Changes : Le dollar perd le terrain gagné après les fortes ventes au détail

Publié par DK NEWS le 17-08-2024, 18h29 | 7

Le dollar cédé vendredi le terrain gagné jeudi après les fortes ventes au détail aux Etats-Unis. Le dollar cédait 0,44% face à l'euro qui valait 1,1020 dollar vers 19H00 GMT. Il cédait 1,09% face à la monnaie japonaise à 147,67 yens.

"Les gains de jeudi" après un bond de 1% des ventes au détail aux Etats-Unis attestant de la bonne santé du consommateur, "n'ont pas été suffisants pour suggérer qu'un renversement de tendance est probable", a commenté Shaun Osborne de Scotiabank.

Les marchés anticipent largement une baisse des taux de la Fed le 18 septembre, ce qui pèse sur la devise américaine. En outre, "avec trois autres réunions monétaires encore au calendrier en 2024, cela suggère un risque que l'une de ces baisses soit supérieure à 25 points de base", a ajoutéShaun Osborne.

Un léger repli des taux obligataires, à 4,06% pour ceux à deux ans contre 4,09% la veille, a aussi entraîné le dollar vers le bas.

 

La livre profite d'un regain de la consommation au Royaume-Uni

La livre bénéficiait vendredi d'un nouveau signal économique positif au Royaume-Uni côté consommation, diminuant les attentes d'une éventuelle baisse de taux de la Banque d'Angleterre (BoE), désormais attendue en novembre par le marché.

La devise britannique progressait de 0,26% face au billet vert, à 1,2889 dollar, et gagnait 0,18% face à l'euro, à 85,19 pence pour un euro.

Les ventes au détail en volume ont augmenté de 0,5% en juillet au Royaume-Uni, après un recul de 0,9% en juin, portées par les soldes estivales et des événements sportifs, selon des données publiées vendredi par l'Office national des statistiques (ONS).

"Dans un contexte de reprise de la croissance économique" et d'une croissance des salaires qui demeure élevée, bien qu'en léger ralentissement, la banque centrale britannique est susceptible de décevoir les attentes du marché -qui mise encore sur une baisse de taux à partir de la rentrée- affirme un analyste.

Là où le marché envisageait largement un assouplissement monétaire lors de la réunion de la BoE de septembre, les paris se portent désormais sur celle de novembre, mais cette possibilité pourrait encore s'atténuer, estime l'analyste.

Or des taux élevés sur une période prolongée contribuent à maintenir des rendements élevés, et donc l'attrait pour la devise.

Ce signe de résilience de l'économie britannique s'ajoute en effet à d'autres chiffres favorables plus tôt cette semaine, comme la baisse du taux de chômage sur les trois mois terminés en juin, et une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) conforme aux attentes à 0,6% au deuxième trimestre, bien qu'en léger freinage comparé à la période précédente.

Par ailleurs, l'inflation a légèrement accéléré au Royaume-Uni en juillet, à 2,2% sur un an, au-dessus de la cible de 2% à laquelle elle s'était maintenue pendant deux mois.  

 

Le dollar remonte après des données signalant la bonne santé de l'économie américaine

Le dollar se redressait jeudi après des chiffres sur la consommation et l'emploi aux Etats-Unis meilleurs que prévu, susceptibles de ralentir le rythme des baisses de taux attendues de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le billet vert grimpait vers 14h10 de 1,26% face au yen, à 149,20 yens pour un dollar, et se relevait face à la monnaie unique, qui refluait de 0,56% à 1,0950 dollar pour un euro.

Les analystes estiment que les données publiées jeudi indiquent que l'économie américaine restait "solide" grâce à des dépenses de consommation et un marché du travail "robustes", ce qui soutient le dollar.

Les ventes au détail ont augmenté de 1% en juillet par rapport au mois précédent, bien plus que les attentes du marché.

Les nouvelles demandes hebdomadaires d'allocations chômage ont de leur côté baissé, à 227.000, alors que les analystes les attendaient globalement stable par rapport à la semaine précédente.

De son côté, la livre, si elle baissait face au dollar jeudi, s'appréciait face à d'autres grandes devises et notamment l'euro après l'annonce d'une croissance de 0,6% au deuxième trimestre au Royaume-Uni.

Un chiffre conforme aux attentes des analystes, bien qu'en léger ralentissement comparé au trimestre précédent.

La devise britannique prenait 0,36% face à l'euro, à 85,52 pence.

L'économie britannique a repris donc des forces après la récession technique de l'année dernière, expliquent des analystes.

En conséquence, "la livre sterling reste soutenue", alors que les investisseurs et les économistes revoient à la hausse leurs prévisions de croissance au Royaume-Uni en 2024, notent-ils.

Mercredi, l'accélération moins importante que prévu de l'inflation au Royaume-Uni en juillet avait quelque peu renforcé les attentes d'une baisse de taux de la Banque d'Angleterre en septembre, et fait glisser la livre.