Séminaire international sur la Révolution algérienne dans sa dimension africaine : Poursuite des travaux du séminaire sur la dimension africaine de la Révolution algérienne

Publié par DK NEWS le 24-07-2024, 16h28 | 7

Les travaux du séminaire international sur la Révolution algérienne dans sa dimension africaine intitulé "l'Algérie et l'Afrique... une mémoire commune, un sort commun et un avenir prometteur" se poursuivent mercredi à Alger, avec la participation de plusieurs délégations africaines et d'experts algériens et étrangers.

Au deuxième jour de cet évènement, plusieurs personnalités nationales et africaines interviendront sur les thèmes liés à la dimension africaine de la Révolution algérienne, l'importance de la mémoire collective et du destin commun dans l'édification d'un avenir prometteur, notamment à la lumière des défis régionaux et internationaux actuels, et de la guerre pour le pillage des richesses du continent.

Aussi, des experts algériens et étrangers animeront également des conférences sur plusieurs thèmes, dont "Les dimensions civilisationnelles des liens religieux dans les relations algéro-africaines" et "L'Algérie et les mouvements de libération africains : un apport continu et un soutien total".

Organisé par le ministère des Moudjahidine et des Ayant-droits en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger avec la collaboration de l'Association internationale des amis de la Révolution algérienne à l'étranger, ce séminaire international sera sanctionné par une déclaration finale et des recommandations sur les conclusions des participants à cet évènement.

Les participants au séminaire international sur la dimension africaine de la Révolution algérienne avaient unanimement convenu mardi que l'unification de l'Afrique et la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie du continent, est la clé de l'intégration économique et de la construction d'un continent sûr et prospère.

Lors de la séance d'ouverture de cette rencontre internationale, ils ont longuement plaidé pour la fin de l'occupation marocaine du Sahara occidental et la libération de la Palestine de l'occupation sioniste, mettant en exergue le rôle de l'Algérie dans le soutien aux mouvements de libération et la dimension africaine de sa Révolution, qui a constitué une source d'inspiration pour les peuples africains, rappelant que l'Algérie n'a jamais manqué de soutenir les causes justes de l'Afrique et ses aspirations légitimes à un lendemain meilleur.

Dans une allocution prononcée à l'ouverture des travaux du Séminaire, le ministre des Moudjahidine et des Ayant-droits, M. Laid Rebiga a déclaré que "l'indépendance du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, demeurera une dette pour tout Africain fidèle au message des leaders du continent comme Ahmed Ben Bella, Nelson Mandela, Nkrumah Kwame, Patrice Lumumba et Amilcar Cabral, pour ne citer qu'eux".

A cette occasion, le ministre a salué la position de l'Afrique en faveur de la juste cause du peuple palestinien et de son droit légitime à l'établissement de son Etat indépendant avec El Qods pour capitale.

Dans une allocution lue en son nom par l'Inspecteur général au ministère, M. Abdelhamid Ahmed Khodja, à l'ouverture des travaux du Séminaire, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Ahmed Attaf, a, pour sa part, mis en avant la fidélité de l'Algérie à sa profondeur africaine, notamment à travers son soutien indéfectible aux causes justes sur le continent pour la réalisation d'une renaissance globale et intégrée associant l'ensemble des enfants de l'Afrique qui permette de hisser le continent aux plus hauts rangs et de l'ériger en acteur clé à l'échelle mondiale.

Pour le ministre des Affaires étrangères, la glorieuse Révolution algérienne n'aurait pas eu un tel retentissement dans le monde si elle n'avait pas été une révolution humanitaire, prônant des valeurs nobles et défendant des idéaux partagés par toutes les nations : le droit à la vie, le rejet du racisme et le droit des peuples à l'autodétermination.

               

Unification du rang africain et décolonisation, vers l'édification d'un continent sûr et prospère (séminaire)

 

Les participants à un séminaire international sur la Révolution algérienne dans sa dimension africaine, intitulé "l'Algérie et l'Afrique... une mémoire commune, un sort commun et un avenir prometteur", ont mis l'accent sur la nécessité de l'unification du rang africain et de la décolonisation du Sahara Occidental pour édifier un continent sûr et prospère.

