Palestine Agressions sionistes contre Ghaza : détection du virus de la polio dans plusieurs échantillons d'eaux usées

Publié par DK NEWS le 19-07-2024, 16h34 | 2

La présence du virus responsable de la polio a été détectée dans plusieurs échantillons d'eaux usées de la bande de Ghaza, théâtre de guerre génocidaire sioniste depuis neuf mois, ont annoncé jeudi les autorités palestiniennes de la Santé, dénonçant une "catastrophe sanitaire".

"Les résultats de tests, effectués sur des échantillons d'eaux usées en coordination avec l'Unicef ont montré la présence du virus de la polio", écrit le ministère de Santé dans un communiqué.

Cette détection, "dans les eaux usées qui s'écoulent entre les tentes des déplacés", "laisse présager un véritable désastre sanitaire et expose des milliers d'habitants au risque de contracter" cette maladie, ajoute le ministère.

Après neuf mois d'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza, les stations de pompage des eaux usées à Deir al-Balah, dans le centre du territoire, ont cessé de fonctionner mardi, selon la municipalité.

Les eaux usées stagnantes, l'amoncellement de déchets et de décombres forment un "environnement propice à la propagation de diverses épidémies", a dénoncé le ministère, qui appelle à l'arrêt immédiat de l'agression sioniste. Il s'agit selon le site internet de l'OMS d'une souche considérée comme ayant été éradiquée en 1999.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué jeudi que tous les établissements de santé dans le sud de la bande de Ghaza sont poussés "au point de rupture" par les bombardement menés par les forces d'occupation sioniste, qui font un grand nombre de martyrs et de blessé.

"Le très grand nombre de victimes résultant des hostilités incessantes ont poussé jusqu'au point de rupture la capacité de notre hôpital - et de tous les établissements de santé du sud de Ghaza - à soigner les personnes souffrant de blessures potentiellement mortelles", a déclaré le responsable de Ghaza pour le CICR, William Schomburg, cité dans un communiqué.

"La plupart des patients ont été déplacés de chez eux à plusieurs reprises et vivent avec peu de nourriture et d'eau potable, dans des zones surpeuplées, ce qui les rend plus susceptibles de tomber malades", insiste le CICR, dont l'équipe a assuré 12.000 consultations et plus de 500 interventions chirurgicales, depuis l'ouverture de la structure en mai.

Depuis octobre dernier, la guerre génocidaire sioniste contre Ghaza a fait 38.848 martyrs et 89.459 blessés, selon le dernier bilan des autorités sanitaires palestiniennes, laissant également de vastes étendues de l'enclave en ruines, et sous un blocus, paralysant la fourniture de nourriture, d'eau potable et de médicaments.

 

Ghaza: Le soutien psychologique à la population doit être une priorité absolue (rapport)

 

Le soutien psychologique doit être une priorité absolue et un élément essentiel de l'aide humanitaire à la population à Ghaza, recommande un rapport sur l'impact de la guerre sur la santé mentale publié récemment par le Programme de santé mentale de la communauté de Ghaza (GCMHP).

Intitulé "Neuf mois de guerre contre Ghaza: l'impact sur la santé mentale et la réponse du GCMHP", le rapport appelle aussi à un cessez-le-feu immédiat et durable ainsi qu'à l'accès et la distribution de quantités suffisantes de carburant, d'eau et de nourriture.

Ce rapport est un nouveau défi lancé à la communauté internationale pour qu'elle mette fin à l'inhumanité de cette agression militaire dévastatrice qui menace le futur existentiel des générations palestiniennes.

Rédigé par le personnel du GCMHP qui, depuis octobre 2023, a vu deux de ses trois centres détruits, le troisième endommagé et trois de ses collègues, toutes des femmes psychologues, tuées, le rapport détaille les travaux en cours et les initiatives futures visant à atténuer les souffrances mentales des 2,2 millions d'habitants de Ghaza et l'impact traumatique sur les générations à venir de leur société meurtrie.

Au fil des pages, des survivants du génocide s'adressent, depuis des tentes, des maisons en ruine et des abris temporaires, à des professionnels de la santé mentale, eux-mêmes déplacés et endeuillés comme les patients qu'ils traitent.

Les mots de désespoir, de douleur mentale atroce, de désespoir et deuil, de peur, de panique, de colère, de violence, de cris incontrôlables, d'impuissance, de sentiment d'étouffement, de pensées suicidaires ou de déni sont la substance de la recherche.

Les professionnels du (GCMHP) ont entendu des personnes décrire comment cette guerre est "différente quantitativement et qualitativement dans tous les aspects de la vie, chacun étant témoin de véritables combats de soldats, de scènes violentes répétées de meurtres et de blessures jamais connues auparavant, de la faim, du froid, de la maladie et de déplacements forcés à de multiples reprises".

Les équipes de ce programme font état de "niveaux élevés de sentiments d'impuissance et de désespoir", ainsi que de symptômes traumatiques complexes, notamment l'isolement social, des adultes déconnectés de leurs émotions, qui ont perdu la capacité de s'exprimer et la confiance en soi. Les symptômes physiques psychosomatiques sont fréquents, tels que l'essoufflement et les douleurs articulaires et gastriques, ajoute le rapport.

Chez les enfants, les symptômes psychologiques relevés dans ce document comprennent les terreurs nocturnes, les cauchemars, l'énurésie, une nervosité excessive, un attachement intense à la mère, des tremblements constants, des hallucinations, de la colère et un comportement agressif.

"Les enfants assument également de nouvelles responsabilités redoutables liées aux besoins quotidiens des familles en nourriture et en eau, remplaçant les adultes qui ont été arrêtés ou qui sont morts", regrettent les professionnels du GCMHP dans ce rapport.

Le document relève, par ailleurs, que la sécurité et l'espoir sont "les clés de l'avenir", soulignant la nécessité d'un cessez-le-feu durable, la fin de toutes les violations des droits de l'homme et l'élimination des signes visibles qui déclenchent des traumatismes, y compris le déblaiement de tous les décombres dans les rues.

               

                 L'UNRWA peine à contenir la propagation des maladies à Ghaza

 

L'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré mercredi qu'elle peinait à prévenir la propagation des maladies au sein des populations déplacées dans la bande de Ghaza.  

"Les températures élevées, la surpopulation grave, le manque d'eau, et une grave pénurie de produits nécessaires d'hygiène personnelle et de nettoyage, tels que le savon, le shampooing et les désinfectants, entraînent une augmentation des infections de la peau et des contaminations bactériennes dans les populations déplacées", a rapporté l'UNRWA sur la plateforme de médias sociaux X.  

Cette agence de l'ONU a indiqué qu'elle déployait de grands efforts pour contrôler la propagation de cette infection et prévenir l'aggravation des cas similaires par le biais de ses centres de santé, en dépit de ses ressources limitées et du manque de traitements dans ses entrepôts.  

L'agence a souligné la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu à Ghaza aussi vite que possible.  Au cours des dernières 24 heures, les forces de l'occupant sioniste ont tués 81 Palestiniens et blessés 198 autres, portant le bilan total à 38.794 martyrs et 89.364 blessés depuis le début de l'agression sioniste, a rapporté mercredi l'autorité sanitaire palestinienne dans un communiqué.