Palestine ActionAid : augmentation des fausses couches chez les femmes enceintes dans la bande de Ghaza

Publié par DK NEWS le 12-06-2024, 15h57 | 1

L'ONG ActionAid International a déclaré qu'il y avait une augmentation des cas de fausses couches chez les femmes enceintes dans la bande de Ghaza en raison notamment des pénuries alimentaires et de la pression psychologique liée à l'agression sioniste génocidaire en cours dans l'enclave palestinienne.

L'ONG a expliqué dans un communiqué samedi que "cette augmentation, confirmée par les médecins travaillant dans l'une des seules maternités en activité à Ghaza, est due aux pénuries alimentaires et à la pression psychologique résultant du danger constant et des déplacements qui affectent négativement les femmes enceintes".

Elle a souligné que l'hôpital Al Awda du camp de Nuseirat est le seul hôpital qui fournit actuellement des services de maternité tels que l'accouchement et les césariennes dans le centre de Ghaza, tandis que le nombre de femmes enceintes qui viennent à l'hôpital augmente en raison de saignements graves et d'autres complications.

Pour sa part, le chef du service d'obstétrique et de gynécologie de l'hôpital, Raed Al-Saudi, qui enregistre de 40 à 50 accouchements par jour alors qu'il ne dispose que de 35 lits, a déclaré qu'"une fausse couche peut survenir pour plusieurs raisons, notamment l'épuisement de la femme enceinte dû au déplacement, et aussi à cause de la malnutrition, qui est l'une des principales raisons pour lesquelles les femmes se présentent à l'hôpital avec des cas de saignements graves, de décollement et de déchirure placentaire, ou de saignements post-partum, ce qui représente un grand danger pour la femme enceinte".

Dans ce contexte, la patiente Fadwa, 30 ans, qui a fait une fausse couche, a déclaré: "J'ai fait une fausse couche au cours du deuxième mois de grossesse, j'étais fatiguée et je n'avais pas une alimentation adéquate, et mon médecin m'a dit que je devrais prendre des vitamines et des médicaments tels que l'acide folique pour prévenir les déformations, et j'ai également dû prendre des médicaments pour stabiliser ma grossesse".

"J'ai pu obtenir de l'acide folique à la clinique, mais je n'ai pas pu obtenir le stabilisateur. Nous avons cherché dans de nombreuses pharmacies mais nous n'avons pas trouvé. La recommandation du médecin était de me reposer le plus possible, mais ce n'était pas vraiment possible", a-t-elle ajouté.

Quant au chef du service d'hospitalisation et de maternité de l'hôpital, le Dr Yasmine, elle a déclaré que le personnel médical a documenté de nombreux cas dans lesquels des femmes enceintes ont perdu leur fœtus, ainsi que des cas d'hémorragies et d'accouchements prématurés ou de fausses couches".

"Il est possible que les cas de saignements post-partum soient le résultat de malnutrition ou de cas d'anémie, car les bombardements entraînent des déplacements, obligeant les gens à se déplacer d'une maison à l'autre pour éviter les bombardements et la mort. Ces facteurs peuvent provoquer des saignements directs et une hypertension artérielle pour les femmes enceintes, et peut conduire à une séparation complète du fœtus (décollement placentaire) et à une fausse couche", a-t-elle expliqué.

Par ailleurs, elle a souligné que la plupart des enfants naissent avec un faible poids et que beaucoup d'entre eux ont été transférés à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa parce qu'ils souffrent d'un manque d'oxygène, de difficultés respiratoires ou d'infections dues au manque d'hygiène ou à la propagation de maladies.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 95 % des femmes enceintes et allaitantes à Ghaza sont confrontées à une grave pauvreté alimentaire en raison du manque de nourriture adéquate.

                  

                                     Ghaza : 50 enfants atteints de malnutrition en une semaine

 

Le directeur de l'hôpital Kamal-Adwan, dans le nord de la bande de Ghaza, Houssam Abu Safia, a fait savoir, dimanche, que 50 enfants palestiniens souffrant de malnutrition avaient été enregistrés en une semaine seulement dans l'enclave palestinienne, soumise à une sauvage agression sioniste.

Dans un communiqué repris par des médias, Abu Safia a précisé que "le spectre de la famine plane sur Ghaza et des signes de malnutrition sont visibles chez beaucoup d'enfants de l'enclave palestinienne".

Il a ajouté que le système de santé à Ghaza est une cible de l'occupation sioniste et désormais "la situation est catastrophique".

Samedi, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a averti que la hausse des températures et le manque d'hygiène exacerbent la crise humanitaire à Ghaza, soumise à une agression génocidaire sioniste depuis le 7 octobre 2023.

"De nombreuses familles déplacées à Ghaza sont obligées de dépendre de l'eau de mer sale pour leurs besoins quotidiens", a déclaré l'UNRWA dans un message posté sur la plateforme X.

"L'accès à l'eau potable est essentiel pour la santé et la survie de centaines de milliers de personnes dans la bande de Ghaza. La chaleur croissante et le manque d'hygiène aggravent encore une situation déjà désastreuse", a ajouté l'UNRWA.