Dans son allocution lors de la séance d'ouverture, M. Zwelivelile Mandela, petit-fils du leader Nelson Mandela, a plaidé pour l'unification de l'Afrique pour relever les défis à tous les niveaux.

Ce séminaire qui "réunit les Africains est une occasion précieuse pour formuler des recommandations à même de contribuer à l'unification du rang africain et à la réalisation du développement et à la décolonisation du Sahara occidental", a-t-il indiqué soulignant que cet événement "historique qui se tient en Algérie permet de se remémorer le legs africain commun et les principes de la Révolution algérienne, qui ont inspiré les mouvements de libération à travers l'Afrique et dans le monde entier".

M. Mandela a également plaidé pour l'arrêt de la guerre de génocide sioniste contre Ghaza et la libération de la Palestine croupissant sous le joug colonial, appelant à rejeter la participation des athlètes de l'entité sioniste aux Jeux olympiques, qu'abritera la France.

Pour sa part, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, M. Abdelkader Taleb Omar, a salué le soutien de l'Union Africaine (UA) à la cause légitime de son pays et sa reconnaissance de la RASD conformément à la légalité internationale et sa charte reconnaissant les frontières héritées de la colonisation ainsi que le droit des peuples à l'autodétermination.

Par ailleurs, le diplomate sahraoui a dénoncé les entraves dressés par l'occupation marocaine pour échapper aux sanctions, la qualifiant de "voisin dépourvu de légitimité qui sombre dans la corruption, l'espionnage, le trafic de drogue et le financement du terrorisme tout en troquant la cause sahraouie contre la cause palestinienne".

M. Taleb Omar a mis en avant, dans son intervention, le soutien "important" qu'apporte l'Algérie pour la libération de l'Afrique, soulignant qu'"elle a toujours contribué, depuis l'ONU, à la défense des causes justes".

Le diplomate sahraoui a salué "la politique du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en termes de soutien au droit des peuples à l'autodétermination".

Intervenant à cette occasion, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, a salué aussi "le rôle majeur de l'Algérie appuyant tous les peuples et les révolutions de l'Afrique, ainsi que son soutien permanent et sa position en faveur de la Palestine depuis l'époque du défunt président Houari Boumediene".

L'ambassadeur a rappelé le génocide barbare mené contre le peuple palestinien par l'entité sioniste et ses alliés dans le but d'enterrer cette cause et chasser les Palestiniens de leur terre, affirmant que ce peuple restera attaché à sa terre jusqu'à ce qu'il réalise son rêve d'établir son Etat indépendant avec El-Qods pour capitale.

Mme Nkrumah Samia Yaba Christina, fille de l'ancien président ghanéen, Kwame Nkrumah, a, quant à elle, souligné l'importance de l'unité des africains pour assurer un avenir prospère, mettant en avant l'importance de cette unité dans la réalisation de la relance économique escomptée.

Mme Nkrumah a également mis en relief le rôle de l'Algérie dans la construction d'une Afrique unifiée et prospère, rappelant que "l'Algérie a payé un lourd tribut dans le but de recouvrer sa liberté, et elle nous apprend aujourd'hui l'importance du sacrifice pour l'unité et pour l'édification d'un avenir prometteur", ajoutant dans le même sens que la décolonisation du continent mène au progrès escompté.

Le vice-doyen de la faculté des Arts et des Lettres à l'Université de Tchad, Attia Djawid Djar Nabi, a affirmé pour sa part, que la guerre de libération algérienne était "la seule révolution gravée en lettre d'or au 20e siècle", saluant les approches algériennes en Afrique, notamment celles relatives à la consécration du principe des "Solutions africaines aux problèmes africains", et à la nécessité de la réalisation du développement économique pour la résolution des crises.

