur le plan de la surcharge de travail (les radiothérapeutes travaillent de 3h du matin jusqu’à minuit tous les jours de la semaine et les appareils prennent en charge quotidiennement 240 malades) a par ailleurs prédit une amélioration de cette prise en charge dans les prochains mois avec l’ouverture de plusieurs nouveaux centres de radiothérapie à travers le pays.