Covid-19 : 1 personne sur 5 souffre d’un état dépressif

Publié par DK NEWS le 08-06-2024, 15h48 | 6

Selon l’enquête CoviPrev de Santé publique, le nombre de personnes
qui souffrent d’un état anxieux ou de dépression a doublé entre fin septembre 
et début novembre.  

Depuis le mois de mars dernier,  Santé publique mène des enquêtes internet répétées (baptisées CoviPrev) auprès de personnes âgées de 18 ans et plus,  pour suivre les effets du Covid-19 sur la population, et notamment sur sa santé mentale. Début novembre, pour la deuxième fois consécutive les analystes ont observé une augmentation significative des états dépressifs (+5 points). La prévalence a doublé entre fin septembre (11%) et début novembre (21%).

Les hausses les plus importantes ont été observées chez les jeunes : +16 points chez les 18-24 ans et +15 points chez les 25-34 ans Mais aussi les inactifs (+15 points) et les personnes dans une situation financière très difficile (+14 points). L’étude observe également une augmentation continue et globalement significative des états anxieux (+3 points). Principales causes avancées :

 

Un sentiment d’isolement et de solitude

Le fait de se sentir vulnérable au risque d’infection par le SARS-Cov-2

L’inquiétude sur les conséquences financières du confinement

Le fait que les proches adoptent et approuvent moins les mesures de prévention.

 

UNE AUGMENTATION DES ARRÊTS MALADIE DE LONGUE DURÉE

Une seconde enquête, menée cette fois par l’Ifop pour Malakoff Humanis et dévoilée aujourd'hui dans Le Parisien, fait également état de ce sentiment croissant d'anxiété chez les Français en raison du Covid-19 et du confinement. Conséquence : le nombre des arrêts maladie de longue durée (plus de 30 jours) a fortement augmenté dans le secteur privé de septembre 2019 à août 2020, progressant de 33 % par rapport aux douze mois précédents. Principaux motifs, outre la maladie ordinaire : les troubles musculo-squelettiques (TMS) liés au télétravail (17%) et les troubles psychologiques (15%).

Ces troubles psychologiques déjà rencontrés lors du premier confonement, sont essentiellement des troubles de la concentration, un sommeil perturbé, de l'irritabilité, de la nervosité, une fatigue importante, des palpitations... L'INRS rappelait en janvier dernier qu'ils concernent de nombreux Français : 45% déclarent avoir l'impression de toujours devoir se dépêcher, 30% signalent avoir subi au moins un comportement hostile dans leur travail au cours des 12 derniers mois, 25% craignent de perdre leur emploi, 25% toujours déclarent devoir cacher leurs émotions, prétendre à la bonne humeur...