PALESTINE ActionAid : augmentation des fausses couches chez les femmes enceintes dans la bande de Ghaza

Publié par DK NEWS le 09-06-2024, 15h07 | 2

L'ONG ActionAid International a déclaré qu'il y avait une augmentation des cas de fausses couches chez les femmes enceintes dans la bande de Ghaza en raison notamment des pénuries alimentaires et de la pression psychologique liée à l'agression sioniste génocidaire en cours dans l'enclave palestinienne.

L'ONG a expliqué dans un communiqué samedi que "cette augmentation, confirmée par les médecins travaillant dans l'une des seules maternités en activité à Ghaza, est due aux pénuries alimentaires et à la pression psychologique résultant du danger constant et des déplacements qui affectent négativement les femmes enceintes".

Elle a souligné que l'hôpital Al Awda du camp de Nuseirat est le seul hôpital qui fournit actuellement des services de maternité tels que l'accouchement et les césariennes dans le centre de Ghaza, tandis que le nombre de femmes enceintes qui viennent à l'hôpital augmente en raison de saignements graves et d'autres complications.

Pour sa part, le chef du service d'obstétrique et de gynécologie de l'hôpital, Raed Al-Saudi, qui enregistre de 40 à 50 accouchements par jour alors qu'il ne dispose que de 35 lits, a déclaré qu'"une fausse couche peut survenir pour plusieurs raisons, notamment l'épuisement de la femme enceinte dû au déplacement, et aussi à cause de la malnutrition, qui est l'une des principales raisons pour lesquelles les femmes se présentent à l'hôpital avec des cas de saignements graves, de décollement et de déchirure placentaire, ou de saignements post-partum, ce qui représente un grand danger pour la femme enceinte".

Dans ce contexte, la patiente Fadwa, 30 ans, qui a fait une fausse couche, a déclaré: "J'ai fait une fausse couche au cours du deuxième mois de grossesse, j'étais fatiguée et je n'avais pas une alimentation adéquate, et mon médecin m'a dit que je devrais prendre des vitamines et des médicaments tels que l'acide folique pour prévenir les déformations, et j'ai également dû prendre des médicaments pour stabiliser ma grossesse".

"J'ai pu obtenir de l'acide folique à la clinique, mais je n'ai pas pu obtenir le stabilisateur. Nous avons cherché dans de nombreuses pharmacies mais nous n'avons pas trouvé. La recommandation du médecin était de me reposer le plus possible, mais ce n'était pas vraiment possible", a-t-elle ajouté.

Quant au chef du service d'hospitalisation et de maternité de l'hôpital, le Dr Yasmine, elle a déclaré que le personnel médical a documenté de nombreux cas dans lesquels des femmes enceintes ont perdu leur fœtus, ainsi que des cas d'hémorragies et d'accouchements prématurés ou de fausses couches".

"Il est possible que les cas de saignements post-partum soient le résultat de malnutrition ou de cas d'anémie, car les bombardements entraînent des déplacements, obligeant les gens à se déplacer d'une maison à l'autre pour éviter les bombardements et la mort. Ces facteurs peuvent provoquer des saignements directs et une hypertension artérielle pour les femmes enceintes, et peut conduire à une séparation complète du fœtus (décollement placentaire) et à une fausse couche", a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, elle a souligné que la plupart des enfants naissent avec un faible poids et que beaucoup d'entre eux ont été transférés à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa parce qu'ils souffrent d'un manque d'oxygène, de difficultés respiratoires ou d'infections dues au manque d'hygiène ou à la propagation de maladies.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 95 % des femmes enceintes et allaitantes à Ghaza sont confrontées à une grave pauvreté alimentaire en raison du manque de nourriture adéquate.

 

L'UNRWA met en garde contre une éventuelle épidémie de choléra à Ghaza

 

L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a mis en garde contre "une éventuelle épidémie de choléra dans la bande de Ghaza" en raison du manque d'eau potable et des températures élevées dans l'enclave palestinienne, en proie à une agression sioniste génocidaire depuis huit mois.

L'UNRWA a expliqué dans un message sur la plateforme X qu'"avec un accès minimal à l'eau potable dans la bande de Ghaza et la chaleur estivale continue, il existe de réelles craintes d’une éventuelle épidémie de choléra à Ghaza, qui détériorerait encore davantage les conditions de vie inhumaines".

L’UNRWA a conclu en disant que "la population de Ghaza a besoin d’un cessez-le-feu immédiat".

Depuis le 7 octobre 2023, l'agression sioniste contre Ghaza a fait plus de 120.000 martyrs et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10.000 personnes sont portées disparues, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées.

                  

  La  chaleur croissante et le manque d'hygiène exacerbent la crise (UNRWA)

 

L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti, samedi, que la hausse des températures et le manque d'hygiène exacerbent la crise humanitaire à Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis le 7 octobre 2023.

"De nombreuses familles déplacées à Ghaza sont obligées de dépendre de l'eau de mer sale pour leurs besoins quotidiens", a déclaré l'UNRWA dans un message sur X.

"L'accès à l'eau potable est essentiel pour la santé et la survie de centaines de milliers de personnes dans la bande de Ghaza. La chaleur croissante et le manque d'hygiène aggravent encore une situation déjà désastreuse", a ajouté l'UNRWA.

Dans un autre message sur X,  l'agence onusienne a affirmé qu'"au 5 juin, presque toutes les personnes déplacées ont quitté Rafah, et seulement 100 000 environ se trouvent encore dans la région".

Elle a ajouté aussi, que les opérations humanitaires à Ghaza "continuent d'être affectées par les perturbations du réseau de télécommunications. La connectivité reste sporadique".