6 maladies que l'on pensait «disparues»

Publié par DK NEWS le 26-06-2024, 14h14 | 2

Une anémie hémolytique désigne une anémie dans laquelle les globules rouges sont anormalement détruits dans le sang.   

Tuberculose, gale, rougeole, goutte, coqueluche ou syphilis : on croyait ces maladies disparues. Pourtant ces "vieilles" pathologies font leur grand retour. Et certaines sont moins bénignes qu'on le pense.

Que ce soit à cause des conditions d'hygiène, de vie, des habitudes alimentaires... Des maladies censées appartenir au passé sont bel et bien présentes en France et dans le monde : gale, rougeole, goutte, tuberculose, coqueluche et syphillis.

En août 2018, des cas de scorbut, une maladie causée par une carence grave en vitamine C (que l'on associait volontiers aux marins, privés de fruits et légumes lors des longues traversées), ont même été signalés aux Etats-Unis. Causes, symptômes, traitements... Zoom sur ces 6 maladies bien actuelles.

 

La syphilis, sexuellement transmissible

D'après une récente étude de l'Institut national de veille sanitaire, la syphilis, une infection sexuellement transmissible extrêmement contagieuse (causée par la bactérie Treponema pallidum), fait son grand retour depuis le début des années 2000. L'InVS a donc mis en place un réseau volontaire de surveillance afin de suivre l'évolution de la maladie qui ne fait plus partie des maladies à déclaration obligatoire depuis 2000.

En 2014, ce sont plus de 1000 cas de syphilis qui ont été déclarés à l'InVS (dont 84% touchant des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes) mais le nombre réel de cas est sans doute bien supérieur. Cette recrudescence de la maladie est à mettre en lien avec une augmentation des pratiques à risque observée depuis la fin des années 90. "On observe en effet, depuis 1997, une augmentation de la proportion d'hommes qui ne protègent pas leurs rapports anaux avec des partenaires occasionnels par un préservatif" souligne l'Institut de veille sanitaire.

La rougeole, grave dans certains cas

La rougeole est une infection virale hautement contagieuse. L'introduction d'une dose de vaccin anti-rougeoleux dans le calendrier vaccinal en 1983 puis d'une deuxième dose en 1997 ont fait progressivement chuter le nombre de cas. Pourtant la circulation du virus reste toujours active et continue de se diffuser au sein de la population (y compris les adultes) car le taux minimal de couverture vaccinale nécessaire pour barrer la route au virus (95%) est loin d'être atteint.

Faute de couverture vaccinale suffisante, en 2015, 22 000 cas de rougeole ont été rapportés en Europe. C'est loin d'être anodin car la maladie, que l'on considère à tort comme bénigne, peut tuer : la première cause de décès est la pneumonie chez l'enfant et l'encéphalite aiguë chez l'adulte.

 

La coqueluche, difficile à prévenir

Ce que l'on pensait être une maladie infantile disparue fait, elle aussi, son grand retour. Mais désormais, la coqueluche ne touche plus seulement les enfants mais les adolescents et les jeunes adultes. Tout simplement parce que l'immunité conférée par le vaccin n'est pas définitive mais aussi parce que l'effet protecteur du vaccin n'est plus assez efficace face à une bactérie qui est en train de muter.

La coqueluche ne fait plus partie, depuis 1986, des maladies à déclaration obligatoire mais un réseau de surveillance (Rénacoq) a été mis en place à l'hôpital. Selon ce réseau, 200 à 600 cas de coqueluche seraient identifiés en France chaque année, avec un risque élevé de formes graves chez le nourrisson de moins de 3 mois (non encore vacciné).

 

La gale, très contagieuse

La gale est une parasitose hautement contagieuse liée à la colonisation des couches superficielles de l'épiderme par un acarien. Depuis quelques années, l'Institut national de veille sanitaire évoque une recrudescence du nombre de cas de gale dans la population. Pour les chercheurs, cette progression est due en premier lieu à l'augmentation des "cas importés" avec les voyages et migrations, mais aussi à un retard du diagnostic lié à la méconnaissance de cette maladie que l'on croyait disparue. La propagation de la gale est favorisée par la vie en collectivité : les crèches et les Ehpad (établissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes) sont ses lieux de prédilection.

Néanmoins, contrairement aux idées reçues, ça n'est pas une maladie liée aux conditions d'hygiène : elle touche aussi bien riches et moins riches, propres et moins propres, et ce, quel que soit le milieu social.

Cette recrudescence inquiète aussi les dermatologues car la maladie ne peut absolument pas guérir d'elle-même et les traitements sont souvent en rupture de stock.