Virus du Mpox : Le virus pourrait devenir dévastateur pour les réfugiés en RDC et dans d’autres pays touchés en Afrique (HCR)

Publié par DK NEWS le 28-08-2024, 18h04 | 5

L'épidémie de Mpox (variole simienne) pourrait devenir dévastatrice pour les réfugiés et les déplacés internes en République démocratique du Congo (RDC) et dans d'autres pays touchés en Afrique, sans soutien supplémentaire et urgent, a mis en garde mardi, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), appelant à l'inclusion et à la solidarité internationale.

Dans la province du Sud-Kivu en RDC, l'une des régions les plus touchées par le Mpox, au moins 42 cas suspects ont été identifiés parmi les réfugiés vivant dans ce pays de la région des Grands Lacs. Des cas confirmés et suspects ont également été enregistrés parmi les réfugiés en République du Congo et au Rwanda, a indiqué le HCR.  

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 18.000 cas suspects et 615 décès ont été recensés à ce jour en RDC. Plus de 220 cas de la nouvelle souche, le clade 1b, ont été également recensés dans les pays voisins de la RDC.

Des cas suspects sont signalés dans les provinces touchées par le conflit qui accueillent la majorité des 7,3 millions de personnes déplacées à l'intérieur de la RDC.

"Dans ces régions, le virus menace d'aggraver une situation déjà impossible pour une population dévastée par des décennies de conflit, de déplacements forcés, d'effroyables violations des droits de l'homme et d'absence d'aide internationale", a déclaré Allen Maina, responsable de la santé publique au HCR.

"Le personnel du HCR a constaté que certaines personnes affectées s'efforçaient de suivre les mesures préventives et de protéger leur communauté en dormant à l'extérieur", a ajouté M. Maina.

Plus largement, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, rappelle qu'il est essentiel de garantir "la pleine inclusion" des réfugiés et des autres personnes déplacées de force dans les mesures nationales de préparation et de réponse à cette urgence de santé publique - depuis la surveillance et la préparation jusqu'aux soins médicaux.

Cette nouvelle inquiétude liée à la propagation du Mpox intervient alors que la réponse humanitaire du HCR en RDC n'a reçu que 37 % des 250 millions de dollars nécessaires en 2024 pour répondre aux besoins urgents des personnes déplacées, les activités de santé étant l'une des trois parties les moins financées du plan.

 

RDCongo : 610 décès liés au Mpox depuis le début de l'année

 

La République démocratique du Congo (RDC) a signalé 17.801 cas suspects de Mpox, dont 610 décès, depuis le début de l'année 2024, a annoncé mardi soir Roger Kamba, ministre de la Santé publique.  

La RDC, ayant déclaré une épidémie nationale de Mpox fin 2022, a enregistré 1.372 nouveaux cas suspects, dont 35 décès, au cours de la semaine qui s'est terminée le 18 août, a indiqué M. Kamba, citant les derniers chiffres, dans une communication en vidéo.  

Le ministre a appelé la population à respecter les gestes barrières, notamment à l'approche de la rentrée scolaire prévue pour début septembre, et à se faire vacciner dès que les vaccins seront disponibles.  

Plus de 18.000 cas suspects et 615 décès ont été signalés à ce jour en RDC, a indiqué mardi le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dans un communiqué, citant l'Organisation mondiale de la santé (OMS).   

Des cas suspects ont été signalés dans les provinces touchées par le conflit qui accueillent la majorité des 7,3 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, ce qui risque d'"aggraver une situation déjà intenable pour une population dévastée par des décennies de conflit", a averti le HCR.  

L'OMS a déclaré à la mi-août que le Mpox, anciennement appelé variole du singe, constituait une urgence de santé publique de portée internationale, tirant la sonnette d'alarme quant à la potentielle transmission accrue de la maladie à l'échelle mondiale.  

La déclaration de l'OMS intervient après que le CDC Afrique a estimé que l'épidémie de Mpox en cours constituait une urgence de santé publique pour le continent.

Selon l'agence de santé de l'Union africaine, le nombre de nouveaux cas de Mpox signalés en 2024 représente une augmentation de 160% par rapport à la même période en 2023.

 

Guinée : neuf cas suspects de Mpox signalés

 

Neuf cas suspects de Mpox (longtemps appelé variole de singe) ont été signalés en Guinée par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) relevant du ministère de la Santé et de l'Hygiène publique, a-t-on indiqué mardi de source sanitaire à Conakry.  

Selon l'ANSS, ces neuf cas suspects ont été détectés par le personnel de santé dans différentes structures sanitaires du pays.  

A la date du 26 août, le pays n'a enregistré aucun cas hospitalier, aucun décès et aucun cas confirmé par les examens de laboratoire en Guinée.  

Les responsables de l'Agence de sécurité sanitaire ont annoncé la mise en place de plusieurs mesures de sécurité sanitaire dans les points d'entrée, notamment à l'aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry et dans les postes frontaliers du pays.

Afrique: près d'un million de doses de vaccin attendues

 

Près d'un million de doses de vaccin contre le mpox sont attendues en Afrique, épicentre d'une résurgence de ce virus, a déclaré mercredi le directeur du Africa CDC (Centre africain de contrôle et de prévention des maladies) qui demande un transfert de technologie.

"Nous nous dirigeons vers la sécurisation de près d'un million de doses" de vaccin contre le mpox, a déclaré le docteur Jean Kaseya, directeur général du Africa CDC, lors d'une réunion du comité régional de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) pour l'Afrique, organisée au Congo-Brazzaville.

