République démocratique du Congo : L’investiture du nouveau gouvernement se tiendra entre les 10 et 11 juin (officiel)

Publié par DK NEWS le 04-06-2024, 15h35 | 11

L'investiture du nouveau gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) se tiendra entre les 10 et 11 juin, plus de cinq mois après que le président Félix Tshisekedi a été investi pour un second mandat, a déclaré lundi soir Vital Kamerhe, président de l'Assemblée nationale.  

L'investiture du nouveau gouvernement, conduit par la Première ministre Judith Tuluka Suminwa, nommée en avril dernier, "interviendra entre le 10 et le 11 juin" devant l'Assemblée nationale, a indiqué M. Kamerhe.  

Selon la Constitution de la RDC, le nouveau gouvernement pourra prendre ses fonctions après que l'Assemblée nationale aura approuvé le programme national de Mme Tuluka à la majorité absolue.  

Ce nouveau gouvernement, dévoilé fin mai dernier, est composé de 55 membres, dont la Première ministre, six vice-Premiers ministres et dix ministres d'Etat, par rapport aux 57 membres du remaniement de mars 2023.  

Parmi les 54 membres, il y a 30 nouvelles figures, 15 ministres du précédent gouvernement reconduits à leurs postes et neuf autres reconduits, mais mutés à d'autres fonctions.  

"C'est une coalition de différents partis, il y a eu des discussions, (...) des compromis", a indiqué Erik Nyindu, directeur de la communication de la présidence, expliquant pourquoi la publication du gouvernement avait pris du temps, avant l'annonce.  

Lors des élections générales tenues en décembre 2023, Félix Tshisekedi avait été réélu pour un second mandat, avec la coalition Union sacrée, composée de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) du président et de ses partis alliés, ayant remporté la majorité à l'Assemblée nationale qui compte 500 sièges.

        

Nouveaux  affrontements entre les FARDC et le M23

  

Les combats se poursuivent au Nord-Kivu, dans l'est de la RD Congo, en proie à une rébellion depuis plus de deux ans du groupe armé M23, ont rapporté lundi des médias.

Des combats ont une nouvelle fois été signalés dimanche aux environs de Kanyabayonga, principalement au sud de la localité, sur les axes qui mènent vers Rwindi, dans le territoire de Rutshuru, et vers Nyanzale et Mweso dans le territoire du Masisi.

Depuis près d'une semaine, l'armée congolaise et ses alliés se battent contre les rebelles du M23, pour le contrôle de cette cité stratégique du territoire de Lubero. Elle est en effet considérée comme un verrou contrôlant les accès à Butembo et Béni, situées plus au nord.

Selon plusieurs sources, Kanyabayonga s'est vidée, dès jeudi, d'une partie de ses habitants alors que la commune accueillait déjà un grand nombre de déplacés. Environ 50 000 ménages sont arrivés ces dernières semaines. Ils ont dû reprendre la route vers d'autres localités.

Samedi, la Monusco (mission de paix de l'ONU) a renforcé sa présence dans la zone. La mission onusienne a annoncé des opérations avec les Forces armées congolaises pour sécuriser les personnes déplacées et leur fournir des soins médicaux. Et des patrouilles conjointes se poursuivent dans les environs de la cité.

Selon les derniers chiffres des Nations unies, près de 1,5 million de personnes ont été obligées de fuir leur habitation depuis le début de ce conflit entre l'armée congolaise et les rebelles du M23.

 

Un  responsable onusien appelle à davantage d'efforts pour s'attaquer aux causes des conflits

 

Le Coordonnateur humanitaire des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC), Bruno Lemarquis, a appelé les partenaires de la RDC à œuvrer pour s'attaquer aux causes des conflits et protéger les civils dans la province du Sud-Kivu dans l'est du pays, notamment à la lumière du retrait de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation (MONUSCO) de cette région.

"L'important est de toujours travailler plus en profondeur pour s'attaquer aux causes des conflits depuis leurs racines, qui apparaissent fréquemment dans cette province, notamment les conflits fonciers, l'exploitation des ressources naturelles et les flux financiers illicites", a déclaré Lemarquis, cité lundi par l'Agence de Presse Congolaise.

 Le responsable onusien a exprimé l'espoir que le désengagement de la mission MONUSCO de cette province ne laisserait pas un vide qui pourrait potentiellement nuire à la protection des civils et au reste des acquis réalisés par la province.

Il a ajouté: "De nombreux déplacés étaient sous la protection quasi exclusive de la MONUSCO, il faudra donc éviter l'absence d'une telle protection, ainsi que la très difficile livraison de l'aide humanitaire dans cette province, compte tenu de la présence de problèmes majeurs liés aux infrastructures de transport sur son territoire".

Il convient de noter que le Conseil de sécurité de l'ONU a annoncé en décembre dernier sa décision de retirer la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), 25 ans après son déploiement sur le territoire congolais, malgré ses inquiétudes face à l'escalade de la violence dans le pays notamment à l'est.

Un plan de "désengagement" en trois étapes a été convenu entre les Nations unies et la République démocratique du Congo. La première phase comprend le retrait des soldats et des policiers de la mission de l'ONU de la province du Sud-Kivu, qui avait été fixée au 30 avril 2024, et celui des membres civils le 30 juin.