Jeux olympique 2024 de Paris (26 juillet-11 août) : Gymnastique : l'Algérienne Kaylia Nemour, la grande favorite aux barres asymétriques à Paris

Publié par DK NEWS le 23-07-2024, 20h02 | 1

La jeune gymnaste algérienne Kaylia Nemour (17 ans), nouvelle star mondiale de la discipline et l'une des meilleures de sa génération notamment aux barres asymétriques, compte bien offrir à l'Algérie sa première médaille à l'occasion des Jeux olympiques de Paris (26 juillet-11 aout 2024).   

La pépite algérienne qui a réussi à décrocher quatre médailles d'or aux épreuves de la Coupe du monde 2024, rêve de hisser haut le drapeau national en terre parisienne en décrochant une médaille olympique, d'autant plus qu'elle sera soutenue par un grand nombre de fans algériens présents sur place.

"Je suis évidemment heureuse de représenter mon pays, l’Algérie, dans un rendez-vous aussi prestigieux, que sont les JO. J'ai déjà remporté des titres aux différents championnats mondiaux, ce qui va me booster pour la suite, pour d'autres performances, pourquoi pas aux Jeux de Paris-2024", avait indiqué Kaylia, dans ses différentes déclarations.

Kaylia Nemour empile fièrement des titres depuis près d'un an : championne d'Afrique à Pretoria, vice-championne du monde aux barres asymétriques à Anvers, quatre médailles d'or en Coupe du monde à Bakou (barres asymétriques), Cottbus (barres asymétriques) et Doha (barres asymétriques et sol) cette année, pour ne citer que les plus beaux.

Grande espoir de la gymnastique algérienne, la jeune Nemour est surtout devenue l’une des toutes meilleures du globe aux barres asymétriques, lui permettant sans prétention de viser la médaille d’or sur cet agrès à Paris 2024. Le mouvement global de l'Algérienne est d’une telle richesse technique qu’il donne l’impression qu’elle vole entre les barres.

Lors des Jeux olympiques, les gymnastes dames concourent dans le concours général (le Sol, la poutre, le saut de cheval et les barres asymétriques), et la jeune algérienne a démontré à travers les différentes compétitions internationales auxquelles elle a pris part, qu'elle maitrise les quatre agrès, mais c'est aux barres asymétriques qu'elle excelle et virevolte.

"Kaylia a du caractère et de l'ambition. Elle a une motricité facile et aussi une facilité acrobatique. Elle a pour conviction d'avoir l'or des barres à Paris. Je ne m'inquiète pas trop sur sa motivation, elle est bien engagée (..) c'est une battante. Elle sait qu'il faut rester très concentrée, elle est consciente aussi que tout le monde est derrière elle, à commencer par son entourage le plus proche", a indiqué son entraineur Marc Chirilcenco au club français Avoine Beaumont Gymnastique.

Depuis qu'elle a repris son envol, après presque deux années de convalescence en raison d'une opération aux deux genoux, Kaylia Nemour s'est forgée, petit à petit, une place dans le gotha mondial, après être devenu la reine africaine de la gymnastique.

"Je me préparais depuis toutes ces années pour aller aux Jeux et maintenant que j'y suis, l'objectif c'est une médaille aux JO évidemment pour moi et pour l'Algérie qui m'a ouvert ses portes et m'a accueillie les bras ouverts", a affirmé la jeune gymnaste algérienne, ajoutant: " je veux gagner ma place parmi les plus grandes". En prévision des joutes parisiennes, la championne d'Afrique algérienne a effectué une bonne préparation, selon les exigences de la discipline qui demande des séances d'entrainements intenses, sans ménager l'effort, mais tout en évitant les blessures, très fréquentes chez les sportifs de haut niveau.

La fédération, par le biais du ministère de la Jeunesse et des Sports, n'ont ménagé aucun effort pour offrir les moyens qu'il faut à l'athlète et son entraineur, au même titre que tous les athlètes qualifiés aux Jeux olympiques à Paris qui auront un cachet particulier et où les médailles seront très importantes et très chères pour les athlètes qualifiés et leurs staffs. 

                         Haltérophilie - Walid Bidani : tout pour un podium olympique

 

L'athlète Walid Bidani, seul haltérophile algérien présent aux Jeux olympiques de Paris (28 juillet-11 août 2024), rêve de réussir un podium olympique, à l'occasion de la 33e édition des JO, en dépit de la concurrence qui s'annonce rude, dans ce sport de force par excellence.

