Palestine : La consolidation de la trêve à Ghaza au menu de négociations israélo-palestiniennes mardi au Caire

Publié par DK News le 21-09-2014, 16h03 | 29

Les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens pour consolider la trêve à Ghaza doivent reprendre cette semaine très probablement mardi au Caire, un round crucial pour la reconstruction de l'enclave après la récente agression militaire israélienne.

Ces négociations doivent débuter deux jours après des discussions inter-palestiniennes prévues en Egypte entre les mouvements Fatah et Hamas pour tenter de sauver leur accord de réconciliation.

Palestiniens et Israéliens avaient conclu le 26 août un accord mettant fin à 50 jours d'agression de l'armée israélienne à Ghaza - tuant près de 2. 200 Palestiniens et causant des dégats matétriels colossaux.

Négociations cruciales pour la construction de Ghaza

Cet accord prévoyait une reprise des négociations sous un mois pour évoquer les sujets les plus sensibles, notamment la construction d’un port, la rénovation de l’aéroport de Ghaza et l’échange de prisonniers palestiniens.

Seul le cessez-le-feu, jusqu’ici respecté, avait été conclu, ainsi que des mesures d’allègement du blocus israélien imposé depuis 2006, dont aucune n’a néanmoins été mise en oeuvre dans l’immédiat -élargissement de la zone de pêche, entrée des matériaux nécessaires à la reconstruction de Ghaza.

«L’Egypte a invité les groupes de résistance palestinienne à leur tête le Hamas et les israéliens à reprendre les négociations au Caire le 24 septembre», a indiqué un responsable palestinien.
Un responsable égyptien a confirmé cette invitation. Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est refusé à commenter cette annonce selon l'AFP.

Selon la radio militaire israélienne et le site du quotidien Haaretz, l’Egypte aurait accepté, à la demande d’Israël, d’avancer à mardi la reprise des négociations pour tenir compte du calendrier religieux juif.

Abbas à New York pour demander la fin de l’occupation israélienne

Mercredi s’ouvrira à New York l’Assemblée générale de l’ONU, où le président palestinien et chef du mouvement Fatah Mahmoud Abbas entend faire adopter une résolution demandant la fin, d’ici trois ans, de l’occupation israélienne.

Si son exigence, soutenue par la Ligue arabe, n’était pas entendue -et qu'un veto américain pourrait rapidement la avorter -- l’Etat de Palestine menace d’adhérer à la Cour pénale internationale, ce qui lui permettrait de poursuivre des responsables israéliens pour «crimes de guerre» à Ghaza.

Avant de se rendre à New York, M. Abbas a rencontré à Paris le président François Hollande qui a indiqué qu’une résolution sur «la solution du conflit» israélo-palestinien serait présentée au Conseil de Sécurité. Mais avant de négocier avec les Israéliens, le Fatah et le mouvement Hamas doivent se retrouver au Caire lundi, sous l’égide des Egyptiens, pour sauver leur accord de réconciliation conclu en avril, selon des responsables palestiniens.

Cet accord, qui a donné naissance début juin à un gouvernement d’union formé d’indépendants, était censé mettre fin à la division entre les directions en Cisjordanie où siège l'Autorité palestinienne, et à Ghaza contrôlée par le Hamas.

Mais l’Autorité palestinienne a ensuite accusé le Hamas d’empêcher le gouvernement de travailler à Ghaza, tandis que le mouvement de résistance islamique reproche à l’Autorité de ne pas payer ses 45.000 fonctionnaires à Ghaza.

Ce transfert du pouvoir est crucial à l’approche d’une conférence des donateurs le 12 octobre au Caire car de nombreuses capitales conditionnent leur aide à la reconstruction de Ghaza à sa remise à l’Autorité palestinienne et non au Hamas considéré comme un groupe «terroriste» par les Etats-Unis et l’Union européenne.

Début septembre, M. Abbas avait menacé de mettre fin au partenariat avec le Hamas accusé de maintenir un «gouvernement parallèle». Les discussions inter-palestiniennes détermineront en plus selon les observateurs le sort des négociations avec Israël.