Conflit au Soudan : 260 morts et 1.630 blessés à El Fasher (MSF)

Publié par DK NEWS le 23-06-2024, 15h52 | 8

L'Organisation Médecins sans frontières (MSF) a annoncé, dimanche, que 260 personnes ont été tuées et plus de 1.630 blessées dans la ville d'El Fasher, dans l'Etat du Nord Darfour, à l'ouest du Soudan, depuis le début des combats il y a environ 6 semaines.

L'organisation internationale a ajouté dans un communiqué sur la plateforme "X" : "Neuf jours se sont écoulés depuis que le Conseil de sécurité a appelé à la fin des combats à El Fasher, au Soudan, mais les combats continuent".

Le 13 juin, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution appelant à la fin des hostilités et du siège d'El Fasher,  théâtre d'affrontements depuis le 10 mai.

Médecins sans frontières a mis en garde contre "la poursuite des attaques contre les hôpitaux et l'incapacité de toute assistance extérieure d'atteindre la ville en raison de la gravité des violences".

Et d'ajouter : "Plus de 260 personnes ont été tuées et plus de 1.630 autres blessées depuis le début des combats il y a six semaines, dont des femmes et des enfants".

L'organisation a cité les propos de Michel Lacharité, chef des opérations d'urgence de l'organisation : "A El Fasher, nous assistons à une série d'attaques et de contre-attaques qui n'excluent pas les hôpitaux, sans que les parties belligérantes n'assument leurs responsabilités de protection des civils".

Depuis la mi-avril 2023, l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) mènent une guerre qui a fait environ 15.000 morts et environ 8,5 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies.

Les appels de l’ONU et de la communauté internationale se sont multipliés pour épargner au Soudan une catastrophe humanitaire qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort en raison de pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 12 des 18 Etats du pays.

 

Aboul Gheit appelle à des efforts internationaux concertés pour empêcher l'effondrement du pays

 

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a appelé à des efforts internationaux collectifs pour "sauver l'Etat soudanais et empêcher son effondrement", rapportent dimanche des médias.

Aboul Gheit a souligné "la nécessité de mettre en œuvre la résolution adoptée par le Conseil de sécurité la semaine dernière, qui a appelé les Forces de soutien rapide (FSR) à mettre fin au siège de la ville d'El Fasher, la capitale de l'Etat du Darfour Nord, et arrêter immédiatement les combats".

Il a également réaffirmé l'importance de "mettre en œuvre les accords de la plate-forme de Djeddah, de revenir à la voie pacifique pour résoudre la crise soudanaise et de lancer un dialogue dirigé par les Soudanais".

Depuis le 15 avril 2023, le Soudan est le théâtre de combats entre les forces armées dirigées par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par Muhammad Hamdan Dagalo (Hemedti).

Le Soudan a enregistré près de 10 millions de personnes déplacées à l'intérieur et à l'extérieur du pays depuis le début des combats, selon les statistiques des Nations unies. Les infrastructures du pays ont été en grande partie détruites et la population est menacée de famine.

               

Le PAM alerte sur les répercussions de la crise soudanaise sur les pays voisins

 

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a alerté, samedi, sur les répercussions de la crise soudanaise sur les pays voisins, après le déplacement de plus de 2 millions de personnes, notamment vers le Tchad et le Soudan du Sud.

"Alors que la crise soudanaise se poursuit, ses répercussions sur les pays voisins s’accentuent", a averti l'organisation onusienne dans un message posté sur la plateforme X.

Et d'ajouter : "plus de 2 millions de personnes ont été déplacées hors du pays en raison de la guerre, et plus de la moitié d'entre elles vivent au Tchad et au Soudan du Sud, des pays qui souffrent déjà de niveaux de faim élevés." Depuis mi-avril 2023, l'armée soudanaise dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo dit ''Hemedti'' sont en conflit.

Ce conflit a fait plus de 12.000 morts et plus 7 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations unies.

Les appels de l’ONU et de la communauté internationale se sont multipliés ces derniers mois pour éviter une catastrophe humanitaire qui pourrait pousser des millions de personnes au bord de la famine et à la mort, en raison des pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 12 des 18 Etats du pays.