Pour peaufiner sa préparation en vue du rendez-vous parisien, Bidani (+102kg) se trouve depuis le 23 juin dernier à l'hôtel sportif Gloria de Turquie jusqu'au 4 août prochain, où tous les meilleurs haltérophiles, qualifiés aux JO-2024, sont également sur place compte tenu des commodités que l'endroit propose pour les besoins du haut niveau.

"Notre athlète, sous la conduite de son entraineur Mohamed Benmiloud, se prépare sereinement en Turquie et dans de très bonnes conditions. Il est très concentré et animé d'une volonté de bien faire, et surtout l'envie de réussir et laisser son empreinte dans ces jeux olympiques", a déclaré à l'APS, le directeur technique national (DTN) de la fédération algérienne d'haltérophilie, Mohamed Bouabech.

A Paris, Bidani connait déjà ses concurrents pour le podium, à l'image du Géorgien Lasha Talakhadze, de Minasyan Go Tigran (naturalisé Bahreïni), de l'Arménien Lalayan Varazdat et de l'Iranien Ali Daoud, entre autres, des athlètes qui se connaissent très bien pour avoir pris part ensemble à des compétitions internationales.

"Dans cette catégorie de poids des Super-lourds, la consécration va se jouer sur de petits détails, et la forme de l'athlète le jour J déterminera ses résultats. Pour notre athlète, l'espoir d'une belle prestation est permis. Bidani possède le potentiel et la volonté pour se distinguer", a affirmé le DTN.

Pour rappel, l'athlète algérien avait raté les derniers JO à Tokyo, pour avoir été testé positif au Covid-19, quelques jours avant le début des joutes, alors qu'il était en stage pré-compétitif en Turquie. Il faisait partie des sérieux prétendants pour une médaille à Tokyo dans la catégorie des +109 kg.

"Son forfait de dernière minute aux JO de Tokyo lui est resté en travers de la gorge, et pour cette raison, il compte bien saisir sa chance à Paris, pour pourquoi pas devenir, le premier haltérophile algérien à décrocher une médaille olympique. Une certitude, Bidani partira aux JO-2024, déterminé et avec un bon moral", a assuré le DTN.

En Turquie où il est en stage pré-compétitif, Bidani Walid (30 ans) consacre son travail sur la charge, en répétant les essais, tout en évitant des blessures qui généralement sont fatales à l'athlète.

"Durant le stage actuel, le champion d'Afrique en titre, va travailler à 95% de sa charge maximale. Lors des Jeux olympiques, une seule médaille est attribuée aux athlètes du podium. C'est le total olympique (les charges de l'arraché et de l'épaule -jeté) qui est comptabilisé. notre athlète est serein et concentré sur l'événement qui caractérise un long cycle de travail", a expliqué Bouabech.

Walid Bidani avait validé son billet pour les Jeux olympiques 2024 de Paris dans la catégorie des plus de 102 Kg, à l'issue de la Coupe du monde IWF d'haltérophilie en Thaïlande (mars dernier).

C'est la quatrième qualification de l'Algérien (30 ans) à un rendez-vous olympique après celles des JO-2012 à Londres, Rio De Janeiro 2016 ainsi que les Jeux olympique 2020 de Tokyo.

Au total,120 athlètes sont qualifiés aux JO de Paris dans dix catégories de poids (cinq chez les messieurs et cinq chez les dames).

 L'ambition de décrocher une médaille olympique fuit pour l'instant l'haltérophilie algérienne, présente aux 11 dernières éditions des JO (depuis l'édition de 1976 à Montréal au Canada, jusqu'à l'édition 2024 à Paris).

La meilleure performance de la discipline lors des différentes éditions est à mettre à l'actif de l'athlète Abdelmounaim Yahiaoui, dans la catégorie des 67,5kg, qui avait terminé au pied du podium lors des JO de Barcelone-1992. Il récidive à Atlanta-1996, avec une 5e place dans une autre catégorie (70kg), et avec à chaque fois, trois nouveaux records africains et arabes.

"Lors de cette ultime phase de préparation, son entraineur Mohamed Benmiloud insiste surtout sur la préparation psychologique de l'athlète, sans lui mettre de la pression. Sur le plan mental, notre athlète est fort et veut prouver qu'il a sa place dans le gotha mondial d'une discipline très difficile et dans une catégorie de poids qui l'est encore plus", a expliqué le DTN.