Sénégal : Le président annonce la dissolution de l'Assemblée

Publié par DK NEWS le 13-09-2024, 17h42 | 0

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a annoncé jeudi dissoudre l'Assemblée nationale et fixer des élections législatives le dimanche 17 novembre 2024, dans une adresse à la nation.

"Je dissous l'Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd'hui plus que jamais l'heure est venue d'ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat", a déclaré à la télévision nationale le président élu en mars 2024.

                      La tenue des législatives fixée à la date du 17 novembre prochain

 

Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a dissous jeudi l'Assemblée nationale et fixé la tenue des prochaines élections législatives à la date du 17 novembre 2024.  

"En vertu des pouvoirs qui me sont conférés par l'article 87 de la Constitution, et après avoir consulté le Conseil constitutionnel sur la bonne date, le Premier ministre et le président de l'Assemblée nationale, sur l'opportunité, je dissous l'Assemblée nationale. La date des élections législatives est ainsi fixée au dimanche 17 novembre 2024", a indiqué M. Faye lors d'un message à la Nation.  

"Je dissous l'Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise", a-t-il ajouté.  

Malgré sa victoire au premier tour de la présidentielle de mars dernier avec 54% des suffrages, le président Faye et son parti, le PASTEF, étaient minoritaires à l'Assemblée nationale où, sur un total de 150 députés, la majorité présidentielle sortante en avait 83.  

Selon le président sénégalais, cette dernière s'est appuyée sur sa majorité mécanique pour contrecarrer ses initiatives, notamment en rejetant le débat d'orientation budgétaire et la dissolution du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental qu'il avait soumise à l'Assemblée nationale.

                Le président promet une "traque sans répit" du trafic de migrants

 

Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a promis mercredi une "traque sans répit" des passeurs qui acheminent les migrants vers l'Europe, sur les lieux d'un nouveau drame de la migration clandestine qu'il a qualifiée de "situation insoutenable".

M. Faye, élu en mars et confronté à son tour à la succession de tels drames en mer, a appelé les jeunes à rester au pays et à ne pas céder à "l'illusion" d'un avenir meilleur ailleurs. Il a assuré que le gouvernement travaillait "d'arrache-pied" à des politiques contre le chômage des jeunes.

Au moins 35 personnes, selon la presse sénégalaise, ont péri dans le naufrage d'une pirogue surchargée dimanche peu après son départ du port de pêche de Mbour (ouest). De nombreuses autres sont portées disparues.

M. Faye s'est rendu à Mbour.

"C'est avec une immense tristesse que je me tiens ici aujourd'hui face à cette tragédie humaine qui nous bouleverse tous", a-t-il déclaré devant l'Atlantique.

"La nation est en deuil et la situation est particulièrement insoutenable", a-t-il dit.

La succession des drames des dernières années est le fait de filières "qui exploitent le désespoir de cette jeunesse et qui (lui) vendent le rêve d'un avenir meilleur", s'est-il ému. "La traque sans répit contre ces vendeurs d'illusion, ces vendeurs de la mort va s'intensifier dès à présent", s'est-il engagé.

"Le gouvernement travaille d'arrache- pied à mettre en oeuvre des politiques publiques adéquates pour donner du travail aux jeunes ici au Sénégal et les inviter à la reconstruction de notre pays", a-t-il dit.

Mais les jeunes, particulièrement touchés par le chômage, et la population doivent comprendre que la situation "ne peut être résolue du jour au lendemain", a-t-il reconnu.

Il a appelé les familles à "mettre moins de pression" sur les jeunes. De nombreux jeunes partent aux frais ou sous la pression effective ou ressentie de familles qu'elles participeraient à faire vivre une fois en Europe.

Le président Faye a annoncé la mise en place prochaine d'un numéro vert pour dénoncer les passeurs.