Les travaux de restauration et de la sauvegarde du patrimoine bâti menaçant ruine dans les ksour de Ghardaïa connaissent une "avancée appréciable", a-t-on appris, lundi, de la direction de la culture et des arts de la wilaya.
Ces travaux de restauration des habitations ancestrales d’une grande valeur historique, culturelle et urbanistique en décrépitude causée par les aléas et vicissitudes du temps, et des intempéries touchent les cinq Ksour de la pentapole (El Ateuf, Ben Izguen, Melika Bounoura et Ghardaia) ainsi que les Ksour de Metlili, Berriane et Guerrara, a précisé à l’APS le chef de service du patrimoine à la direction de la culture et des arts, Abdelhamid Amiz.
Cette opération de restauration des habitations menaçant ruine a été entamée après une étude et un diagnostic de l’ensemble du bâti des ksour réalisée sur le terrain avec le concours de l’Office de protection de la vallée du M’Zab (OPVM), des communes, des bureaux d’étude et architectes qualifiés dans la restauration des monuments historique ainsi que des membres de la société civile, a-t-il fait savoir.
"Le souci des acteurs de la culture à Ghardaia est de mettre en valeur le style architectural singulier et atypique légué par nos aïeux dans la région du M’Zab classée depuis 1982 patrimoine universel par l’UNESCO ainsi que la richesse artistique et culturel exceptionnelle de cette contrée", a soutenu M. Amiz.
Pas moins de 5483 habitations menacées reparties sur les huit Ksour : Ghardaia (1209 unités), Melika (600), El Ateuf (353), Bounoura (734) Ben Izguen (566) Metlili (461) Guerrara (700) et Berriane (863) ont été répertoriées pour subir une restauration, selon le directeur de l’habitat, Ali Djarbal.
Et d’ajouter que ce programme de restauration et de réhabilitation auquel une somme d’un milliard de dinars a été consacrée, s'inscrit dans le cadre des efforts des pouvoirs publics visant la préservation du historique et culturel oasien omniprésent dans la vallée du M’Zab classée patrimoine universel ainsi que la promotion touristique de la région et le traitement du bâti menaçant ruine dans les ksour de Metlili, Berriane et Guerrara.
Ces actions de réhabilitation et de sauvegarde décidées en étroite collaboration des acteurs de la société civile visent en premier à valoriser le patrimoine matériel architectural de la région de Ghardaia dans toute sa diversité et la rendre plus attractive pour la mise en place d’un développement touristique durable, a souligné le directeur de l’OPVM, Kamel Ramdane.
Et de rappeler que cette opération de réhabilitation du patrimoine bâti des ksour de Ghardaia traduit l’intérêt particulier que les pouvoirs publics ne cessent d’accorder à la valorisation et à la préservation du patrimoine architectural culturel et historique de la région de Ghardaia.
Ces actions de valorisation et de réhabilitation du cadre bâti des maisons des ksour de Ghardaia, auront un impact direct sur la qualité de vie des habitants de ces sites et constituent également un défi de durabilité dans la production architecturale des habitations de la région et contribuent ainsi à la valorisation du patrimoine nationale, a-t-on signalé.
Ce précieux patrimoine architectural de Ghardaia qui suscite l’intérêt et la curiosité de plusieurs visiteurs, rappelle-t-on, a subi plusieurs actions en matière de réhabilitation et de revalorisation pour la mise en valeur de cet héritage historique témoignant du génie de l'homme des oasis dans la construction en pierre et la chaux ainsi que la gestion des ressources hydriques et la préservation d'un équilibre entre ce patrimoine construit ancestral et celui naturel les palmeraies.