Virus : Une flambée de mpox en RD Congo soutenue par une mutation du virus

Publié par DK NEWS le 07-08-2024, 17h36 | 4

Une flambée de la variole du singe ou mpox, constatée actuellement en République démocratique du Congo (RDC), est soutenue par une dissémination rapide du virus ayant subi des mutations génétiques, indique l'ONG Médecins sans frontières (MSF), dont des représentants travaillent actuellement dans ce pays.

En 2024, la RDC constate une aggravation de la situation épidémique en raison de la dissémination du mpox, dont l'agent pathogène a subi des mutations génétiques, relève MSF, citée par la radio congolaise Okapi. Ainsi, une nouvelle souche de mpox se transmet au sein de la population depuis plusieurs mois.

Les experts sont surtout préoccupés par le fait que des cas d'infection ont récemment été enregistrés dans des camps de personnes déplacées dans l'est de la RDC où les moyens de traitement de cette maladie sont pratiquement inexistants.

L'ONG n'a pas précisé une souche concrète suscitant sa préoccupation. Selon les informations de MSF, le total des personnes infectées par le mpox en 2024 a atteint 12.300, soit près de 80% de tous les cas enregistrés en 2023. Le gouvernement congolais a fait savoir en juillet que 450 personnes étaient mortes dans le pays cette année à cause du mpox.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la variole du singe provient du centre et de l’ouest de l’Afrique. Le premier cas de transmission d’un animal à l’homme a été enregistré en 1970 en République démocratique du Congo.

Le virus se transmet généralement à l’homme des animaux sauvages, comme des rongeurs ou des primates, alors que sa transmission entre humains demeure limitée. Il provoque d'abord une fièvre et des maux de tête, accompagnés de courbatures, avant la phase d'éruption cutanée.

Le taux de mortalité reste cependant faible: en général, il s’établit entre 1% et 10%, "la plupart des décès survenant chez les plus jeunes", constate l’OMS.