Palestine Agression sioniste contre Ghaza : les contraintes d'accès continuent d'entraver les opérations d'aide (ONU)

Publié par DK NEWS le 28-06-2024, 16h56 | 3

Les contraintes d'accès à Ghaza continuent d'entraver les opérations d'assistance auprès de la population dans le besoin, y compris les efforts visant à intensifier l'aide nutritionnelle dans l'enclave palestinienne ravagée par près de neuf mois d'agression sioniste, a prévenu jeudi l'ONU.

"Nos partenaires signalent que l'accès limité dans le Nord empêche la création d'un nouveau centre de services de nutrition dans cette zone", a indiqué le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse au siège de l’ONU, à New York.

Pendant ce temps, dans le centre de Ghaza, les difficultés persistent pour trouver un espace adéquat pour installer des sites de nutrition dans les zones de Deir al Balah et de Khan Younis. "Toutefois, nos partenaires humanitaires poursuivent leurs efforts pour étendre leur présence dans ces zones, ainsi qu’à Al Mawasi et dans la ville de Ghaza", a précisé le porte-parole.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) affirme que ses opérations sont gravement entravées dans le sud et le centre de Ghaza, notamment par le flux limité de l'aide humanitaire et le manque d'ordre public et de sécurité.

Malgré ces défis, le PAM a réussi à distribuer de la nourriture à plus de 766.000 personnes à Ghaza ce mois-ci – bien que ces rations aient été réduites en raison d’une aide limitée et de la diminution des stocks alimentaires.

Jusqu'à présent, en juin, le PAM a également fourni 9,4 millions de repas chauds via un réseau de plus de 90 cuisines communautaires, ce qui lui a permis d'atteindre environ 300.000 personnes. La grande majorité de ces repas ont été distribués à Deir al Balah et Khan Younis, a indiqué M. Dujarric.

"Cependant, nos partenaires humanitaires affirment que la pénurie de gaz de cuisine – combinée à l’absence d’alimentation électrique publique – entrave les efforts visant à maintenir ces cuisines et boulangeries communautaires en activité", a-t-il ajouté.

 "Nos partenaires signalent aussi que les efforts de collecte et de transfert des déchets solides vers des sites temporaires se poursuivent ce mois-ci, mais à un rythme moindre en raison du manque de carburant", a dit le porte-parole du Secrétaire général.

Et de poursuivre: "Les pénuries de carburant pourraient également entraver les travaux de maintenance en cours sur la ligne d'alimentation électrique de l'usine de dessalement de l'eau de mer du sud de Ghaza".

Depuis le 7 octobre 2023, l'entité sioniste mène une agression dévastatrice contre Ghaza qui a fait plus de 124.000 martyrs et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10.000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d'enfants.   

 

"Ghaza est maintenant un véritable enfer sur terre", selon une porte-parole de l'UNRWA

 

Une porte-parole de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Louise Wateridge, a affirmé vendredi que "Ghaza est maintenant un véritable enfer sur terre", décrivant des scènes "choquantes" notamment à Rafah et à Khan Younes, après un nouveau déplacement dans l'enclave palestinienne ravagée par près de neuf mois d'agressions sionistes barbares.

"Au-delà de la difficulté d’entrer dans Ghaza, les équipes humanitaires doivent maintenant faire face à une prise de conscience. Avec la pénurie de carburant et la diminution des fournitures, il y a une limite à ce qu’elles peuvent faire pour aider tous ceux qui sont dans le besoin", a déclaré à ONU Info Louise Wateridge.

"Vous pouvez entendre les bombardements du nord, du centre et du sud... Ghaza est maintenant un véritable enfer sur terre, il fait très chaud... Les ordures s’entassent partout, les gens vivent sous des bâches en plastique où les températures montent en flèche", a-t-elle souligné, quelques heures après son retour dans l’enclave assiégée.

Arrivée jeudi par le point de passage de Karem Abou Salem, dans l’extrême sud de la bande de Ghaza, Mme Wateridge a déclaré avoir vu une ville de Rafah "détruite". La ville avait été sa base lors de sa première tournée en mai, lorsque les forces sionistes s’étaient emparées de ce point de passage clé, entravant encore davantage l’acheminement de l’aide à Ghaza.

La scène de désolation s’est répétée lors du voyage de la travailleuse humanitaire vers le nord et le centre de la bande de Ghaza, où elle est actuellement installée. "La traversée de Khan Younes était choquante - je n’y étais pas allé depuis l’invasion de Rafah le 6 mai (par l'armée sioniste) et c’était une ville fantôme parce que tout était détruit".

"Aujourd’hui, de très nombreuses familles vivent à l’intérieur de ces squelettes de bâtiments détruits. Des couvertures ou des bâches en plastique ont été posées là où les murs ont été détruits. Il est donc très visible de voir la différence que l’invasion de Rafah et l’action militaire en cours ont eue".

De plus, l’employé de l’UNRWA a confirmé les rapports faisant état d’un effondrement de l’ordre public après près de neuf mois d’intenses bombardements sionistes qui ont "bouleversé la vie normale" à Ghaza.

Mme Wateridge a, par ailleurs, décrit les dommages infligés aux installations de l’ONU sur la route de Karem Abou Salem à Khan Younes, Deir al Balah et au-delà, certaines étant marquées de gros trous dus aux bombardements et d’autres étant éventrées, ouvertes aux éléments.

"Chaque installation de l’UNWRA - école, entrepôt, distribution de nourriture, etc. - a été considérablement endommagée, voire détruite. Des trous de balles, des murs explosés, des sols effondrés comme des crêpes les uns sur les autres - vous n’auriez jamais imaginé qu’il s’agissait d’installations de l’ONU protégées par le droit international", a-t-elle déploré.

Depuis le 7 octobre 2023, l'entité sioniste mène une agression dévastatrice contre Ghaza qui a fait plus de 124.000 martyrs et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10.000 disparus dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des dizaines d'enfants.

               

 

Cisjordanie occupée : le Canada impose des sanctions à 7 individus et 5 entités pour avoir soutenu les attaques de colons sionistes

 

Le Canada a annoncé jeudi avoir imposé des sanctions à 7 individus et 5 entités sionistes pour leur rôle dans le soutien ou la contribution financière aux attaques de colons contre des citoyens palestiniens en Cisjordanie occupée.

Le ministère canadien des Affaires étrangères a déclaré, dans un communiqué, que "les nouvelles sanctions incluent 7 individus et 5 entités pour leur rôle dans le soutien ou la contribution financière aux actes de violence perpétrés par des colons (sionistes) extrémistes contre des citoyens palestiniens et leurs biens en Cisjordanie occupée".

Le communiqué explique que la violence des colons extrémistes a entraîné des pertes de vies humaines et des dommages aux propriétés et aux terres agricoles palestiniennes.

Le mois dernier, le Canada avait imposé des sanctions à quatre colons qui avaient participé à des attaques contre des citoyens en Cisjordanie occupée.

Il convient de noter que les Etats-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, la France et la Nouvelle-Zélande ont également imposé des sanctions aux colons pour leur implication dans des agressions et des attaques contre des citoyens palestiniens.

Au cours de l'année 2023, les forces d'occupation et les colons sionistes ont mené 12 161 attaques contre des citoyens et leurs biens en Cisjordanie occupée, dont 9 751 attaques menées par les forces d'occupation, 2 410 attaques menées par des colons et 206 attaques conjointes, selon la Commission de résistance au mur et aux colonies.