PALESTINE Agression sioniste contre Ghaza : plus de 3 500 enfants risquent de mourir de malnutrition aiguë

Publié par DK NEWS le 08-06-2024, 17h55 | 3

Plus de 3 500 enfants palestiniens confrontés à une malnutrition aiguë risquent de mourir à Ghaza, les restrictions sionistes sur l'aide ayant détruit le système de santé du territoire et l'accès à la nourriture, ont averti les autorités de l'enclave palestinienne.  

Le bureau des médias à Ghaza a déclaré dimanche que "les politiques de famine, de pénurie alimentaire, de manque de suppléments nutritionnels et de refus d'aide, de l'occupation avaient un impact dévastateur sur la santé des enfants".

Selon la source, "3 500 enfants souffrent de malnutrition aiguë, ce qui les expose à la mort, à des maladies infectieuses et retarde leur croissance et leur développement".

Jonathan Crakes, chef du département de communication du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) en Palestine, a déclaré que "la situation actuelle à Rafah (sud de Ghaza) est un désastre pour les enfants".

"Si les fournitures nutritionnelles, notamment les aliments thérapeutiques prêts à l'emploi utilisés pour traiter la malnutrition chez les enfants, ne sont pas distribuées, le traitement de plus de 3 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère sera interrompu", a prévenu Crakes.

La semaine dernière, les chiffres de l'ONU ont montré que l'approvisionnement global en aide humanitaire à Ghaza avait diminué des deux tiers depuis le 7 mai, date du début de l'attaque terrestre sioniste sur la ville palestinienne de Rafah.

Matthew Hollingsworth, directeur du Programme alimentaire mondial pour la Palestine, a prévenu que les personnes déplacées allaient manquer d’aide et a déclaré : "Il nous reste environ une semaine avant que l’aide que les personnes déplacées ont reçue en avril et début mai ne s’épuise".

Dans une déclaration commune, des organisations telles que Médecins sans frontières (MSF), Oxfam et Save the Children ont exprimé leurs inquiétudes face à "l'accélération des décès dus à la faim, à la maladie et au refus d'assistance médicale".

Le poste frontière de Rafah a été fermé pour la quatrième semaine consécutive. Les ONG ont demandé à plusieurs reprises la réouverture du passage pour permettre l'arrivée de l'aide humanitaire. 

                                Une ONG alerte sur les entraves à l'accès aux structures de santé en Cisjordanie occupée 

Alors que l'attention du monde reste portée sur la situation humanitaire catastrophique à Ghaza, les attaques sionistes et les entraves à l'accès aux structures de santé se sont intensifiées en Cisjordanie occupée, ces derniers mois, déplore vendredi l'ONG "Médecins du Monde".

Depuis le 7 octobre 2023, les restrictions imposées par l'armée d'occupation sioniste aux Palestiniens en Cisjordanie "détruisent les liens entre les villes, les villages et les communautés, perturbant gravement les services essentiels, en particulier ceux de santé", affirme cette ONG. Dans une nouvelle étude de cas intitulée "La santé emmurée : comment les barrières de l'armée (sioniste) bloquent l'accès à la santé des villages palestiniens ?", Médecins du Monde a analysé l'exemple du village palestinien d'al-Walaja pour mettre en lumière la problématique croissante des atteintes aux services publics en Cisjordanie occupée. Encerclé par le mur de séparation construit par l'entité sioniste au début des années 2000, "le village d'al-Walaja est confronté depuis octobre 2023 à une très forte augmentation des blocages militaires imposés sur la seule route le reliant au monde extérieur", indique l'ONG, soulignant que "pour accéder à des soins vitaux, les Palestiniens n'ont donc d'autre choix que de tenter de franchir un barrage militaire". "Les gens ont le sentiment de vivre dans une prison car ils ne peuvent pas quitter le village sans passer par de nombreux postes de contrôle" de l'armée sioniste, témoigne dans le rapport un médecin de la clinique d'al-Walaja.

 En s'appuyant sur les témoignages des habitants de ce village et des professionnels de santé, l'étude de cas dresse un tableau alarmant : "Des patients atteints de pathologies chroniques et souffrant de troubles psychiatriques sont dépourvus de médicaments, des parents sont dans l'incapacité de faire soigner leurs enfants à l'hôpital et des femmes sont contraintes de quitter le village prématurément pour accoucher". "Sur l'ensemble du territoire palestinien occupé, le droit à la santé est menacé", soutient encore cette ONG, relevant que "le maintien continu du blocus militaire en Cisjordanie exige une attention urgente et les conséquences sont dévastatrices en termes d'accès aux soins de santé" pour les Palestiniens.

"La situation dans la région risque de se détériorer si aucune mesure n'est prise", a-t-elle averti.