Réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies : Début à Alger des travaux de la Réunion préparatoire de la 11e Réunion ministérielle du C10

Publié par DK NEWS le 10-06-2024, 17h32 | 7

Les travaux de la Réunion d'experts préparatoire de la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, prévue lundi, ont débuté dimanche au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal à Alger.

Le C10 a été créé en 2005 pour appuyer la position africaine unifiée dans les négociations gouvernementales en cours dans le cadre de l'ONU sur la réforme du Conseil de sécurité. Il est composé de dix (10) pays africains, à savoir l'Algérie, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l'Ouganda, la Sierra Leone, le Sénégal et la Zambie.

L'Algérie a toujours affiché sa disponibilité à contribuer efficacement à l'effort collectif visant à mobiliser davantage de soutien international en faveur de la position africaine commune sur la réforme du Conseil de sécurité, plaidant pour un projet de réforme "global, équilibré et intégré" de cet organe onusien.  Elle a également souligné, à maintes occasions, son engagement à contribuer aux efforts de renforcement et de promotion de la position africaine unifiée concernant la question de la réforme du Conseil de sécurité, notamment en sa qualité de membre non permanent de cet organe onusien, et ce, selon une approche globale et intégrée permettant de corriger l'injustice historique à l'égard du continent africain. 

                                       Le président de la République reçoit les chefs de délégation participant à la Réunion   

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, lundi à Alger, les chefs de délégation participant à la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies. L'audience s'est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf, et du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, M. Boualem Boualem 

                              Une position africaine commune pour corriger l'injustice historique à l'égard du continent (Magramane) 

Le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger Lounès Magramane a affirmé, dimanche, qu'une position africaine commune était un atout important reflétant la volonté commune des 55 Etats membres de l'Union africaine (UA), et visant notamment à corriger l'injustice historique à l'égard du continent.

Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux de la Réunion préparatoire au niveau des experts de la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies qui se tiendra lundi, M. Magramane a souligné que "le large soutien dont bénéficie la position africaine commune au sein des Etats membres de l'ONU et des différents groupes d'intérêts est une sérieuse reconnaissance de la légitimité et de l'importance de la revendication de l'Afrique telle que formulée dans le Consensus d'Ezulwini et la Déclaration de Syrte". Il a également relevé que cette réunion "se tient en une conjoncture délicate marquée par de sérieuses menaces, la dernière en date étant la violation continue des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU par l'occupant israélien, son mépris du droit international et des décisions de la Cour internationale de justice, malgré la dénonciation et les multiples appels internationaux à prendre des mesures immédiates et efficaces pour mettre fin à l'agression barbare à Ghaza". 

"La réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies est désormais une nécessité absolue", a soutenu M. Magramane, estimant que "la relance des négociations gouvernementales internationales dans ce cadre revêt une importance capitale".

Dans ce contexte, M. Magramane a rappelé que le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé, à maintes occasions, notamment dans son discours lors des travaux de la 78e session ordinaire de l'Assemblée générale (AG) de l'ONU, tenue en septembre dernier à New York, que "la relance des négociations internationales concernant la réforme du Conseil de sécurité selon une approche globale et intégrée doit être une priorité pour la communauté internationale, afin d'aboutir à un consensus sur une véritable réforme garantissant une représentation plus transparente, ce qui confirme l'engagement de l'Algérie en faveur de la position africaine commune pour mettre un terme à l'injustice historique à l'égard du continent africain". 

Il a appelé tous les participants, "à saisir l'opportunité de cette réunion pour insuffler une forte dynamique aux démarches collectives et apporter tout l'appui à la position commune pour gagner le pari et répondre aux attentes des peuples africains". 

 De son côté, la directrice générale et ambassadrice itinérante du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de Sierra Leone, Mme Victoria Sulimani, a transmis les salutations du président de son pays, M. Julius Maada Bio, au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au Gouvernement algérien et au C10. Mme Sulimani a affirmé que "la 11e Réunion ministérielle continuera de plaider en faveur de la juste cause du C10, pour une représentation permanente au Conseil de sécurité de l'ONU", appelant, à cette occasion, tous les représentants des pays participants à "examiner minutieusement le contenu du programme ministériel, afin que les recommandations adoptées puissent permettre de cristalliser le soutien à la position africaine unifiée, en mettant l'accent sur les revendications et les droits africains communs pour corriger et lever les injustices dont est victime le continent africain".

Dans ce contexte, elle a souligné que "l'Afrique plaide d'une seule voix pour la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU". La réunion préparatoire des experts se poursuivra dans l'après-midi, avec des séances à huis clos qui prévoient un état des lieux sur les négociations gouvernementales internationales, outre la présentation et le débat du document final, son examen et son adoption.  

                                        M. Attaf s'entretient avec ses homologues congolais… 

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf, s'est entretenu, dimanche, avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et des Congolais de l'étranger de la République du Congo, M. Jean-Claude Gakosso, qui effectue une visite en Algérie dans le cadre de sa participation à la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies, prévue lundi, selon un communiqué du ministère.  La rencontre, précise le communiqué, a permis "de coordonner sur les points inscrits à l'ordre du jour de la Réunion ministérielle du Comité des dix.  L'entretien a été également une opportunité de passer en revue les moyens de renforcer les relations entre les deux pays en prévision des prochaines échéances bilatérales. 

                                                                            … et sierra-léonais…  

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf s'est entretenu, dimanche, avec son homologue sierra-léonais, M. Musa Timothy Kabba qui effectue une visite en Algérie dans le cadre de sa participation aux travaux de la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies prévue lundi, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE).

 Les discussions entre M. Attaf et son homologue sierra-léonais dont le pays assure la présidence tournante du C10 ont permis d'examiner "les différents aspects liés à l'organisation de cette réunion qui s'inscrit dans le cadre des efforts continus pour promouvoir la position africaine commune concernant la réforme du Conseil de sécurité, l'objectif étant d'amener la communauté internationale à corriger l'injustice historique que subit le continent africain", ajoute le communiqué.