Epidémie du Mpox : Le CDC Afrique promet de lever 600 millions de dollars pour la lutte contre le MPOX

Publié par DK NEWS le 13-09-2024, 17h33 | 0

Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) est en mesure de lever 600 millions de dollars pour lutter contre une épidémie de mpox en pleine expansion sur le continent, a déclaré jeudi le directeur de l'agence.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré le virus Mpox comme une urgence sanitaire mondiale à la mi-août, après qu'une nouvelle souche a commencé à se propager de la République démocratique du Congo (RDC) aux pays voisins.

"Si vous voulez savoir si je suis sûr que nous pouvons réunir les 600 millions de dollars, je peux dire oui sans hésiter", a déclaré Jean Kaseya, directeur général d'Africa CDC, aux journalistes.

Kaseya a déclaré que le financement pourrait provenir des pays de l'Union africaine, des partenaires de développement, des organisations philanthropiques et du secteur privé.

L'Afrique a enregistré plus de 26 000 cas suspects de MPOX, dont 724 décès jusqu'à présent cette année, selon les données du CDC Afrique.

En République démocratique du Congo (RDC), les enfants de moins de 15 ans représentent environ 60% des cas suspects et 80% des décès cette année, a indiqué le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) dans un communiqué jeudi.

                           L'OMS préqualifie un nouveau vaccin contre le mpox

 

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a préqualifié le vaccin MVA-BN destiné à lutter contre l'épidémie de mpox qui frappe actuellement une partie du continent africain, a annoncé l'agence onusienne vendredi.

"Cette première préqualification d'un vaccin contre le mpox est une étape importante dans notre lutte contre la maladie, à la fois dans le contexte des épidémies actuelles en Afrique et à l'avenir", a déclaré le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité dans un communiqué.

La préqualification de ce sérum par l'OMS permet aux agences spécialisées de l'ONU, comme l'Alliance du vaccin et l'agence pour l'enfance Unicef, mais aussi des gouvernements d'accélérer les commandes.

Cela "va aider les communautés qui sont en première ligne de la situation d'urgence en Afrique et au-delà", a déclaré Yukiko Nakatani, sous-directrice générale de l'OMS pour l'accès aux médicaments et aux produits de santé.

"Cette décision peut également aider les autorités réglementaires nationales à accélérer les approbations, ce qui, à terme, augmente l'accès aux vaccins mpox de qualité garantie", a-t-elle ajouté.

Le mpox, appelé auparavant variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l'animal à l'homme mais se transmet également entre les humains, provoquant de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.

La recrudescence du mpox en Afrique - qui touche notamment la République démocratique du Congo (RDC), le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda - et l'apparition d'une nouvelle variante (1b) ont poussé l'OMS à déclenchez le 14 août son plus haut degré d'alerte sanitaire mondiale.

"Nous devons maintenant intensifier d'urgence les achats, les dons et le déploiement afin de garantir un accès équitable aux vaccins là où ils sont le plus nécessaires", a insisté le patron de l'OMS.

Plus de 120 pays ont confirmé plus de 103.000 cas de mpox depuis le début de l'épidémie mondiale en 2022.

Le vaccin fabriqué par Bavaria Nordic A/S peut être administré aux personnes de plus de 18 ans en injection de 2 doses à 4 semaines d'intervalle.

              RD Congo : la campagne de vaccination anti-mpox démarrera le 2 octobre

 

La République démocratique du Congo (RDC) lancera sa campagne de vaccination contre la variole du singe (mpox) le 2 octobre prochain, ont rapporté jeudi des médias locaux.

"La campagne de vaccination débutera ainsi une semaine plus tôt que prévu", ont rapporté les mêmes sources, notant que la RDC a reçu plusieurs lots de vaccins de la part de plusieurs pays et organisations.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la RDC, pays le plus touché de la région, connaît de multiples flambées de variole du signe due à différentes souches du virus.

L'OMS a précisé que depuis le début de l'année 2024, la République démocratique du Congo a signalé plus de 4.900 cas confirmés de variole du signe et plus de 620 décès.

Mpox en Afrique : le HCR en quête de 21 millions de dollars pour la prévention auprès des réfugiés

 

 L'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a besoin de 21,4 millions de dollars jusqu'à la fin de l'année pour intensifier d'urgence les efforts de réponse et de prévention en faveur des réfugiés dans les pays touchés. par l'épidémie de mpox.

L'appel, lancé mercredi, vise à soutenir près de 10 millions de personnes déplacées de force et de communautés hôtes dans 35 pays d'Afrique.

Bien que le mpox soit endémique dans certaines régions d'Afrique depuis des décennies, le nombre croissant de cas de la nouvelle souche de la maladie, le clade 1b, en particulier en République démocratique du Congo (RDC), a conduit l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à déclarer, le 14 août dernier, une urgence de santé publique de portée internationale.

Au moins 88 cas de mpox ont été signalés parmi les réfugiés en Afrique, dont 68 en RDC, le pays qui a enregistré le plus grand nombre de cas dans le monde. Des cas ont également été signalés parmi les réfugiés de la République du Congo et du Rwanda.

«Cette nouvelle épidémie de variole met en danger les populations les plus vulnérables, notamment de nombreux réfugiés et communautés déplacées de force qui vivent dans des conditions difficiles», a déclaré dans un communiqué Allen Maina, Responsable de la santé publique au HCR.

Selon l'ONU, l'Afrique abrite plus d'un tiers des personnes déplacées de force dans le monde. Nombre d'entre elles résident dans des pays confrontés à la transmission du mpox et se trouvent dans des situations extrêmement vulnérables, aggravées par des conflits prolongés, un manque chronique de financement humanitaire et des catastrophes multiples.

"Ces personnes déplacées vivent souvent dans des abris surpeuplés, sans accès à l'eau potable, au savon et à des aliments nutritifs. Pour les réfugiés et les communautés déplacées qui sont déjà confrontées à d'énormes difficultés d'accès aux soins de santé ", ces conditions les exposent à un risque plus élevé de tomber malades et rendent plus difficile leur protection", a averti M. Maina.