De son côté, le président de l'Association internationale "Amis de la Révolution algérienne", Noureddine Djoudi, a affirmé que l'Algérie avait toujours soutenu les mouvements de libération, relevant que l'invitation par l'Algérie de symboles révolutionnaires et de leurs fils témoignait de "sa loyauté envers les causes africaines et de ses positions immuables en faveur des causes justes en toute circonstance".

Intervenant à cette occasion, l'ancien ministre malien des Affaires étrangères, Moulaye Zeni, a souligné que "l'Algérie jouit d'un legs, d'une expérience et d'une crédibilité lui permettant de résoudre les crises dans le continent africain".

A l'occasion de ce séminaire, plusieurs exposés ont été présentés par des experts algériens et étrangers mettant en avant la dimension africaine de la Révolution algérienne et son rôle dans l'unification du rang africain.

Par ailleurs, un hommage a été rendu à M. Mandela Zwelivelile Mandlesizwe, Mme Nkrumah, M. Guy Patrice Lulumba, fils du leader de la République démocratique du Congo, Patrice Lulumba, M. Alexandre Kapenda (Angola), M. Moulaye Zeni, l'ancien ministre des Affaires étrangères, ainsi que M. Leonidas Mushokolwa Ngaiza (Tanzanie) qui ont été honorés.

               

Les participants mettent en avant le soutien indéfectible de l'Algérie aux mouvements de libération

 

Des participants au séminaire international sur la Révolution algérienne dans sa dimension africaine ont mis en avant, mercredi à Alger, le soutien indéfectible de l'Algérie aux mouvements de libération, soulignant que la Révolution algérienne avait été une source d'inspiration pour les peuples africains.

Intervenant lors du séminaire, le membre de l'Association internationale des amis de la Révolution algérienne (AIARA), Alexandre Kapenda (Angola), a mis en évidence l'engagement "effectif, tangible et concret" de l'Algérie en faveur des mouvements de libération sur le continent africain, rappelant le soutien apporté par l'Algérie à son pays en matière d'entraînement et de formation.

Pour sa part, Mme Ratsiraka Annick Zoary (Madagascar) a évoqué les relations "privilégiées" entre son pays et l'Algérie, qui a apporté, a-t-elle dit, un "grand soutien" à Madagascar, soulignant l'interaction diplomatique entre les deux pays sur les questions d'intérêt commun, notamment le développement.

La Révolution algérienne a été une source d'inspiration pour tous les peuples du continent, a soutenu Mme Ratsiraka, fille de l'ancien président de Madagascar, Didier Ratsiraka.

Selon elle, les défis complexes d'aujourd'hui imposent aux pays et aux peuples du continent de mettre à profit l'histoire commune et de renforcer la solidarité pour aller de l'avant vers un avenir radieux.

Elle a en outre appelé à poser les bases d'une coopération sud-sud et à développer les relations entre les pays africains pour trouver des solutions aux différents problèmes, d'autant que le continent, a-t-elle dit, recèle d'énormes ressources et réserves de matières premières qui doivent être transformées et non exportées seulement.

Sur le plan politique, elle a mis l'accent sur l'impératif de poursuivre la lutte pour libérer tous les peuples du continent et parachever l'indépendance de l'Afrique, conformément à ses principes et idéaux et loin des diktats extérieurs.

Intervenant à cette occasion, le chercheur spécialisé dans les études africaines, Abed Sofiane, a souligné que "l'Algérie n'a eu de cesse d'apporter son soutien aux mouvements de libération".

L'Algérie a accueilli sur son sol les pionniers des mouvements de libération et son soutien ne se limitait pas à l'aspect militaire, mais couvrait aussi les domaines politique, économique et culturel, a-t-il fait observer.

De son côté, Fadila Allaoui, maître de conférences à l'Université d'Alger 2, a évoqué le rôle du référent religieux à travers l'Afrique dans la diffusion des principes de libération.

Pour sa part, le directeur du Laboratoire d'études et d'analyses géopolitiques en Méditerranée, Mohamed Khodja, est revenu sur la période postcoloniale et son impact sur les sociétés africaines.