République démocratique du Congo : De violents combats signalés dans l'est du pays

Publié par DK NEWS le 02-06-2024, 15h18 | 44

 Au moins 13 militaires sud-africains, déployés dans le cadre de la force régionale de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), ont été blessés jeudi dans les combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué vendredi un communiqué de la Force de défense nationale sud-africaine (SANDF).  

"Un soldat de la SANDF a été tué et 13 autres blessés jeudi lors des combats à la cité de Sake, dans la province du Nord-Kivu (est), contre la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23)", mentionne le communiqué, précisant que tous les blessés ont été évacués vers l'hôpital.           

Depuis le début de 2024, une force régionale de la SADC, composée essentiellement d'éléments militaires de l'Afrique du Sud, de la Tanzanie et du Malawi, a été déployée dans la province du Nord-Kivu, pour contrer notamment le M23, qui a pris contrôle de nombreux territoires de la province.  

Dans la journée de jeudi, de violents combats ont opposé les rebelles du M23 contre l'armée congolaise et ses alliés, dont la force régionale de la SADC, à Kimoka autour de la cité de Sake. Des tirs d'artillerie lourde ont été entendus tout au long de la journée dans la zone des combats.

 

L'ONU s'inquiète de la situation humanitaire dans le Nord-Kivu  

 

 Les Nations Unies ont exprimé vendredi leur vive inquiétude face à la situation humanitaire alarmante dans la province du Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).  

Les affrontements ont repris dans plusieurs quartiers des villes de Masisi, Rutshuru et Sake. Les combats se rapprochent également de la ville de Kanyabayonga et déplacent les civils, dont beaucoup ont cherché à se mettre à l'abri dans les villes voisines, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) des Nations Unies.  

Kanyabayonga accueille actuellement plus de 100.000 personnes qui ont fui les violences à Rutshuru et Masisi. Les opérations humanitaires à Kanyabayonga ont été suspendues et au moins 48.000 personnes ont été privées d'assistance au cours de la semaine dernière, a expliqué le bureau.  

L'escalade de la violence risque d'aggraver la situation humanitaire déjà précaire dans le Nord-Kivu, qui accueillait plus de 2,7 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays le mois dernier, a mis en garde l'OCHA.  

Le bureau a exhorté toutes les parties au conflit à respecter le droit international humanitaire et à prendre des mesures immédiates pour protéger les civils et les infrastructures civiles.