Algérie - Palestine : L'Algérie appelle le Conseil de sécurité à sanctionner l'entité sioniste pour ses crimes

Publié par DK NEWS le 14-08-2024, 18h53 | 5

Le Conseil de sécurité ne doit plus se contenter de compter les martyrs à Ghaza mais plutôt agir et imposer des sanctions à l'entité sioniste pour ses crimes, a déclaré mardi le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama lors d'une réunion au Conseil dé sécurité consacrée à la situation au "Moyen-Orient, y compris la question palestinienne".   

"Allons-nous nous contenter de compter le nombre de morts à Ghaza? ce n'est pas pour cela que le Conseil de sécurité a été créé", a martelé M. Bendjama qui a appelé le Conseil de sécurité à utiliser les outils juridiques dont il dispose contre la puissance occupante sioniste, "incluant les sanctions".

"Le Conseil de sécurité doit assumer ses responsabilités en traitant les causes profondes de la question palestinienne, à savoir l'occupation illégale des territoires palestiniens", a-t-il affirmé.

"Cela fait 311 jours que notre Conseil est méprisé au moment où toute une population est soumise à une punition collective", a dit le diplomate.

"Samedi dernier, le monde s'est réveillé pour appendre qu'une autre tragédie au eu lieu pendant la nuit", a-t-il souligné, faisant référence au bombardement de l'école Al-Tabeene dans le quartier El-Daraj, à Ghaza, qui a fait plus de 100 martyrs. C'est précisément autour de ce massacre que la réunion "publique d'urgence" du Conseil de sécurité a été tenue mardi à la demande de l'Algérie.

M. Bendjama a indiqué, à ce propos, que le Secrétaire général de l'ONU avait clairement déclaré que l'école en question abritait des réfugiés. "Il s'agit de la troisième école ciblée par l'occupant en deux jours", a-t-il signalé.

"Ces crimes et les précédents n'auraient pas été possibles sans l'aide militaire et financière fournie à l'agresseur" sioniste, a-t-il soutenu.

"Plus de 100 victimes dont des femmes et des enfants s'ajoutent ainsi aux près de 40.000 martyrs palestiniens. Ces martyrs n'étaient-ils pas des humains? n'avaient-ils pas des rêves et de l'espoir, comme nous tous?", s'est-il indigné. Le représentant de l'Algérie a signalé, par ailleurs, que l'entité sioniste entravait délibérément la résolution 2735 du Conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat à Ghaza.

"L'Algérie avertit contre ces sabotages continus face aux efforts menés par l'Egypte, les Etats-Unis et le Qatar pour mettre en œuvre cette résolution", a-t-il fait savoir, rappelant le soutien de l'Algérie aux actions de médiation menées par ces trois pays.  "On ne peut pas compliquer les négociations en ajoutant à chaque fois de nouvelles conditions", a-t-il assuré, pointant la mauvaise volonté avérée de l'entité sioniste.

"Nous devons agir maintenant, notre inaction coûte des vies humaines et menace le destin du peuple palestinien", a-t-il mis en garde.  

                           L'Algérie a révélé au grand jour les crimes sionistes à travers ses positions en faveur des Palestiniens (ambassadeur de Palestine) 

L'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger, M. Fayez Abu Aita, a affirmé que l'Algérie avait réussi à révéler au grand jour les crimes sionistes contre le peuple palestinien à travers sa position en faveur de la cause palestinienne aux Nations Unies, soulignant que sa qualité de membre non permanent au Conseil de sécurité était d'une importance extrême, car convaincue de la défense de cette cause par la prise de positions favorables pour protéger le peuple palestinien contre la barbarie sioniste.

Invité de l'émission "Couloir de la diplomatie" (Riwak Ed-diblomassya) de la Télévision algérienne, l'ambassadeur palestinien a indiqué que la présence de l'Algérie en tant que membre non permanent au Conseil de sécurité était "extrêmement importante, car convaincue de la défense de la cause palestinienne pour laquelle elle prend les positions favorables à point nommé pour protéger le peuple palestinien contre la barbarie sioniste et ses crimes commis de sang-froid".

Alors que le monde tourne le dos aux crimes commis à Ghaza, "l'Algérie place ce dossier en tête des priorités comme étant une question nationale et humanitaire de premier plan, et a réussi à révéler au grand jour les atrocités commises contre le peuple palestinien sans défense, notamment les enfants", a déclaré l'ambassadeur palestinien.

M. Fayez Abu Aita a appelé les pays ayant normalisé leurs relations avec l'entité sioniste à "se réveiller", car ces pays croyaient que la normalisation avec l'entité sioniste va servir le peuple palestinien et sa cause, a-t-il déploré.

"Ils devraient au moins faire pression sur cette occupation en mettant un terme à toute forme de normalisation, à la lumière de la persistance de ces massacres horribles", a ajouté le diplomate.

Quant à l'unité nationale, le diplomate a souligné qu'il s'agit d'une question "extrêmement importante sans laquelle nous serons dans une position de faiblesse", rappelant que "l'Algérie a fourni beaucoup d'efforts pour consacrer l'unité palestinienne et mettre un terme à la division, c'est pourquoi nous exhortons tout un chacun à unifier les rangs palestiniens pour faire face à l'occupant."

"Nous déplorons la continuité de la division dans le contexte de cette guerre insensée menée contre notre peuple", a-t-il poursuivi. Sur les massacres à Ghaza depuis le 7 octobre dernier, le diplomate les a qualifiés de "honte" pour l'occupant sioniste et tous ceux le soutenant.

Et de poursuivre, "nous sommes traumatisés par cette injustice que vit le peuple palestinien et devant laquelle le monde reste les bras croisés".

Il a salué, par ailleurs, "les positions honorables des peuples européens, américains et de certains pays, contrairement à la position officielle de certains de ces pays et gouvernements". "Il y a des Etats qui ont reconnu l'Etat de Palestine, pour ne citer que la Norvège, l'Espagne et la Slovénie, et c'est pourquoi nous aspirons à ce que tous les pays du monde leur emboîtent le pas afin de réaliser la solution à deux Etats et mettre fin à ce crime contre le peuple palestinien", a-t-il ajouté.