Le Sri Lanka va économiser 5 milliards de dollars grâce à un accord de restructuration de sa dette bilatérale, dont une grande partie est due à la Chine, a déclaré mardi son président, Ranil Wickremesinghe.
A court de liquidités, le Sri Lanka avait été contraint de faire défaut sur sa dette extérieure en 2022 et s'est trouvé dans l'incapacité de financer l'importation de produits de première nécessité.
Un accord conclu la semaine dernière avec ses principaux créanciers bilatéraux garantit un moratoire sur les paiements de la dette jusqu'en 2028, prolonge la durée des prêts de huit ans et réduit les taux d'intérêt à une moyenne de 2,1%, a déclaré le président sri lankais.
Selon le dirigeant, les créanciers bilatéraux, menés par la Chine, n'ont pas accepté de réduire la dette totale de Colombo, mais accepté des conditions plus favorables.
"Avec les mesures de restructuration que nous avons convenues, nous économiserons 5 milliards de dollars", a déclaré M. Wickremesinghe lors de son premier discours devant le Parlement depuis l'accord.
Certains des prêts accordés au Sri Lanka par la Chine sont assortis de taux d'intérêt élevés, allant jusqu'à près de 8%, alors que ceux contractés auprès du Japon, le deuxième créancier bilatéral du pays, sont inférieurs à 1%.
Le Sri Lanka a conclu des accords de restructuration séparés avec la Chine et un groupe de créanciers bilatéraux, qui comprend notamment le Japon, la France et l'Inde.
La dette totale du pays se monte à 37 milliards de dollars, selon des données du Trésor datant de fin mars.
La Chine représente 4,66 milliards de dollars sur un total de 10,58 milliards de dollars de dette bilatérale, suivie par le Japon avec 2,35 milliards de dollars et l'Inde avec 1,36 milliard de dollars.
M. Wickremesinghe a dit espérer achever prochainement la restructuration de 14,7 milliards de dollars supplémentaires de prêts commerciaux externes.