Palestine Ghaza : un dysfonctionnement des générateurs électriques de l'hôpital Al-Aqsa menace la vie des patients

Publié par DK NEWS le 07-06-2024, 15h20 | 3

L'hôpital Al-Aqsa, dans le centre de Ghaza, a annoncé mercredi soir que l'un de ses générateurs électriques était tombé en panne en raison de l'épuisement du carburant résultant de la fermeture par l'entité sioniste du point de passage de Rafah.

L'hôpital a averti dans un communiqué que "le dysfonctionnement des générateurs constitue une catastrophe humanitaire qui pourrait coûter la vie à des dizaines de blessés, de patients et d'enfants gravement malades dans les unités de soins intensifs et à ceux qui dépendent des appareils respiratoires alimentés à l'électricité".

Cet hôpital ne fonctionne que sur deux générateurs depuis 244 jours sans arrêt. Cela a mis l’un des générateurs hors service. L’autre a besoin d’un entretien régulier et d’alternatives pour assurer sa pérennité. L'occupation sioniste empêche la fourniture de pièces de rechange pour ces générateurs, notamment des filtres.

L'hôpital a lancé un appel à la communauté internationale, à l'ONU et aux organisations internationales, ainsi qu'à tous les pays arabes et musulmans, pour qu'ils sauvent la vie des patients, des blessés et des enfants de Ghaza d'une mort imminente en rétablissant d'urgence l'électricité à l'hôpital avant qu'il ne soit trop tard.

Il a également appelé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et toutes les organisations internationales à "examiner les conditions dangereuses dans lesquelles se trouve l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa, étant donné qu'il s'agit du seul hôpital encore en service".

L'établissement a condamné les tentatives de l'occupation sioniste de prendre d'assaut l'hôpital et de le mettre hors service, ce qui constitue, selon la même source, "un crime contre l'humanité et le droit international".

 

Ghaza: les agences humanitaires alertent sur les risques de propagation de maladies diarrhéiques

 

 Alors que des "montagnes d'ordures" s'accumulent dans la chaleur de la bande de Ghaza, les populations ont à peine accès à l'eau potable, aggravant ainsi les risques de propagation de maladies diarrhéiques dans l'enclave palestinienne, ont alerté jeudi des agences humanitaires des Nations unies.

Selon l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), il y a un "risque d'épidémies et de déshydratation ", en raison d'un accès minimal à l'eau potable dans la bande de Ghaza et de la persistance de la chaleur estivale.

Des images relayées sur les réseaux sociaux par l'Agence onusienne montrent de longues files, avec parfois des enfants tenant des jerricans pour recevoir de l'eau lors de ces distributions menées par les humanitaires.

A Khan Younis, dans le sud de la bande de Ghaza, un enfant de dix ans décrit le parcours de combattant pour la collecte d'eau. "Je passe 5 heures par jour à chercher et à collecter de l'eau pour ma famille, c'est très fatigant", a témoigné Said Mustafa sur X.

Selon l'UNICEF, la plupart des systèmes d'approvisionnement en eau de la bande de Ghaza sont fortement touchés et/ou non opérationnels en raison du manque de carburant, de la situation sécuritaire et des dommages subis par les infrastructures de production, de traitement et de distribution.

"La destruction est omniprésente dans la bande de Ghaza. Il faudra des années pour enlever les débris causés par la guerre et les déchets accumulés par des mois d'interruption des services. En conséquence, les conditions sanitaires désastreuses constituent une menace énorme pour la santé des familles palestiniennes", estime l'organisation.

En écho à cette alerte de l'UNRWA, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) rappelle que l'agression sioniste contre Ghaza continue de provoquer une "douleur et une souffrance inimaginables" pour les enfants et les familles.

L'Agence onusienne a averti que "des maladies mortelles pourraient bientôt se répandre" dans la bande de Ghaza, où les gens vivent "à côté de montagnes d'ordures et d'eaux usées brutes".

La Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell, a lancé cet avertissement en même temps qu'une vidéo postée sur le réseau social X, qui montre des enfants fouillant dans de hauts monticules de déchets pourrissant à l'air libre à côté d'un campement pour les personnes déplacées de Ghaza.

La menace de maladies s'est accrue "avec la chaleur estivale et le manque d'eau, de nourriture et de soins de santé", a fait valoir Mme Russell, ajoutant que "la guerre doit cesser".

De son côté, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) indique que la guerre de Ghaza a aggravé "une crise des déchets déjà désastreuse".

Le PNUD et ses partenaires ont ainsi contribué ces derniers mois à la collecte de 47.000 tonnes de déchets à Dier El Balah, Khan Younis et Rafah, employant plus de 200 personnes. Mais pour l'Agence onusienne, la modernisation des décharges temporaires est essentielle pour la protection de la santé publique à Ghaza.

 

Ghaza: les maladies de peau se propagent à Al-Mawasi alors que l'eau potable s'épuise

 

 Les maladies cutanées se sont propagées à Al-Mawasi, près de la zone sud de Khan Younis, alors que les personnes déplacées luttent contre le manque d’eau et de logements convenables, rapportent jeudi des médias.

"La raison derrière la propagation des maladies de peau est le manque d'eau, qui empêche les gens de se nettoyer correctement", selon une source médicale citée par des médias.

"Les abris utilisés par plus de 500 000 personnes campées dans la région sont pour la plupart fabriqués en nylon ou en tôle et ne conviennent pas à une habitation à long terme", explique la même source, soulignant que "le temps chaud augmente le risque de propagation de maladies et ces matériaux rendent les tentes encore plus chaudes".

Aussi, ajoute la même source, "l'eau dont disposent les personnes déplacées à Al Mawasi est impropre à la consommation, tandis que la surpopulation dans les zones de tentes a également exacerbé la propagation des maladies de peau".

Selon les autorités palestiniennes, l'agression génocidaire sioniste qui se poursuit depuis le 7 octobre 2023, a détruit 350 km de réseaux d'eau sur 700, soit environ 50%, et 9 réservoirs d'eau sur 10. (APS)

                Ghaza: 9 enfants sur 10 souffrent d'une grave pauvreté alimentaire (Unicef)

 

Pas moins de 9 enfants sur 10 souffrent d'une grave pauvreté alimentaire dans la bande de Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis octobre dernier, a alerté mercredi le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef).

"Dans la bande de Ghaza, des mois (d'agression sioniste) et de restrictions sur l'aide humanitaire ont conduit à l'effondrement des systèmes alimentaires et sanitaires, entraînant des conséquences catastrophiques pour les enfants et leurs familles", a souligné l'Unicef dans un communiqué.

"Cinq séries de données collectées entre décembre 2023 et avril 2024 ont systématiquement révélé que neuf enfants sur dix dans la bande de Ghaza souffrent d'une grave pauvreté alimentaire et survivent avec deux groupes alimentaires ou moins par jour", ajoute la même source.

L'Unicef souligne, en outre, que "cela témoigne de l'impact terrible (de l'agression sioniste) et des restrictions sur la capacité des familles à répondre aux besoins alimentaires des enfants, ainsi que du rythme rapide auquel les enfants risquent de souffrir d'une malnutrition potentiellement mortelle".

Selon ses recommandations, les enfants en bas âge devraient consommer tous les jours des aliments d'au moins cinq groupes parmi huit (lait maternel, céréales, fruits et légumes riches en vitamine A, viandes ou poissons, œufs, produits laitiers, légumineuses, autres fruits et légumes).

Dans un rapport publié par le Bureau central des statistiques en avril dernier, il était indiqué que les forces d'occupation tuaient environ 4 enfants chaque heure dans la bande de Ghaza, et qu'environ 43.349 enfants vivaient sans leurs parents ou sans l'un d'eux, tandis plus de 816.000 enfants ont besoin d'une assistance psychologique suite aux effets de l'agression sioniste.

Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi mercredi à 36.586 martyrs et 83.074 blessés, depuis le 7 octobre dernier, ont indiqué les autorités palestiniennes de la santé.