Réforme du Conseil de sécurité de l’ONU : Réparer une injustice historique en octroyant à l'Afrique sa représentation méritée au Conseil de sécurité

Publié par DK NEWS le 11-06-2024, 15h29 | 3

Le ministre sierra-léonais des Affaires étrangères et de la Coopération, Musa Timothy Kabba a affirmé, lundi, que la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10), sur la réforme du Conseil de sécurité, qu'accueille l'Algérie, "se veut un engagement quant à l'impératif de réparer l'injustice historique dont est victime l'Afrique qui doit jouir de la représentation qui lui sied au sein du Conseil de sécurité onusien".

"Au nom du Président de la République de Sierre Leone, Julius Maada Bio et des chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA chargés de la responsabilité de mobilisation de l'appui pour aboutir à une position africaine unifiée, je voudrais exprimer mes sincères remerciements et dire toute mon estime au Président Abdelmadjid Tebboune, au ministre des Affaires étrangères, au Gouvernement et au peuple de ce grand pays, pour l'accueil qui nous a été réservé aujourd'hui en Algérie", a déclaré le ministre des Affaires étrangères de Sierre Leone, au sortir de l'audience que lui a accordée le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

Cette réunion ministérielle qui intervient "comme résultat du sommet de concertation qui s'est tenu l'an dernier à Oyala, se veut un indicateur et un engagement fort des membres de ce comité, à travers la poursuite de la mission que leur a confiée le Comité africain, au nom du continent, en vue de réparer l'injustice historique commise à son égard, en l'écartant de la qualité de membre permanent au Conseil de sécurité et sa représentation insuffisante dans la catégorie de la qualité de membre non-permanent au sein de la même instance", a-t-il ajouté.

Après avoir noté que "nous sommes tous conscients que l'Afrique est affectée par plusieurs conflits dans le monde", le ministre sierra-léonais a déploré le fait que "la voix des Etats africains soit inaudible à l'intérieur de cette instance onusienne".

"Nous demandons désormais de réparer cette injustice historique, afin que l'Afrique puisse obtenir la représentation qui lui sied", a-t-il ajouté avant de souligner que le Conseil de sécurité "doit impérativement refléter les vérités géopolitiques actuelles à différents niveaux".

"Le temps est venu pour les membres du Conseil de sécurité d'examiner cette réforme", a-t-il soutenu, estimant que l'Afrique "existe et sa voix doit être écoutée en Conseil de sécurité".

Le chef de la diplomatie sierra-léonaise a, en outre, appelé l'ensemble des membres du C10 sur la réforme du Conseil de sécurité, à "plaider en faveur de cette demande légitime de réforme du Conseil de sécurité et à prendre en considération la position africain unifiée, telle qu'énoncé dans le Consensus d'Ezulwini et la Déclaration de Syrte".

          

 

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA insiste sur l'impérative réforme du Conseil de sécurité

  

Le Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Bankole Adeoye, a insisté, lundi à Alger, sur l'impérative réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, saluant le rôle de l'Algérie qui porte la voix de l'Afrique au niveau international.

Dans une allocution prononcée à l'ouverture de la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, M. Bankole a mis l'accent sur les exigences de la réforme du Conseil de sécurité et les moyens de parvenir à une Afrique "forte et unifiée", saluant le rôle de l'Algérie, qui porte la voix de l'Afrique au niveau international et plaide pour la réforme du Conseil de sécurité.

Il a en outre dénoncé la politique de deux poids deux mesures à laquelle se livrent certains pays à l'égard de plusieurs questions, notamment s'agissant de la Palestine, d'où la nécessité, a-t-il dit, d'une réforme du Conseil de sécurité.

Aussi, a-t-il appelé à accélérer les négociations entre les pays africains concernant cette impérative réforme, insistant, à ce propos, sur l'application du Consensus d'Ezulwini, la Déclaration de Syrte et la feuille de route d'Oyala.

Evoquant l'Agenda 2063, à la conception duquel l'Algérie a activement participé, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'UA a affirmé que ce plan directeur "droit être inclusif, efficace et en faveur du continent" pour parvenir à "une Afrique forte, unifiée et résiliente".

L'Agenda 2063 englobe les aspirations de l'Afrique pour l'avenir, notamment la paix et la sécurité, a-t-il précisé, citant, entre autres domaines prioritaires, "faire taire les armes en Afrique, la lutte antiterroriste, l'intégration continentale, la gouvernance et une meilleure représentation de l'Afrique à l'échelle internationale".