Kenya : 400 policiers déployés en Haïti pour lutter contre les gangs

Publié par DK NEWS le 25-06-2024, 15h14 | 3

Un contingent de 400 policiers kenyans, le premier de la force de 1 000 personnes, a quitté la capitale Nairobi tôt mardi pour Haïti, afin de diriger un programme multinational de lutte contre les gangs et de rétablissement de l'ordre dans la nation caribéenne.

"Le Kenya a de solides références en matière de rétablissement de la paix et de résolution des conflits à l'échelle mondiale. La présence de nos policiers en Haïti soulagera les hommes, les femmes et les enfants dont la vie a été brisée par la violence des gangs", a déclaré le président William Ruto, lors d'une réunion d'information préparatoire au déploiement tenue au Collège de formation de la police administrative à Embakasi.

"Nous travaillerons avec la communauté internationale pour apporter une stabilité durable en Haïti", a-t-il ajouté.

Le déploiement intervient dans un contexte de flambée de violence et d'instabilité politique en Haïti. Des gangs contrôlent de larges pans de la capitale et échappent au contrôle des autorités locales. La mission est soutenue par les Nations unies et bénéficie de l'appui de diverses forces internationales.

                 

 

                Troisième jour de manifestation contre l'instauration de nouvelles taxes

 

La police kényane tentait mardi de disperser le rassemblement de milliers de personnes dans la capitale kényane Nairobi, pour la troisième journée d'une mobilisation menée par la jeunesse contre l'instauration de nouvelles taxes.

Des manifestations se tenaient également, sans aucune opposition policière, dans plusieurs autres villes du pays, notamment dans les fiefs de l'opposition de Mombasa (est) et Kisumu (ouest), à Eldoret (ouest), grande ville de la vallée du Rift, région d'origine du président William Ruto, Nyeri (sud-ouest) et Nakuru (centre), selon des médias locaux.

Dans le centre d'affaires (CBD) de Nairobi, les manifestants - majoritairement des jeunes venus avec drapeaux kényans, sifflets ou vuvuzelas et scandant "Nous sommes pacifiques" - se sont heurtés à un important dispositif policier, barrant notamment l'accès au Parlement où le projet de budget controversé qui a déclenché la contestation est actuellement en débat.

Le mouvement baptisé "Occupy Parliament" ("Occuper le Parlement") a été lancé sur les réseaux sociaux peu après la présentation au Parlement le 13 juin du budget 2024-2025 prévoyant l'instauration de nouvelles taxes, dont une TVA de 16% sur le pain et une taxe annuelle de 2,5% sur les véhicules particuliers.

Malgré l'annonce le 18 juin du gouvernement affirmant qu'il retirait la plupart des mesures prévues, le mouvement a rapidement mobilisé au-delà de la "Génération Z" (jeunes nés après 1997), se transformant en une contestation plus large de la politique du président Ruto. Le chef de l'Etat s'est dit dimanche prêt à dialoguer avec la jeunesse.