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Le nombre de travailleurs exposés à la chaleur excessive augmente partout, mais c'est en Europe et en Asie centrale qu'il a progressé le plus fortement en 20 ans, révèle jeudi un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Le rapport montre que les régions qui n'étaient pas habituées à des chaleurs extrêmes sont confrontées à des risques accrus, tandis que les travailleurs des climats déjà chauds sont confrontés à des conditions de plus en plus dangereuses.
L'humanité est victime d'une "épidémie de chaleur extrême", a alerté de son côté le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en appelant à prendre des mesures pour limiter les impacts des canicules qui se multiplient en raison du changement climatique.
Globalement, plus de 70% des travailleurs étaient exposés à une chaleur excessive en 2020, soit 8,8% de plus qu'en 2000. Cette proportion reste encore faible en Europe/Asie centrale (29%) par rapport à l'Afrique (92,9%), les Etats arabes (83,6%), l'Asie-Pacifique (74,7%) et les Amériques (70%).
Mais le climat en Europe s'est réchauffé à un rythme deux fois plus rapide que la moyenne mondiale depuis les années 1980, avaient indiqué l'an dernier l'ONU et le programme européen Copernicus.
Aussi, la région Europe/Asie centrale a enregistré entre 2000 et 2020 la plus forte augmentation de l'exposition à la chaleur excessive au travail, la proportion de travailleurs concernés ayant augmenté sur cette période de 17,3%, soit près du double de l'augmentation moyenne mondiale, selon l'OIT.