Le docteur Kaseya a indiqué que 215.000 doses de vaccins ont déjà été "sécurisées" auprès du fabricant danois Bavarian Nordic.

Plusieurs pays, dont l'Espagne et l'Allemagne ont déjà promis d'envoyer des vaccins pour les pays africains, en première ligne de l'épidémie.

"Nous disons à Bavarian Nordic que nous avons besoin d'un transfert de technologie vers les fabricants africains" et "nous croyons que très bientôt, le vaccin contre le mpox sera fabriqué en Afrique", a ajouté le docteur Kaseya.

Selon lui, "au 27 août, nous avons 22.863 cas suspects et 622 décès" liés aux divers clades du mpox sur le continent.

Au sujet des cas confirmés, "nous n'en parlons pas beaucoup, car nous avons encore des pays avec un taux de test inférieur à 30% et nous avons encore des pays confrontés à un certain nombre de défis en termes de qualité et de transport", a-t-il précisé.

Selon l'OMS, 5.281 cas de mpox ont été confirmés au 25 août sur le continent pour l'année 2024, et 60% des cas suspects se sont révélés positifs après avoir été testés.

L'OMS évalue à 135 millions de dollars les fonds requis pour financer la riposte internationale au mpox au cours des six prochains mois. Elle a lancé mardi un appel de 87,4 millions de dollars pour soutenir ses propres activités de lutte contre le virus.

La recrudescence du mpox en Afrique, qui touche la République démocratique du Congo (RDC) et douze autres pays du continent, notamment le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda, et l'apparition d'un nouveau variant (1b) ont poussé l'OMS à déclencher le 14 août son plus haut degré d'alerte mondiale.

Le mpox, appelé auparavant variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées.

 

L'OMS demande un financement de 87,4 millions de dollars pour lutter contre le mpox

 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré avoir besoin de 87,4 millions de dollars pour les six prochains mois à partir de septembre pour contrôler l'épidémie actuelle de mpox.

La déclaration de l'OMS publiée mercredi à Genève, en Suisse, indique que "les fonds seront utilisés pour la mise en œuvre d'activités importantes identifiées dans le plan international à court terme pour préparer et répondre à la situation, qui se concentre sur la surveillance, la recherche, le traitement et la sensibilisation de la communauté".

Les fonds seront utilisés au siège de l'OMS, dans les bureaux régionaux et nationaux et aideront à mener des activités de réponse, à fournir un soutien technique et à gérer les activités quotidiennes, y compris la distribution de matériel médical.

L'OMS appelle les donateurs à "financer de toute urgence l'intégralité du montant demandé pour permettre à la riposte au Mpox, de prévenir une nouvelle propagation de la maladie et de protéger les plus vulnérables".

L'Organisation mondiale de la santé a déclaré à la mi-août que le Mpox, anciennement appelé variole du singe, constituait une urgence de santé publique de portée internationale, tirant la sonnette d'alarme quant à la potentielle transmission accrue de la maladie à l'échelle mondiale.

 

Le Nigeria reçoit 10.000 doses de vaccins contre le mpox

 

Le Nigéria a reçu 10.000 doses de vaccins contre le mpox (variole simienne), devenant ainsi le premier pays africain à recevoir des doses pour répondre à l'épidémie de cette maladie virale qui a touché plusieurs pays et a conduit à la déclaration d'une urgence de santé publique de portée internationale par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), rapporte mercredi le site ONU Info.

Les vaccins seront déployés dans cinq Etats où le nombre de cas de mpox est le plus élevé. Ils seront administrés en deux doses à 5.000 personnes les plus exposées au risque de mpox, y compris les contacts étroits avec les cas de mpox et les travailleurs de la santé de première ligne, avec une disposition pour une vaccination réactive dans d'autres Etats si le besoin s'en fait sentir, explique la même source.

Pour préparer l'administration du vaccin, l'Agence nationale du Nigéria pour l'administration et le contrôle des aliments et des médicaments a délivré une autorisation d'utilisation d'urgence pour le vaccin contre le mpox.

Les autorités sanitaires ont également pris des mesures pour prépositionner les vaccins afin d'atteindre les populations prioritaires.

"La livraison des vaccins contre la variole au Nigéria constitue non seulement un complément essentiel aux mesures en cours pour arrêter le virus et protéger la santé, mais aussi une démonstration claire de la solidarité internationale face aux urgences sanitaires mondiales", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique.

Le Nigeria signale des cas de mpox depuis plusieurs années, avec un pic en 2022. Au 10 août 2024, ce pays de l'Afrique de l'Ouest dénombrait 786 cas suspects, 39 cas confirmés et aucun décès depuis le début de l'année.

Ailleurs sur le reste du continent, 12 pays ont signalé des cas. Au total, plus de 15.000 cas suspects ont été signalés depuis le début de l'année. Parmi eux, plus de 3.500 cas ont été confirmés en laboratoire, dont 26 décès.

L'accès au vaccin contre le mpox présente actuellement de graves lacunes, en particulier en Afrique. L'OMS collabore avec les pays et les fabricants pour améliorer l'accès aux vaccins.

Le Directeur général de l'OMS a déclenché le processus d'inscription des vaccins sur la liste des utilisations d'urgence afin d'accélérer l'accès aux vaccins, en particulier pour les pays à faible revenu.

L'OMS collabore également avec des partenaires tels que GAVI, l'Alliance du vaccin et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), pour permettre aux pays disposant de stocks existants de faire des dons. Les partenaires mettent en place un système de dons afin que les vaccins limités soient utilisés là où ils ont le plus d'impact sur la santé publique.